Chloredécone. la décision de bloquer Mr Bricolage samedi est une idiotie politique .

Le premier principe des luttes, c'est d'établir un rapport de force qui oblige tout le monde à consacrer un temps au problème que l'on veut traiter. Les différents collectifs dont celui du zéro chloredécone ont posé le problème sur la table. Voici la problématique mise en lumière. Pourquoi, alors que l'ont sait que le chloredécone est un perturbateur endocrinien veut-on relever le taux d'admissibilité dans les aliments ? C'est le docteur Joss Pélage qui a fait la démonstration de l’incongruité d'une telle décision.
C'est à la suite de nombreuses mobilisations et de l'effarement de la population à cette idée que de rebond en rebond, en plus des actions menées en Guadeloupe que la commission d'enquête a été mise en place ! La question : Impact économique, et environnemental de l'utilisation du chloredécone et du paraquat comme insecticide agricole dans les territoires de Guadeloupe et de Martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des victimes sur ces territoires. Dans ce titre tout est dit.
Que des activistes, militants de terrain décident d'occuper le terrain en attendant le rapport est compréhensif, même si la méthode peut être discutée. C'est ce que l'on peut appeler le temps syndical. L'objectif étant de faire monter la pression. Mais une fois ce rapport remis, présenté et expliqué, c'est le temps politique qui commence. On ne peut repartir dans un temps syndical avant d'avoir discuté son bon de gras politique. C'est ainsi que l'on obtient des avancées.

Or ici que nous annonce-t-on ? Un nouveau boycott ,blocage dans un nouveau magasin du même groupe en plus. Un magasin qui permet justement à chacun de faire lui-même ce que des professionnels réalisent à coût prohibitif. C'est cela l' idiotie politique !

Le passage d'Angéla Davis, ne sera pas sans conséquence sur les activistes de tout genre qui sont allés s' imbiber de bonnes paroles révolutionnaires. Il ne serait pas étonnant que certains groupes d'actions ne changent radicalement leur mot d'ordre spécifique pour une approche plus transversale des problèmes. Dans le cas du féminisme par exemple, l'invitée de l'Union de Femmes de Martinique précisait bien que sa lutte était anticapitaliste, sociale, féministe, transgenre et en opposition avec le système carcéral.

Nous ne serions pas étonnés que la question sanitaire elle aussi ne devienne anticapitaliste, donc ciblant les plus riches des capitalistes en Martinique, sociale avec de nouveau des demandes de justice sociale, que certaines s'illustrent un peu plus, et que la question de la mise sous surveillance de certains activistes ne justifie des mobilisations encore plus surprenantes.

Observons, l'affaire commence à se complexifier !