Dossier / CFTU: On va vers une sortie du conflit, mais quel gâchis pour le personnel et l'entreprise !

Alors que le TCSP avait redonné le gout du transport en bus à la population, et refait l'image de la CFTU une grève impopulaire est venue détruire l'image de l'entreprise. Même la CSTM n'a pas pris part au conflit !


Rédigé le Jeudi 22 Novembre 2018 à 09:10 |
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On peut dire qu'à cette heure 22 novembre 2018, tout le monde est à la recherche d'une porte de sortie dans un conflit mal engagé qui aura pris en otage les populations de quatre villes de la CACEM. Tout le monde a déjà compris que le ridicule peut tuer. L'image de l'entreprise est ravagée et ce ne sont pas les derniers paiements de Martinique Transport pour la marche à blanc qui changeront " la gueule de l'exploitation 2019."


La vraie fausse raison, le licenciement d'un personnel, vivement transformé en droit de retrait. Mais l'inspection du travail ne pouvait pas suivre les grévistes dans un tel coup de force impopulaire. Le poids de l'opinion publique aura fortement influencé.

C'est donc dans une ambiance très impopulaire que le conflit de la CFTU se sera déroulé. Sur RCI l'abcès se sera vidé. C'est la magie d'un média et on peut dire que Jean Marc Pulvar et Rodrigue ont fait leur part dans le dénoument de ce confit en prenant à témoin la population. Pour l'usager une bande de majors tient au collet tout un pays. Mais le droit du travail a ses particularités et ses limites. Apres avoir réuni les instances décisionnelles, une plate-forme de points à régler a été établie sous l'égide de la direction du travail. Il convient désormais de faire des réparations sur ce matériel.

La direction s'engage à le faire, mais pour ne pas perdre la face, le syndicat Sud dit attendre la preuve que ces réparations seront effectives. Si à cette heure il n'y a toujours pas de bus et de TCSP à Fort-de-France et ses environs CACEM, on peut dire que le conflit est en passe de résolution. Les chauffeurs de la CFTU se disent prêts à reprendre le travail mais uniquement sur présentation des devis de réparation, une énième parade pour retarder la reprise du travail.

Ecoutons Monsieur Marcelin, il est le responsable syndicat Sud.

22112018 CFTU MARCELIN.MP3  (5.61 Mo)


Plusieurs problèmes seront cependant à résoudre : Le paiement des jours véritables du retrait et le différentiel avec les jours qui seront des jours de grève. Dès que la direction leur fournira un calendrier de réparation des véhicules, les salariés disent vouloir reprendre le travail mais rien ne dit que cette même direction ne sera pas obligée de mettre cette entreprise en sauvegarde.

La procédure de sauvegarde est une solution qui permet sous administrateur judiciaire, de reconditionner l'entreprise avant qu'elle ne se retrouve dans une situation de cessation des paiements. Ces deux conflits ont largement entamé les résultats et le chiffre d'affaires de l'entreprise et le résultat d'exploitation de cette année difficile devrait faire le commissaire aux comptes interpeller la direction.

Il ne serait pas étonnant donc que l'on apprenne sous peu une nouvelle vague de réorganisation de l'activité, mais cette fois , ce sera à cause du personnel lui même qui dans cette affaire aura pensé que le risque de tuer l'entreprise n'existait pas.

Voici le mot de la direction

22112018 cftu ALAIN ALFRED Média.MP3  (14.74 Mo)


A moins que ces grèves à répétition ne soient rien d'autre qu'une série de manœuvres pour liquider cette entreprise, en espérant que Martinique Transport finira par créer sa propre régie des transports en employant du personnel qui deviendra des fonctionnaires territoriaux .

Mais c'est mal connaitre Alfred Marie-Jeanne que d'envisager un tel montage, ce dernier étant un adepte de l'investissement , mais refusant systématiquement l'exploitation. C'est curieux pour un indépendantiste, mais c'est sa méthode. S'il fallait imaginer ce qui devrait être la préférence du Président AMJ en cas de liquidation de la CFTU, ce sera que ce dernier procède à un allotissement ligne par ligne, découpant le marché en plusieurs petits transporteurs.

Si la formule est électoralement porteuse, elle pourrait dans les faits être un grand recul et un anéantissement de la volonté de Césaire de concevoir un grande compagnie de transport.

Fin du Dossier


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