3 mois de grève! Les gens qui investissent dans une entreprise ne sont pas des mécènes.


Rédigé le Dimanche 15 Juin 2014 à 22:11 |
En cliquant sur l'un de ces boutons vous allez connaitre mes centres d'intérets En savoir plus sur cet auteur



La Martinique serait-elle en péril ?

Les grèves à répétition en Martinique sont de nature à détériorer le tissu économique et relationnel des entreprises.
Pourquoi ?

Quelles sont les lacunes en négociation? Quels sont les droits et les devoirs des parties

Autant de questions qui ne trouvent pas toujours réponses chez les Martiniquais, et une psychose abêtissant la population au fil des années, avec ce sentiment de vouloir prendre en otage la population, au lieu de pénaliser l’entreprise concernée, comme pour détenir la monnaie de change.

Nul ne détient la vérité, mais force est de constater que les négociateurs de quelque bord qu'ils se situent ont une vague idée de ce qu'est la négociation et le syndicalisme.

Le Droit de grève en France, qu’est-ce que c’est ?

EXTRAITS
« Le droit de grève en France est un droit à valeur constitutionnelle (alinéa 7 du Préambule de la Constitution de la Quatrième République) depuis la décision Liberté d'association rendue le 16 juillet 1971 par le Conseil constitutionnel (reconnaissance de la valeur constitutionnelle du Préambule de la Constitution de 1958).

Dans un arrêt en date du 2 février 2006, la Chambre sociale de la Cour de cassation l'a défini comme la cessation collective, concertée et totale du travail en vue de présenter à l'employeur des revendications professionnelles.

• 14 juin 1791 : instauration du délit de coalition par la loi Chapelier.
• 25 mai 1864: abrogation du délit de coalition et instauration du droit de grève par la loi Ollivier, que suivra la loi Waldeck Rousseau autorisant les syndicats en France (1884). Émile Ollivier et Pierre Waldeck-Rousseau étaient considérés comme des libéraux sous la 3ème République.

• 27 octobre 1946: le droit de grève est pleinement reconnu dans la constitution (« Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent », alinéa 7 du préambule).

• 3 janvier 1966 : art 8 du Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels.
• 7 décembre 2000 : art 28 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

Pour être licite et pour que l'employé gréviste soit protégé, une grève doit remplir certaines conditions :

le mouvement de grève doit être collectif et concerté : à partir de deux personnes dans une entreprise quand cette dernière est seule concernée, ou à partir d'une personne dans le cadre d'un mouvement dépassant la seule entreprise ;
• le salarié en grève doit cesser totalement le travail ;
• des revendications d'ordre professionnel doivent être posées, par exemple l'amélioration des conditions de travail ou du salaire.

Par ailleurs, dans la fonction publique, un préavis de grève précis doit être envoyé 5 jours francs (hors fêtes et week-end) auparavant aux autorités hiérarchiques.

Il en va de même dans les services publics (articles L.521-2 à L.521-6 du code du travail, et cela qu'ils soient assurés par des entreprises tant publiques que privées (les transports urbains par exemple). Aucun préavis n'est requis pour les autres entreprises du privé).

La grève n'a pas de durée légale - elle peut se tenir sur moins d'une journée comme sur plusieurs mois.
Le salarié n'a pas à être syndiqué pour faire usage de son droit de grève ». (Fin extrait).

Qu’en est-il réellement ?
On est en droit de se demander si les salariés et les entreprises sont en phase avec ces principes, lorsque des grèves se déclarent en même temps que des négociations s’entament, au mépris des droits des usagers, et des salariés no

Syndicats et entreprises ne sont-ils pas des partenaires ?

Non si on en croit ce qui se passe ici et en France, où l’observateur a l’impression forte que d’un côté les entreprises mettent tout en œuvre pour ne céder aucun avantage dû aux salariés, en raison des conventions collectives et du code du travail, et de l’autre des syndicats enclins à ne pas prendre en considération l’aspect économique des entreprises, en faisant la démonstration d’un jusqu’au boutisme, au péril de l’outil de travail.

Chacun dans son coin, au mépris de l’autre, des entreprises qui coulent à longueur d’années, des chômeurs qui grossissent les rangs de Pôle emploi, et la grogne qui enfle dans le pays.

Il s’agit de ne pas perdre de vue qu’il n’existe pas d’entreprises sans salariés et de salariés sans l’entreprise et que les gens qui investissent dans une entreprise ne sont pas des mécènes. Questions ?.....

Qui a intérêt à ce que le mécontentement s’installe dans la population ?
Qui profitera de la détresse de la population ?
Qui, qui, et qui. ?
Ça a l’air malsain, et la réponse est dans le camp de nous autres, si nous ne voulons pas être le dindon de la farce ou le Makac de notre propre existence, et du Zoo martiniquais.


ENTREPRISES
Dans la même rubrique :