HOMMAGE À CAMILLE DARSIÈRES Par Edouard Delépine


Rédigé le Lundi 12 Décembre 2011 à 10:30 |


Il y aura 5 ans, le 14 décembre prochain, que Camille Darsières nous a laissés. Il m’a semblé qu’à cette occasion je pouvais reprendre l’essentiel de la conclusion du livre que je lui ai consacré deux ans après sa mort. Un livre qui s’est très mal vendu. Moins de 1000 exemplaires écoulés, pas tous vendus, en deux ans. Dans un parti qui compte 2000 militants, le moins que l’on puisse dire est que l’ouvrage a médiocrement intéressé le PPM . En dehors du Comité National qui a organisé une présentation de ce livre au siège de Trénelle, une seule municipalité progressiste sur 4, celle du Marin, et quatre balisiers sur 38 ont tenu à présenter cet ouvrage à leurs militants : 2 balisiers sur 22 à Fort de France, celui du 23 mars auquel appartenait Camille et le Balisier de Mongérald qui a décidé d’honorer sa mémoire en prenant son nom, 2 balisiers sur 16 en communes, celui de Ducos et le balisier Aristide Maugée du Gros-Morne.

Bien que j’aie adressé à nos 34 maires un exemplaire de l’ouvrage, 7 municipalités, Trinité, François, Schoelcher, Trois Ilets, Morne Rouge, Lorrain, Gros-Morne (le Bureau Municipal) et Basse-Pointe, ont cru que ce livre pouvait intéresser leur commune. Ajoutons, pour être complet, que le maire du Robert a mis à ma disposition une salle de l’Office Municipal de la culture, que j’ai créé y a plus de vingt ans, pour que j’y invite qui je voudrais, lui-même s’exonérant de ce qu’il a probablement considéré comme une corvée indigne de sa fonction. Il est vrai que les médias ne nous ont pas beaucoup aidé. Ce genre de publication n’intéresse pas les journalistes qui estiment que le dernier Delsham ou le dernier CD de Paille ont une valeur autrement éducative pour leurs lecteurs et leurs auditeurs.

Je continue cependant de croire que cet hommage à Camille Darsières est au moins aussi important aujourd’hui qu’hier, pour les militants progressistes d’abord, bien entendu, mais aussi pour tous ceux qui s’intéressent à la politique ou tout simplement à l’histoire récente de ce pays. Peut-être même l’est-il davantage à la veille des changements institutionnels qui devraient intervenir chez nous dans deux ans. Dans la conjoncture pleine d’incertitudes que nous traversons et pour autant que l’on puisse prévoir l’ampleur des difficultés qui nous attendent du fait des conséquences d’une crise dont nul ne voit le bout, il faudra aux responsables, quels qu’ils soient, au moins autant de courage et de lucidité qu’il en a fallu à Camille pour affronter les premières heures de la décentralisation, il y a trente ans.

J’ajoute qu’il ne leur faudra pas moins d’audace mais plus de chance, pour réussir la transition la moins pénible possible des impasses de la décentralisation aux promesses de l’autonomie que nous revendiquons depuis un demi-siècle. C’est-à-dire l’accession à la responsabilité d’une gestion démocratique de nos affaires dans une République une et, à terme, nécessairement divisible, si elle veut prendre en compte l’extraordinaire diversité des peuples et des collectivités qui la composent et qui constituent l’une de ses richesses majeures.

Les récentes propositions des deux Conseils Généraux du Haut Rhin et du Bas-Rhin et du Conseil Régional d’Alsace pour la fusion de ces trois institutions dans une assemblée unique dotée de compétences élargies, annoncent probablement un processus irréversible de renforcement de la démocratie locale. Plus près de nous, les propositions du PPDG, de GUSR, de la Fédération Socialiste de la Guadeloupe autour de la nécessité d’une évolution institutionnelle vers plus de responsabilité semblent aller dans le même sens.

De ce point de vue, Camille qui n’était pas moins à attaché à une réelle coopération avec les mouvements régionalistes de France qu’avec nos voisins de la Caraïbe, ce qui faisait parfois sourire, était moins idéaliste qu’on ne croyait. Il était de nous tous celui qui percevait peut-être le mieux l’aide que pouvait apporter aux nationalistes martiniquais le renforcement du combat identitaire dans les DFA et l’inévitable retour en force des tendances régionalistes dans la vie politique française autrefois portées par la droite aujourd’hui de plus en plus assumées par la gauche.

POUR CAMILLE DARSIERES.

« Il peut arriver aux aigles de descendre aussi bas que les poules, jamais aux poules de monter aussi haut que les aigles ». Lénine
Je ne sais pas si conclusion est le mot qui convient pour terminer cet hommage inachevé à Camille Darsières. Ce qui manque à ce livre est plus important que ce qui s’y trouve. C’est sans doute que j’ai à la fois dépassé le but que je me proposais au départ : te convaincre que les propositions faites par notre balisier pour pérenniser la mémoire de Camille étaient justifiées, sans atteindre l’objectif que je fixais à terme à la direction du Parti : mettre à la disposition des militants et du grand public les moyens de faire connaître et apprécier l’œuvre de ce grand Martiniquais.
J’ai laissé délibérément de côté une part essentielle de l’œuvre de Camille que je connais mal : un travail énorme pendant plus de quarante ans au barreau de Fort de France dont il a été un bâtonnier respecté. Je me suis souvent posé la question de savoir comment il pouvait concilier, avec autant de rigueur et de succès, un métier aussi ingrat et des responsabilités politiques aussi prenantes… Mais c’est surtout sur le plan politique qu’il me semble urgent de prendre conscience de l’importance du travail accompli par Camille en un peu moins d’un demi-siècle.

Pas seulement pour rendre à l’homme politique l’hommage qu’il mérite, mais pour constituer une base de données, facilement mobilisables, et mettre à la disposition de nos militants et à celle d’un large public une masse de renseignements qui seront utiles voire indispensables à tous ceux qui voudront se faire une idée de l’histoire de ce dernier demi-siècle à la Martinique…
En premier lieu, il me semble que doit être abordé, le plus rapidement possible, le rôle de Camille dans la mise en place de l’institution régionale en tant que président de fait du Conseil Régional, pendant ses neuf premières années (1983-1992), sans aucune expérience ni modèle, ni repères, ni références dans l’histoire des institutions françaises. Après son rôle de d’organisateur et de mainteneur du Parti de Césaire, c’est peut-être l’aspect le plus important de son œuvre politique. D’autant que peu d’hommes politiques ont été aussi injustement calomniés et aussi mal récompensés d’un travail aussi remarquable avec si peu de moyens.

Quels qu’aient été nos désaccords sur un sujet ou sur un autre, notamment sur la situation financière de la Région en mars 1992, à la fin du mandat de Camille, ce n’est pas à toi, qui t’intéresses tant, et depuis tant d’années déjà, aux problèmes de la jeunesse, de l’éducation et de la formation, que j’apprendrai ce que Camille Darsières a réalisé en un temps record, et avec des moyens budgétaires et humains médiocres, sans commune mesure avec ceux dont disposent les actuels responsables de ce secteur.

Est-ce que cela seul ne mériterait pas, d’abord que la salle de délibérations du Conseil Régional porte le nom de Camille Darsières ?
D’après toi, combien de conseillers de l’actuelle majorité du Conseil Régional savent que cet Hôtel de la Région a été construit sous la présidence de Camille Darsières ? Combien de Martiniquais se rappellent, s’ils l’ont jamais su, que c’est lui qui a présidé avec tant de passion, tant de patience et si peu de moyens, à la conception et à la réalisation de cet Hôtel du Conseil Régional sur lequel quelques uns de ceux qui s’y ont pavanés ou qui y paradent encore, avec tant d’ignorance, tant d’arrogance, tant d’insolence et tant d’ingratitude, ont raconté tant de stupidités et, appelons les choses par leur nom tant de saloperies sur sa gestion ?

Je pourrais en dire autant de deux ou trois autres secteurs qui lui tenaient particulièrement à cœur.
Mais, trouverais-tu vraiment anormal que l’un des trois lycées qu’il a construits en moins de trois ans porte son nom ? Est-ce que c’est une proposition démagogique ? Pour 90 % des conseillers régionaux d’aujourd’hui, moins de vingt ans après la présidence de Camille Darsières, cette présidence c’est d’abord « la dette », « le trou », « le gouffre ». Moins de 10% d’entre eux savent que cet Hôtel, les lycées Acajou I et Acajou II, le lycée de Rivière Salée et quelques autres réalisations, que tu connais probablement mieux que nos propres camarades du PPM, l’ont été avec des moyens dérisoires par rapport à ceux dont dispose Alfred Marie-Jeanne, qui est déjà resté plus de temps à la direction de l’Institution que Camille, sans y avoir réalisé la moitié de ce qu’y a accompli le premier président de la région en neuf années (1983-1992) interrompues par deux élections en 1986 et 1990 et une dissolution (1990).

Je suis persuadé qu’une petite équipe de trois ou quatre camarades qui établiraient un bon plan de travail, qui se rencontreraient deux fois par mois, pourraient faire du bon travail en un an, un an et demi, par exemple pour le cinquantenaire de l’élection de Camille au secrétariat général du Parti (septembre 1970-Septembre 2010). Sur ses mandats politiques en général, nous sommes nombreux à pouvoir mettre en commun les moyens dont nous disposons, les documents de toutes natures, à commencer par les écrits de Camille, bien entendu.

Il y en a beaucoup plus qu’on ne le soupçonne. Un rapide sondage, pas un dépouillement systématique, sur ses quatre premières années à la direction du Parti, de son élection au Secrétariat Général (septembre 1970), à Chalvet et à l’affaire de l’Ajoupa (février 1974), m’a permis d’en repérer plus d’une centaine, rien que dans le Progressiste. Dans mes propres archives, sur la coopération avec la Caraïbe, sur les régions ultrapériphériques et l’Europe, sur la culture (y compris sur la défense du créole), il y a de quoi occuper utilement un chercheur qui aurait envie d’en savoir un peu plus sur l’homme que ce qu’il a pu en percevoir dans un article ou sur un bref passage à la télévision.

À quoi il faut ajouter, ses interventions à la Mairie de Fort-de-France, au Conseil Général, au Conseil Régional, à l’Assemblée Nationale, les interviews qu’il a accordés, la correspondance, y compris la correspondance privée, les photos, les bandes magnétiques, les films ou bouts de films, les souvenirs et pas seulement ceux touchant les réunions, les meetings, les élections, les vidés, mais ces sorties qu’il aimait tant et qui devaient, selon lui, fortifier les liens entre les camarades.

Cela prendra du temps. Je ne suis pas spécialement pressé. Ma note du 19 décembre 2006 nous donnait un délai d’un peu plus d’un an pour une première évaluation de notre travail, au 23 mars 2008, pour le cinquantième anniversaire du Parti. Cela prendra beaucoup plus de temps que je n’avais prévu mais devrait être une des tâches les plus importantes de la sous-commission d’histoire du Parti dont nous avions suggéré la mise en place.
Je suis convaincu que l’on peut trouver au moins une petite dizaine de camarades, pour ce travail. Pas des « grands grecs », pas des surdoués de la politique, comme il y a en a tant dans notre parti, mais des camarades ayant siégé avec lui au Conseil Municipal, à la Commission de la culture, au SERMAC, ou au Conseil d’Administration du CHU de Fort de France, des employés de la mairie, du Conseil Général ou du Conseil Régional.
Y compris pour tout ce qui touche à un secteur plus éloigné, par exemple ses activités de parlementaire, il est d’ores et déjà possible de commencer à travailler. J’avais pris l’engagement de rassembler toutes ses interventions, ses questions au gouvernement et les réponses des ministres, ce qui ne présente aucune difficulté. Camille avait déjà largement ébauché lui-même ce travail pour sa campagne de 2002…

Mais c’est surtout sur la base de notre parti, plus exactement sur son extrême base, que je compte. Je veux dire sur ces hommes et ses femmes qui se sont engagés dans l’action, derrière Césaire avec Camille, avec le même désintéressement, le même courage, la même audace que lui, sans rien attendre ni rien demander que l’honneur de servir ce parti et ce pays, avec la foi sauvage qu’il fallait pour résister aux huées fanatiques comme aux applaudissements imbéciles.La dette du PPM à l’égard de celui qui a fait un Parti nationaliste d’un conglomérat invertébré de césairistes désunis, me semble infiniment plus importante que l’on ne croit. Si nous connaissons généralement assez bien nos succès nous sommes beaucoup moins informés des difficultés que nous avons dû surmonter, des doutes qui nous ont assaillis, et des crises que nous avons traversées. Les sources immédiatement accessibles et les témoignages facilement mobilisables sont - pour combien de temps ? - inépuisables. Pas seulement ceux de copains à tous les niveaux, mais ceux d’adversaires du PPM, parmi lesquels il y a quantité d’honnêtes gens.

Mais il faut faire vite. Quand je compte le nombre de témoins que je me promettais d’interroger, parfois depuis plus de vingt ans, et qui sont morts avant que je n’aie trouvé le temps de leur rendre une seule visite, je suis effaré par l’insuffisante attention que l’on porte de leur vivant à ceux qui sont en mesure d’enrichir nos connaissances de façon extraordinaire. Rien qu’avec les témoignages de copains, y compris d’adversaires, il y aurait de quoi faire un bon livre .
Je m’y mettrai peut-être….

Tu vois bien que ce n’est pas d’un livre que nous avons besoin pour justifier notre souci de matérialiser la mémoire de Camille. C’est un livre en deux ou trois volumes au moins (l’équivalent de son Lagrosillière). Mais il faut faire vite. Nous sommes déjà trop vieux. Les circonstances de la mort de Camille nous rappellent chaque jour notre fragilité.

C’est à la génération actuelle et aux plus jeunes, qu’il appartient de prendre le taureau par les cornes, d’exiger des réponses précises aux vieux militants comme moi, mais aussi de satisfaire votre curiosité, par vos propres recherches. Sans vous flatter, je compte beaucoup sur cette nouvelle génération de militants pour entreprendre et mener à bout ce travail sur Camille Darsières, à mon avis, indispensable pour bien connaître le PPM et mieux servir le pays.
C’est une manière en tout cas de le découvrir et, à travers lui, de faire découvrir son parti. On ne passe pas 29 ans et même beaucoup plus dans un parti, sans l’aimer profondément, ni le marquer durablement. Il est resté largement présent à la direction de ce parti, même après en avoir abandonné le secrétariat général. Il l’est resté parfois en militant de l’extrême base, comme à la veille de sa mort en pliant le journal.
Il n’y a pas, il ne peut pas y avoir de dirigeant politique heureux dans un pays comme le nôtre qui a tant de mal à choisir entre sa volonté d’être lui-même et sa rage de vivre comme les autres, au même rythme et parfois plus vite qu’eux.

Camille savait, mieux que la plupart d’entre nous, tous les risques que cela comporte, en premier lieu celui de faire des erreurs et de les payer chèrement. Mais il avait mieux que la plupart d’entre nous la capacité d’encaisser, l’art d’esquiver et le talent de confondre ses agresseurs, tout en corrigeant rapidement ses erreurs. Il pouvait se hisser à des hauteurs vertigineuses dans un débat serré. C’était à cet égard un aigle. Mais nous savons, toi et moi, depuis Lénine, « qu’il peut arriver à l’aigle de descendre plus bas que les poules, jamais aux poules de monter aussi haut que les aigles. »
Il était conscient d’être, dans un parti populaire fondamentalement attaché à la personne de Césaire une cible privilégiée, par ses origines sociales autant que par son dévouement inconditionnel à Césaire. Ce choix le mettait en position d’être attaqué avec d’autant plus de violence que Césaire était infiniment moins accessible.

En ce sens, tu avais sans doute raison. Pour réellement apprécier l’œuvre de Camille, il faut d’abord se donner la peine de l’étudier. Merci donc de m’avoir obligé à rédiger, à l’usage d’un ancien communiste qui aura mis moins de temps que moi à commencer à s’interroger, cette sorte d’introduction à l’étude de l’œuvre de Camille Darsières, par un vieux militant, plus soucieux aujourd’hui qu’hier de fonder la légitimité autant que l’opportunité de ses propositions sur des sources sûres, reconnues et en tout cas vérifiables.
Si je l’avais fait avant, comme j’en avais la possibilité, comme c’eut été le devoir d’un ami de Camille Darsières, - mais qui pouvait prévoir une mort aussi brutale et aussi injuste ? - je n’aurais peut-être pas eu à justifier et à faire accepter les propositions de notre balisier faites au Bureau Politique de notre parti, cinq jours après sa mort.

Au fait, qui, dans notre balisier, ou même au Bureau Politique, se souvient d’une seule de ces propositions ? Sais-tu que la tienne est la seule réponse écrite que j’aie reçue sur ces propositions. Pas seulement de notre balisier mais de notre Bureau Politique ou de notre Comité National. Raison de plus pour ne pas te satisfaire de ma réplique.

Il y a encore beaucoup de gens à convaincre, y compris chez nous, parmi nos propres camarades, que Camille Darsières ne fut pas seulement un grand avocat et un brillant politique mais un excellent exemple de ce qu’est l’exemple d’un grand militant césairiste et d’un grand Martiniquais. Au travail donc, mon cher X…, pour poursuivre cette investigation jusqu’à ce que tu trouves une réponse satisfaisante aux questions que tu te posais il y a deux ans.
Je ne sais pas si je suis parvenu à te convaincre que nos propositions pour pérenniser la mémoire de Camille étaient justifiées. À l’origine, c’était l’objet de cette réplique. Je me suis cependant assez vite rendu compte que m’adressant à un ancien militant communiste qui avait eu sensiblement le même parcours politique que moi, il fallait aller d’abord à ce qui pouvait nous intéresser, nous, en tant qu’anciens communistes, sans négliger bien entendu les préoccupations et les questions d’autres milieux pas moins dignes d’intérêt.

Quoi qu’ayant assez peu pratiqué les mouvements nationalistes avant d’adhérer au PPM, j’ai d’abord voulu te rassurer : peu de militants nationalistes dans ce pays ont été plus proches de nos idées à nous communistes ou anciens communistes qui, comme Camille, à travers nos rêves, nos errements, nos bévues, nos erreurs, mais aussi à travers nos succès même limités, n’avons jamais cessé de croire à la nécessité et à la possibilité, d’une Martinique plus martiniquaise, plus fière d’elle-même, plus responsable d’elle-même et plus sûre de son destin. Est-ce que tu crois toujours que les propositions faites pour la pérennisation de la mémoire de ce grand martiniquais relevaient d’une volonté de manipulation ou d’un processus d’instrumentalisation de sa mémoire ?
Je lirai avec un grand plaisir la réponse, quelle qu’elle soit, que tu ne manqueras pas d’apporter à cette question.

Texte EdL.





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