133.000 demandeurs d’emplois à La Réunion 23.000 de plus en un an!!! Combien en Martinique?


Rédigé le Jeudi 27 Mai 2010 à 07:07 |

Entre janvier et février 2010, le nombre de demandeurs d’emplois a fait un nouveau bond très inquiétant, il augmente de 1.500. C’est beaucoup plus que le nombre de licenciements prononcés à la suite de la liquidation de l’ARAST. Le retard et l’annulation de plusieurs chantiers suite à des décisions politiques ou des recours explique notamment l’aggravation observée entre février 2009 et février 2010 : 23.000 demandeurs d’emploi supplémentaires, soit une hausse de 20%, bien supérieure à celle de la France.


L’inquiétude liée aux propos tenus par Didier Robert au soir de sa victoire électorale va encore s’accentuer. La Direction du travail vient en effet de publier les dernières statistiques du chômage à La Réunion. En février 2010, le nombre de demandeurs d’emploi est de 133.000. C’est une augmentation de 23.000 personnes en un an, soit plus de 20%. Les facteurs qui expliquent cette hausse bien plus importante ne sont pas liés principalement à l’impact de la crise économique qui frappe la France. La crise qui touche La Réunion est différente, elle est notamment le résultat de décisions politiques. C’est tout d’abord la remise en cause des subventions de l’État versées sous forme de défiscalisation en cas de construction de logement qui a fait fuir les investisseurs. Dans le même temps, le gouvernement mettait en place une politique de défiscalisation en France plus attractive que précédemment afin de redynamiser ce secteur en France. Résultat : la production de logements qui atteignait 10.000 par an a très largement chuté, sans que l’ouverture de la défiscalisation vers les logements sociaux n’ait produit le moindre effet. Outre Paris, des élus réunionnais portent aussi une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Au Tampon et à Saint-Denis, des chantiers ont été arrêtés, d’autres, comme le tram-train, retardés par des recours. Le BTP a chiffré ce manque à gagner par plus de 400 millions d’euros de commande publique en moins. Ces décisions n’ont pas été de nature à rassurer les investisseurs, et ce sont les travailleurs qui sont les premiers à en payer le prix. C’est au moment où cette crise atteint un niveau sans précédent qu’arrive à la Région une majorité conduite par un élu qui a décidé de jeter un chantier de 100 millions d’euros dans sa commune sans proposer d’alternative. Un seul mot résume la situation : l’inquiétude. Une inquiétude illustrée par le responsable de la CAPEB .


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