Dossier brûlant / Terres Sainville, une cohabitation devenue désormais impossible !


Rédigé le Dimanche 17 Février 2019 à 21:47 |
En cliquant sur l'un de ces boutons vous allez connaitre mes centres d'intérets En savoir plus sur cet auteur

Nous avons assisté à une réunion dont l'objectif était de rassurer la population sur les questions d'insécurité qui la préoccupent. Trois types de doléances ont été exprimées.


Des problèmes d 'incivilité, des questions de vivre ensemble et des questions de sécurité physique ressenties par les populations. A cette réunion il y avait plusieurs services : celui de l'état représenté par le préfet, en l’occurrence ici par son représentant, les forces de l'ordre, représentées par la police nationale et la police municipale. La Mairie elle, était représentée par plusieurs personnes dont le représentant du maire en charge de la sécurité, Steeve Moreau.

C'est la Mairie qui semblait être à l'origine de cette réunion, elle aura mesuré l'ampleur des difficultés de la population.

Les difficultés sont graves, extrêmement graves. En écoutant la population on découvre des habitants découragés par leurs conditions de vie, et qui n'ont aucune perspective d'amélioration au regard de ce que disent les services pouvant intervenir. En définitive la situation de Terres Sainville est un mille-feuilles de problèmes couplé à des impossibilités administratives.

Commençons par le cas de l'exercice de la prostitution avérée sur les lieux, et impossible semble t'il à combattre ! Puis demandons nous si la proportion d'origine martiniquaise n'est pas inférieure en nombre à celle cumulée des originaires de la Caraibe, à savoir les Haïtiens, les Latinos, et les Anglophones. Chacun de ces groupes de nationalités ont des fonctionnements opposés.

Ecoutez aussi les propos de steeve Moreau

Pour la suite cliquez sur page suivante ou page 2

14022019 TSV.MP3  (5.05 Mo)


L'autre impossibilité c'est le vivre ensemble de plusieurs communautés dont le système de valeur est différent.

Les Haïtiens se sont appropriés la place de l'Abbé Grégoire, paraîtrait qu'ils font même leur levée de drapeau. Les Latinos fonctionnent la nuit, mais c'est durant la journée qu'ils exposent la marchandise sur les trottoirs et "les boutiques que ma maman m'a donnée" ont une rentabilité très forte semble-t-il ! Les Anglophones seraient moins respectueux des normes en vigueur et n'hésiteraient pas à transformer certaines rues en Friday Night !

Les Martiniquais, originaires des Terres Sainville, obligés de rester dans le quartier, ou ayant fait le choix de résister à la pression, sont devenus les tristes spectateurs d'un quartier qu'ils ne comprennent plus. Plus grave encore il se voient considérer comme minorité dans le quartier qui n'est plus le leur. Souvent, ces Martiniquais sont des personnes âgées qui ne peuvent se mettre en opposition avec des groupes plus dynamiques parfois armés, et décidés à devenir la fureur de ceux qui n'ont pas d'autre choix que de subir . Les règlements de compte sont là pour rappeler aux uns et aux autres un peu audacieux que la vie d'un homme, n'est rien de plus que celle d'un chien sur l'autoroute de la violence.

Ce n'est pas les plus de 200 logements des HLM qui vont pouvoir changer l'issue incertaine du quartier, ni faire monter le niveau social du quartier. Au contraire, les habitants martiniquais Sainvilliens semblent dire que ceux qui y sont nouvellement affectés sont principalement des étrangers, et que parfois même certains appartements sous couvert de logement principal seraient en définitive des hôtels de passe. Cette affirmation , ce n'est pas nous qui le disons, c'est la population, et si elle le dit, tout ce qu'elle dit ne peut être totalement faux car elle vit dans le quartier.

Que font donc les autorités ? Pour poursuivre cliquez sur page suivante ou page 3

Pour écouter la population cliquez sur le bouton démarrage

.

17022019 TSV population.MP3  (10.19 Mo)


Le moins que l'on puisse dire c'est qu'aux yeux de la population qui subit, les autorités ne font rien, ou pas assez pour inverser la tendance.

Église Saint Antoine des Terres-Sainville
Notre autre observation durant cette réunion, provoquée par la municipalité c'est que les protagonistes restent sourds les uns vis à vis des autres. A écouter l'état , la police nationale, nous sommes dans un état de droit, et l'Etat même vis à vis d'un malfrat ne peut faire n'importe quoi ! Autrement dit même pour faire baisser le son d'une discothèque, sommairement insonorisée, il faut , un constat d'huissier, des sonomètres, une convocation du gérant, une mise en demeure, un délai de réparation , un constat de non conformité, un flagrant délit et ce n'est qu'à ce moment qu'on peut arriver à une fermeture administrative.

Un bon avocat pointilleux a autant de possibilités sur chaque étape de la procédure, pour peu qu'elle ne soit pas scrupuleusement mise en conformité avec le droit de la défense, la possibilité de faire avorter une démarche non conforme au droit, sans même aller juger les faits donc le fond. Autrement dit et plus simplement dit la population considère que personne ne fait rien et qu'elle est abandonnée.

Autre cause de ce classement comme chaud du quartier, c'est la prostitution. C'est le même bar-zinc juridique ! Les prostituées sont considérées aujourd'hui comme des victimes. Autrement dit c'est l'utilisateur qui paye le service qui est le coupable. Autrement dit c'est personne, puisque plus personne n'est jamais" allé aux putes" ! Dans ce cas la seule solution de répression c'est de punir les locations de logement qui en fait sont des hôtels de passe. L'exemplarité agissante, plus personne ne loue aux prostituées directement, mais ces dernières se sont organisés en réseau. Leur responsable de leur sécurité personnelle ont fait de beaucoup de maisons abandonnées, des squats sans propriétaire, des maisons de luxe, pour ébats amoureux marchands tarifés.

Autrement dit c'est la litanie des doux aveux. Aveu d'impuissance, distillé parfois par des responsables administratifs, hors sols, incapables de communiquer avec la population, car eux même "negexagonal", incapables de rentrer en dialogue serein avec la population.

Alors quoi penser ? Cliquez sur la page suivante ou la page 4

Comment faire, quoi dire et à quoi s'attendre?

Bientôt le carnaval 2019. Les Terres Sainville ne sont pas dans le périmètre de sécurité malgré les caractéristiques du quartier
Il est important de souligner que c'est la mairie qui est à l'origine de cette réunion. C'est un signe positif mais pas suffisant, d'autant qu'il semble que des groupes politiques d'opposition au maire sont en train de faire leur nid dans le quartier car présents au quotidien. D'autre part ce qui est le plus désastreux, c'est que la municipalité semble avoir perdu les leviers dans le quartier.

Premièrement pour des raisons politiques. Depuis la disparition du conseil général et son mode de désignation sectorielle, il n'y a plus de conseiller général dans le quartier et en lien avec le terrain, pour justifier son mandat et travailler à sa réélection. Les autres associations, y compris de représentation des étrangers qui a un moment bénéficiaient de contrats aidés, et autres organisations dont celles pouvant être mises en place par la municipalité ne sont plus en mesure de payer ces personnes qui agissaient au quotidien. Le maire lui ,est une seule personne et ne peut lui non plus passer son temps aux Terres Sainville, sans être soupçonné d'y avoir des intérêts, ou des affections. Fort de France c'est 189 quartiers, 189 sacs de problèmes, 189 cocottes minutes dont le nouveau contrat de ville avec l'état montre l'urgence de changer le devenir des quartiers.

Nous n'irons pas jusqu'à dire que la méthode est mauvaise, mais il faut remarquer comme le dit la population que la situation se sera dégradée. On se souvient de l'engagement dans le quartier par Catherine Conconne qui y avait ramené un peu de calme, mais le moins que l'on puisse dire c'est que l’aréopage qui s'occupe de ces questions et plus précisément de Terres Sainville semble parler beaucoup et avoir peu de moyens d'agir en définitive. Et c'est ce qui est grave !

Pourquoi ? cliquez sur page suivante.

Terres Sainville, n'est-ce pas un modèle qui préfigure la Martinique de demain?

Outre la carte postale, le futur de Fort de France détermine aussi le futur de la Martinique
Ce vrai business des Terres Sainville en fait c'est la drogue. Le nombre de bars dans le quartier témoigne du nombre de transactions d'un véritable réseau organisé. Ce commerce est hautement plus rentable que celui des prostitués qui en définitive ne sont qu'un produit dérivé de cette gamme d'activités illicites. Bien souvent les étrangers sont en relais ici en Martinique, et aux Terres Sainville précisément de ce business rentable , mais qui défigure notre jeunesse restée au pays.

Pas de travail, pas de considération, pas d'espérance, les métiers de major et de dealer sont devenus une représentativité qui amène succès, respect, femme, argent ! Et ce n'est pas le centre culturel Aimé Césaire qui donne dos au quartier et qui est aujourd'hui dans un état inacceptable de délabrement qui va irradier le quartier d'ondes positives. Le plus grave c'est que cette organisation mafieuse de premier cercle gangrène le reste de la Martinique. La preuve c'est que plus personne ne nie l'implication de la Martinique dans un trafic plus large et international. Les chiffres de l'OSERTIS montrent bien l'accélération du phénomène et la gravité de la situation.

Pour conclure : La municipalité de Fort de France sait qu'il y a un véritable problème, mais nous parait hésitante ou inorganisée pour répondre véritablement à l'ampleur du phénomène. Le cas du carnaval 2019 où les Terres Sainville ne font pas partie du périmètre de sécurité, montre soit une frilosité, soit un manque d'ingénierie sociale , ou un manque de moyens. Il ne serait pas idiot de croire que c'est toutes ces raisons à la fois, malgré une envie de faire pour le mieux des autorités.

En définitive, notre conviction c'est qu'il est plus simple de laisser faire au quotidien et de faire des coups pour donner le sentiment que..; A qui veut-on faire croire qu' en Martinique il est impossible du boulevard Général de Gaulle au Pont de Chaîne et de la rocade à la rivière madame de faire régner l'ordre ? L'argent de la drogue alimente aussi le commerce licite et met en activité des gens dont le cerveau est essentiellement polarisé sur le gain facile. Autant les autorités administratives ferment les yeux sur les gros commerçants qui déplafonnent à leur gré les normes en vigueur sur les surfaces commerciales, autant on laisse aux petits dealers leur capacité à détruire le pays.

Tout ceci ne peut avoir lieu sans une volonté complice, mais les principaux responsables c'est le reste de la population consciente, qui ne dit mot face à la "caldochisation" d'un bon nombre de Martiniquais.

Nous sommes donc tous responsables, en ce qui nous concerne nous vous avons dit ce que nous avons compris, la réalité est peut-être ailleurs, mais l'essentiel est de trouver des solutions au plus vite !


Dans la même rubrique :