Hayot et le Préfet ont-ils perdu leur combat contre les activistes panafricanistes martiniquais ?


Rédigé le Dimanche 17 Novembre 2019 à 15:51 |
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Depuis bientôt un mois la Martinique est le théâtre d'un boycott tournant, dont le principe est d'obliger des magasins ciblés à baisser le rideau une journée.


Cette fois un cap a été franchi, les activistes panafricanistes martiniquais ont accédé à un nouveau palier. Ils ont envisagé de faire fermer durant deux jours un centre commercial et ils y sont parvenus malgré la présence des forces de l'ordre et d'une milice privée à Génipa

Photo réseaux sociaux
Le premier constat est d'observer que l'opération a réussi d'autant plus que ni la gendarmerie, ni la milice de sécurité privée n'aura pu empêcher les activistes de perturber le centre commercial. Le même où avait eu lieu sous le commandement de Kémi Séba, des vols symboliques de sucre. Sans doute par sagesse et pour éviter tout dérapage la direction du centre a concédé de baisser le rideau, laissant place à des manifestations culturelles des personnes mobilisées contre cette ouverture à l'extérieur du centre.

Alors quoi penser de tout cela ? Il convient avant de vous donner mon opinion de constater que les forces de l'ordre malgré leur nombre, n'ont pas évité l'assaut des manifestants pourtant un tout petit groupe sans grande population autour. Il faut aussi constater qu'ils n'ont pas fait l'usage de l'utilisation de moyens dissuasifs comme à Paris où on utilise des gaz lacrymogènes et les CRS.

C'est donc la preuve qu'il y a une volonté de part et d'autre de ne pas faire dégénérer le mouvement. Le préfet en montrant les dents, mais sans les utiliser, les activistes sans casser, sans détruire, juste en faisant une pression psychologique qui consiste à faire baisser les rideaux donc à toucher au porte monnaie. Dans toute cette affaire un motif , hurler sa colère contre l'empoisonnement des Martiniquais. Mais l'empoisonnement est-ce le seul vrai motif ?

Alors quoi faire maintenant car cette affaire ne peut durer éternellement ? Cette victoire des activistes est très importante et va certainement inverser le rapport de confiance, voire les mettre en situation de demander des compensations. Cette victoire relative peut aussi être une technique qui peut consister à leur donner gain de cause sur le pourquoi, pour les inviter au comment. Cependant dans cette affaire il faut constater que dans l'organisation les méthodes ont changé. Un chef opérationnel a remplacé un chef médiatique et le collectif répond à ses ordres. Ne plus parler à la presse et agir ensemble quand c'est utile ne sont que quelques indications. L'annulation de l'opération Fort de France pour renforcer Génipa démontre que désormais un chef pilote la stratégie et que le mouvement n'est plus au bon vouloir des uns et des autres.

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Pour avoir discuté avec certains de ces activistes, force est de constater qu'ils se considèrent pour beaucoup en mode déterminé voire dangereux , c'est à dire en mode rien à perdre tout à gagner !!.

Autrement dit dans cette organisation certains sont prêts à tout y compris à franchir un cap, d'y laisser leur vie comme des martyrs , maintenant que certains savent qu'ils n'ont rien à perdre, par rapport à leur santé. Mais la postérité historique en reconnaissance de leur engagement serait une belle récompense. D'autres qui vivent de petits business et d’opportunités sans lendemain ont déjà compris qu'ils ne vont plus construire de châteaux en Espagne, et sont prêts à tout pour empêcher les mêmes de s'enrichir davantage dans une économie où ce sont les mêmes qui s'en sortent et les mêmes qui crèvent.

Autrement dit nous sommes arrivés à une intrigue entre le Préfet, les békés et activistes, où une fois encore les politiques de premier plan sont absents. Il conviendra de savoir lequel d'entre eux aura l'oreille des activistes ! Ou il est en embuscade, ou il n'y en aura aucun digne à leurs yeux de les représenter, et c'est à ce moment que l'activisme écologique va se transformer en activisme politique et aborder toutes les inégalités de notre société martiniquaise.

C'est ainsi à l'époque Pulvar que petit à petit le MIM s'était emparé du pouvoir politique à force d'action de terrain, et de blocages. Comme quoi la roue tourne mais toujours dans le même sens !



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