Je refuse d'assimiler le silence de François Hollande à une forme de mépris. Par G. Serville

Ni envers moi ni envers la Guyane et les guyanais.


Rédigé le Dimanche 9 Avril 2017 à 22:50 |
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Car en réalité l'on ne peut mépriser que ce qui est méprisable. Or, jai une trop haute estime de mon pays pour imaginer un seul instant qu'il oserait se rabaisser à l'auto-denigrement qui, de façon implicite, ferait le lit des basses appréciations que nous pourrions porter sur nous-mêmes...auto-flagellation quand tu nous tiens!


C'est pourquoi je préfère considérer le silence du président comme l'expression d'une incommensurable confusion face à la crise sans précédent qui affecte la Guyane.

En effet, la situation actuelle entraîne des conséquences d'une portée internationale insoupçonnée. Et pour cause, le blocage des deux satellites coréen et bresilien, de défense et de telecommunications commerciales, n'est pas sans effet indésirable sur les équilibres diplomatiques internationaux puisque le président doit nécessairement rendre compte à ses interlocuteurs des raisons qui génèrent le retard de lancement de la fusée Ariane...

En clair, la Guyane est actuellement en position favorable mais elle l'ignore . Pour cette raison elle doit poursuivre sa dynamique d'interpellations du président et du gouvernement jusqu'à la dernière minute.

Elle doit être objective dans ses revendications car ces dernières sont légitimes. Elle se doit aussi d'être déterminée dans son expression collective d'autant plus que nombre des récriminations actuelles sont portées depuis des décennies par la classe politique locale.

Ce rapport de forces en faveur de la Guyane prend appui sur nos ressources minières, notre biodiversité, nos ressources halieutiques, notre forêt poumon de la planète, notre position géostratégique qui a favorisé l'implantation de la base spatiale et les substantiels bénéfices qui en découlent, mais qui hélas ne sont pas équitablement partagés avec la Guyane.

Notre Region est forte de ses atouts et demande du respect et de la juste considération après des décennies d'impréparation et de gestion hasardeuse par l'administration centrale.

Nous devons collectivement porter une voix forte et unie afin de démontrer au gouvernement que nous ne quémandons pas. Au contraire nous exigeons des garanties et des réponses pérennes, susceptibles d'installer la Guyane sur la voie du développement.

Avant que de mettre le deuxième genou à terre, le president Hollande, auquel la Guyane a souvent fait confiance, serait bien inspiré de sortir de son frileux silence pour dire aux guyanais qu'il les a compris..à coup sûr cela le grandirait!

Ce n'est ni partisan ni idéologique. . C'est simplement une question de bon sens...

G. Serville

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