Dossier / Pourquoi Serge Letchimy dit-il partout qu’il faut chercher un autre candidat que lui pour les prochaines élections de la CTM ?


Rédigé le Dimanche 17 Juin 2018 à 10:49 |
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Nous affirmons que Serge Lectchimy demande à ses camarades de parti de penser pour le futur à une alternative autre que lui. Nous en avons la preuve et le prochain article sur cette question sera de vous apporter la preuve que c'est plus qu'un bruit. Pour l'heure voici le dossier sur la question .


Donc quand Serge Letchimy dit qu’il ne reviendra pas aux élections pour devenir géreur de l’habitation Martinique, nous le croyons sincèrement quand on analyse la situation du pays. Nous irons plus loin, nous disons que nous le comprenons. Non pas parce que la politique est devenue exécrable, mais principalement que son niveau de conscience et de connaissance des instances, lui a, sans doute fait toucher du doigt la limite de son véritable pouvoir à changer le destin des Martiniquais

Le leader incontesté des PPM posent-il en réalité ses conditions pour partir à la bataille
Cette question est importante. Nous le croyons du fait qu’il n’est pas imaginable que le PPM et alliés laissent sans espérance de revanche, les 70 000 personnes qui ont porté leurs suffrages au second tour sur la tête de liste Serge Lecthimy. Pourquoi parlons nous de revanche ?
Dans notre pays moderne, qui a tout et qui réclame plus, tous les jours, la politique n’est pas essentielle à la survie. La charge de gérer, de développer le pays MARTINIQUE est laissée en grande partie au maître des lieux, qui insiste au yeux de certains pour faire sautiller sa danseuse, il s’agit de l’État quoi qu’on dise. Le refus du 74 montre bien que les Martiniquais, ne sont pas influençables sur cette question. Cet État c’est la France !

Dans de tels pays, comme c’est le cas de la Martinique, la politique est un jeu réservé aux intellectuels, aux partisans qui sauvegardent leur bout de gras, et à tout le reste des petites gens qui pensent qu’en accomplissant leur devoir électoral, ils confirment leur citoyenneté, en se débarrassant consciemment de leurs responsabilités personnelles. A ce jeu tous les coups sont permis et désormais, c’est sur le plan judiciaire que certains tentent de se terrasser voire même cherche à se « dérailler ».

Donc quand Serge Letchimy dit qu’il ne reviendra pas aux élections pour devenir géreur de l’habitation Martinique, nous le croyons sincèrement quand on analyse la situation du pays. Nous irons plus loin, nous disons que nous le comprenons. Non pas parce que la politique est devenue exécrable, mais principalement que son niveau de conscience et de connaissance des instances, lui a, sans doute fait toucher du doigt la limite de son véritable pouvoir à changer le destin des Martiniquais.

Voici nos raisons de croire ce qu’il dit et les arguments que nous trouvons à considérer que c’est probablement une sage décision.


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Il réalisa depuis son siège de la Région, et par le TCSP la plus belle opération de réhabilitation de la ville de Fort de France, avec un budget hors ville, celui de la région. Une pure douceur, en force. Mais pourquoi s’en priverait-il pour peu qu’il considérât au moment de sa décision que ce n’était que rendre justice à cette ville capitale à qui on avait tant réduit les moyens d’actions sous l’ère Césairienne .

Commençons par le début.

Quand Serge Letchimy est arrivé en politique comme maire de Fort de France, et qu’il a laissé sa fonction administrative de technicien, il y est parvenu grâce au seul Camille Darsières dont tout le monde sait que ce dernier était en lutte contre Claude Lise, qui envisageait de prendre la succession au trône de Césaire. Claude Lise était plus populaire que Darsières, mais Césaire préférait Darsières.

C’est comme pour la nomination de Didier Laguerre. Serge Letchimy tout seul l’aura décidé ainsi. S’il l’avait préféré, cela aurait pu être Catherine Conconne , ou Yvon Paquit. Mais comme Darsières l’avait préféré , il a préféré Didier Laguerre.

Césaire avait véritablement donné une mission à Serge Letchimy avec l’aval de Darsières et Aliker; celle de redresser la ville. Serge Letchimy en a donné une à Didier Laguerre: être son homme de confiance à la mairie.

Les outils d’organisation de la ville, étaient arrivés en bout de course. Pour preuve, 10 ans après la mort de Césaire, la ville n’est toujours pas sortie d’affaire. Sur le plan financier la situation est tendue et le centre ville témoigne de la difficulté à relancer la machine. La photo de ces trois hommes, à l’origine de ces choix, hante les murs de la mairie bouchant probablement toute ouverture sur un autre modèle de développement imaginé par ceux qui occupent le fauteuil de maire.

On peut dire qu’à cette époque, pas si ancienne , le « dauphin de Darsières » avait une appétence exacerbée pour la tâche qui lui avait été confiée. Il avait en plus une légitimité. Mieux il avait l’envie, et il donnait envie. Fort de France mourait de sa belle mort et il fallait au moins un urbaniste pour repenser le futur de cette ville, à défaut d’un financier. Serge Letchimy est allé au-delà de toutes les espérances sur cette mission. Il a donné un tel "balan" à la ville, que son entourage a pu le convaincre qu’il fallait aller prendre la direction du pays. L’homme avait envie et il donnait envie sauf que sa tâche foyalaise n'était pas terminée.

Finalement et probablement par voracité du nouveau PPM Serge Letchimy se retrouva à la tête du pays. Comprenant qu’il n’avait pas les équipes pour agir, ou persuadé qu’un seul chantier créerait 5000 emplois, il prit un chantier emblématique et une fois lancé se mit à imaginer un développement sectoriel en dentelle.
Il réalisa depuis son siège de la Région, et par le TCSP la plus belle opération de réhabilitation de la ville de Fort de France, avec un budget hors ville, celui de la région. Une pure douceur, en force.
Mais pourquoi s’en priverait-il pour peu qu’il considérât au moment de sa décision que ce n’était que rendre justice à cette ville capitale à qui on avait tant réduit les moyens d’actions sous l’ère Césairienne .


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Autrement dit Serge Letchimy qui connaît l’ampleur de la tâche à accomplir sait qu’une fois élu il constatera que ceux sur lesquels il pourrait s’appuyer dans son propre groupe, sont soit déjà pris soit des adversaires idéologiques, le cas d’Yvon Paquit, un ex allié de Claude Lise, étant le plus caractéristique.

Yan Monplaisir est déjà en campagne
Donc on peut dire que bien qu’il se soit attelé au développement du pays, c’est à la ville de Fort de France que son passage à la Région a été le plus profitable. Son action était cohérente vis-à-vis de la feuille de route que ses mentors lui avaient laissée.
On peut donc comprendre qu’en 2015 il retourne en quête de la direction du pays. Hors l’énivrement du pouvoir, le luxe qui l’accompagne et la puissance que donne la fonction on peut dire que si ce dernier revenait il aurait eu le temps de masquer l’utopie du TCSP, de justifier ses aménagements pour la ville et de relancer dans le pays d’autres actions de développement aussi importantes sur d’autres parties du territoire, mais à quel prix?

Mais 2015 fut une déroute électorale, au moment ou l’Intelligencia du PPM et alliés s’y attendaient le moins, l’édifice s’écroula autour des chiffres d’Open Soft . Plus grave devait être le démantèlement du TCSP, pièce par pièce. Plus atroce devenait le foulement au pied des résultats de la Cour des Comptes ; Selon ces derniers il restait de l’argent, selon l’analyse du nouveau président le déficit était abyssal avec 3 y . Le démantèlement, par une équipe dont l’énergie provenait d’une alliance circonstancielle dont aucun homme ni de gauche, ni de droite , ne pouvait imaginer la conjoncture favorable, qu' une alliance des Indépendantistes et de la droite la plus libérale de la Martinique se mit en place, comme une opération de dépollution identique au démontage définitif de l’ancienne usine électrique de Bellefontaine .

Et c’est ainsi que commença un démantèlement organisé, et systématique de toutes les actions entreprises par l’ancienne équipe de la région. Rien qui vienne de l’ex Région, n’avait grâce aux yeux de la nouvelle équipe de la CTM qui finalement au bout de ce désastre retourna contre elle-même cette violence circulaire.
Mais le plus grave à notre avis, était le lahar de "pawol zinitiles" qui accompagnait cette destruction orchestrée.

Letchimy était devenu un voleur, un menteur, un "malpwop", un fossoyeur, pire son équipe de bras cassés était en déroute, et malgré la chaleur des coups donnés ses bras cassés de l’ex région et les nouveaux venus qui devaient remuscler la team n’arrivaient pas à se réorganiser face à une équipe qui se déchirait en interne , mais qui faisait bloc face au camp PPM ;

Donc quand Serge Letchimy dit qu’il ne veut pas revenir dans les mêmes conditions, il veut surtout dire qu’il ne peut pas revenir seul ! Sans doute que lorsqu' il analyse son équipe il réalise la faiblesse de ses partenaires de route à quelques exceptions près. Plus grave encore quand il met de coté Didier Laguerre et Catherine Conconne qui ont d’autres fonctions électives, il comprend que s’il devait constituer une équipe de choc c’est l’organisation actuelle de la ville qu’il déséquilibrerait.

Autrement dit Serge Letchimy qui connaît l’ampleur de la tâche à accomplir sait qu’une fois élu il constatera que ceux sur lesquels il pourrait s’appuyer dans son propre groupe, sont soit déjà pris soit des adversaires idéologiques, le cas d’Yvon Paquit, un ex allié de Claude Lise, étant le plus caractéristique.

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Mona disait que depuis qu’on a parfumé les yaourts, toute l’organisation du pays est devenue un casse tête, cette fois il donne raison à Serge Letchimy qui sait que la complexité du pays et la diversité des intérêts le rend ingouvernable.

Didier Laguerre va t'il appeler à la réquisition
Donc on peut croire que lorsque Serge Letchimy dit partout qu’il faut chercher un autre candidat que lui, c’est tout simplement que ce dernier a compris qu’on ne gagne pas une coupe du monde avec la seule certitude d’être un bon capitaine d’équipe.
Qui est en mesure aujourd’ hui au moins dans l’équipe de base de faire le job de gardien de but et de prendre les coups que prenaient Chauvet et Conconne ? Qui est capable latéralement de faire avancer un dossier hors de ses intérêts glacés comme on a pu le découvrir dans certains dossiers ? Qui est en mesure dans cette équipe d’être la voix des sans voix, et qui maintenant que Marcel Ozena s’occupe de ses petits enfants, et que Fred Célimène termine de se dépatouiller de son tralala universitaire, va inventer les nouvelles utopies des nouveaux modèles économiques d’une Martinique ingouvernable?
Mona disait que depuis qu’on a parfumé les yaourts, toute l’organisation du pays est devenue un casse tête, cette fois il donne raison à Serge Letchimy qui sait que la complexité du pays et la diversité des intérêts le rend ingouvernable.


Donc quand vous considérez que vous avez fait de votre mieux et que les homologues martiniquais sont inapaisables de l’envie de vous détruire, on peut comprendre que quelqu’un comme Serge Letchimy soit désabusé, c’est la preuve qu’il est un homme fait de chair et de sentiments. Ceci d’autant qu un poste de député, même d’opposition , comporte de nombreux avantages financiers, une tranquillité relative, pour quelqu’ un dont on sait que les dépenses personnelles sont demanderesses de flux constants.

Mais toutes ses raisons ne sont pas les seules et ne sont pas suffisantes. Les vraies raisons sont judiciaires et politiques !

Les dégats colétéraux, dans l’affaire du Céregmia dont il fait l’objet sont aussi une épée de Damoclès. Qui n’a jamais vécu un procès injuste, dans lequel il existe un vrai risque de se faire épingler peut s’estimer heureux. Or dans cette affaire, la stratégie des avocats de la défense d’un des protagonistes est à se demander pourquoi pour un même document, signé par deux personnes différentes, l’une d’elles serait l'objet d’une mise en examen, alors que l’autre ne serait que considérée comme témoin assisté.
Soit les juges pourraient finalement demander la mise en examen des deux personnes, soit ce dernier pourrait dans cette affaire trouver une autre ficelle.

En temps qu’auditeurs et à entendre ce que dit l’ex bâtonnier on peut imaginer que cette affaire va faire aussi son petit pschitt, mais à bien regarder , quand on sait que la justice est rendue par des hommes, on sait qu’un pet de plusieurs perroquets, alternativement, peut être interprété comme étant le roucoulement d’une tourterelle en chaleur.
Donc quand Serge Letchimy est chez lui en Martinique ou à Paris et qu’il philosophe avec lui-même et les étoiles, il peut lui arriver dans un engourdissement mystique qu’il se demande après quoi il court et de conclure que le jeu ni l'enjeu n’en valent pas la chandelle.
Enfin les dernières raisons sont politiques, électoralistes et relatives à l’arithmétique de campagne


En effet c’était la première fois que Serge Letchimy était battu à une élection. Il est de plus battu par quelqu’un que lui jeune candidat, avait déjà battu. Et comme tous les combats de vieux nègres, même quand cela se passe entre un chabin et un coulie, comme à l’époque du pont Abel, il arrive que certains lutteurs après un mauvais coup, parfois monté, se relève de la ronde par fierté, pour s’évanouir dans la nuit et rentrer chez eux se soigner. Et il est probable que le bobo de Lectchimy ne soit pas encore guéri.

Car de quoi s’agit-il ? Le premier responsable de la perte de 2015 est bien Serge Letchimy lui-même. Il en a conscience et peut- être qu’il s’en mord encore les doigts.

Nous avons la preuve que c’est son refus de négocier avec l’équipe Monplaisir, qui aura autorisé ce dernier à pactiser avec le Gran sanblé. Par conséquent alors que tout le monde sait que la direction de la CTM ne peut s’obtenir que par le rassemblement le plus large, si Serge Letchimy n’est pas prêt à travailler sur la base la plus large, ou que la base la plus large n’est pas prête à le reconduire comme chef, on peut comprendre que ce dernier ne soit pas prêt non plus à perdre une élection majeure et pour une seconde fois.

Vous voyez donc que Serge Letchimy a de bonnes raisons de douter, et de ne pas se lancer dans une bataille folle où il risque d’être le seul à payer toutes les conséquences d’une telle aventure, si d’aventure l’affaire devait mal tourner. Disons que c’est la preuve de son intelligence.

Mais la politique c’est tout sauf un calcul froid et une addition des chiffres. C’est par exemple une tuerie entre deux tours, un imprévu, un tremblement de terre le jour de l’élection et tous autres évènements exceptionnels imprévisibles et une addition de concours de circonstances.

C’est de plus une responsabilité, une mission dont certains se sentent investis. Donc si nous entendons bien ce que répète à tue-tête le patron du PPM, et à qui veut l’entendre, qu’il conviendrait de commencer à chercher un autre candidat que lui, pour les prochaines élections de la CTM , nous considérons qu’il est de sa responsabilité exclusive de prendre toutes les dispositions au plus tôt vis-à-vis de ses partenaires, pour définitivement les informer ou faire taire cette rumeur.
A moins que comme le dit cette contre rumeur, il s'agisse là , ni plus ni moins, d’une stratégie visant à se faire adouber.

En créole on peut remplacer adouber, par i lé yo bo fess li !



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