Dossier / Pourquoi en Martinique, le sentiment est que la presse martiniquaise n'est pas libre?


Rédigé le Vendredi 2 Novembre 2018 à 22:39 |
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La presse en Martinique est comme tout le reste, c'est à dire dans l'état de l'habitation dont elle dépend. Qu'est-ce que cela veut dire ? La presse selon mon analyse est forcément au service de ceux qui payent les frais de fonctionnement du média !


En Martinique l'histoire de la presse n'est pas peu banale. Trois grands secteurs et peu d'acteurs. Et pourtant en début de 19 siècle chez nous, la presse plurielle existait bien. La plus connue des histoires de presse c'est le meurtre commis contre André Aliker.

Toute sa vie ,son frère le docteur Pierre Aliker porta son deuil en s'habillant de blanc chaque fois qu'il sortait de chez lui !

Mais à une époque plus moderne la presse chez nous c'est la radio, la télé et la presse écrite en monopole du quotidien France-Antilles. La télé sera pendant très longtemps l'affaire de la station de l'état. RCI contesta ce leadership et au détour d'une loi sur l'occupation des radios de la bande FM finit par devenir la radio de référence, des acteurs économiques, tant pour la pub que pour l'information. Aujourd'hui RCI dispose de peu d'initiative en valorisation artistique mais reste sur le plan social et publicitaire un outil incontestable et incontournable.

France-Antilles c'est aujourd'hui, l'histoire d'un monopole qui est loin de l'équilibre. Si le titre existe encore, il ne faut pas oublier que la société première a été liquidée. C'est bien la preuve d'un projet mort à partir duquel repartiront d'autres initiatives. Mais personne ne sait comment ce monstre de papier qui a vampirisé toutes les initiatives privées, va revenir à la rentabilité.C'est encore le seul quotidien papier. On pourrait se demander comment un seul quotidien pourra dire tout ce qui se passe dans le pays. Mais il se trouve qu'aucun autre média en presse écrite quotidienne n' a tenu plus de quelques mois, face à une machine infernale, qui rachetait à tour de bras les réussites ponctuelles qui se distinguaient. Ce fut le cas de Créola, de Choubouloute, par exemple.

Donc en reste de certaines initiatives marginales, la presse en Martinique, c'est la station de l'état, la station des acteurs économiques privés, soit peu de protagonistes, d'où l’inexistence d'un écosystème. Il est donc pompeux de parler de presse. La seule promesse qui vaille dans un tel contexte est d'imaginer des développements technologiques qui bousculent cette hiérarchie. Les changements dans les modes de consommation des médias provoquent autant de mutations que d’opportunités nouvelles.

La suite du dossier est à la page suivante .

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Mais la nature a horreur du vide !

Ce vide de diversification d'expression est aujourd'hui comblé par les réseaux sociaux. Entre blogs, murs et autres médias personnels il se trouve que l'expression est maintenant totalement débridée et libérée. Celui qui veut crier au loup peut le faire. Chacun dit ce qu'il veut, et il n'est pas rare que l'information vienne de la chambre à coucher d'un élu, ou de la réunion syndicale qui se sera tenue, une heure avant. Nous avec ce blog que certains qualifie de simiesque, nous avons en nous adressant directement au Président de la République Emmanuel Macron, fait prendre conscience de l'inappropriation du symbole aux quatre serpents! Nous n'avons été que le détonateur des forces populaires et alternatives, et avons au bon endroit , le bon jour , posé la question à la bonne personne. Le Président aura agi une fois qu'il aura eu connaissance de ce fait. C'est donc aussi la preuve que parfois,il faut aussi un peu de courage. La question deviendrait donc , nos journalistes sont-ils courageux? Il me semble que dans un pays comme la Martinique, il n'est pas toujours utile de se faire détester. Il faut être un peu décalé ou disruptif pour parfois dire ce que d'autres ne disent pas. Il n'est donc pas étonnant que certains professionnels préfèrent l'auto-censure, à la hardiesse d'un jour qui débouche sur des avenirs de disette.

Facebook est à ce titre le premier média en Martinique, où les plus courageux, souvent monsieur tout le monde, peuvent se faire entendre. Pour peu que l'information viralise, le grand média, qui après avoir vérifié la véracité de l'information, ne relaie pas est très rare. Autrement dit les médias sociaux décoincent l'information. Pour preuve, tout les dits grands médias sont actuellement obligés de vendre leur programme par ce canal.

Alors comment expliquer que malgré cette information possible multiple, on puisse encore dire que la presse n'est pas libre en Martinique. En fait ce sont ces médias de masse qui valident les bruits des réseaux sociaux, et qui finalement donnent tout le relief à une information. Par conséquent quand un rédacteur prend la décision de mettre ou de ne pas mettre un sujet il donne de l'importance au sujet qu'il traite en le faisant devenir une information nationale. Et donc ce choix qui bien souvent est guidé par un manque de temps d'antenne est un respect des formats qui fait dire à certain que la presse n'est pas libre en Martinique.


L' ICEA se sera saisi de cette affaire en posant la question du rôle de la presse en Martinique. Plusieurs personnalités ont bien voulu nous donner leur avis sur la question, nous vous laissons les écouter.


L'ITW du directeur de l' ICEA.

“Le projet social martiniquais est à repenser par et pour les nouvelles générations (...) qui doivent s’ouvrir sur le monde pour le bien commun des hommes et des femmes de Martinique” La raison d’être de l’ICEA est d’apporter sa contribution pour redéfinir ce projet social.

les Rencontres de l’ICEA ont été officiellement lancées ! Pendant 2 heures ICEA a échangé avec le Club Presse Martinique sur la place et le rôle des médias dans la société martiniquaise. Un moment enrichissant, à la fois pour les étudiants, le public et l' équipe pédagogique. ICEA Catholic Institute
initie Les Rencontres ICEA. Pour la première il s'agissait de venir échanger avec Myriam Malmin, la Présidente du Club Presse Martinique et Adams Kwateh, Journaliste indépendant, sur la place et le rôle des médias dans la société martiniquaise.

Regardez la vidéo qui résume ce moment

Pour écouter les réactions tournez la page, Jean Paul Jouanel, Maître Danielle Marceline, Myriam Malmin

27102018 ICEA Olivier Bergot.MP3  (4.59 Mo)


Autre avis celui de Maître Marceline , Personalité foyalaise connue, elle n'est pas du style à garder son avis sans pouvoir l'exprimer. Son expérience du monde des affaires et de la politique, font que son avis est un avis de personne avertie.


Autre avis celui de jean Paul Jouanelle. Ancien directeur de cabinet de claude Lise au Conseil Général, ce dernier n'en est pas moins le secrétaire de contact entreprise, une association pas forcément très prometteuse, mais dont il aura fait un espace de décision et d'influence remarquable .


Conclusion Pour bienrésumer le propos, nous vous proposons d'écouter la présidente du Club Presse de La Martinique Myriam Malmin

Photo Serge Boissard; Regardez bien cette photo Gallion y était !

27102018 ICEA M Malmin.MP3  (3.2 Mo)



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