LE CONVOI DE LA HONTE


Rédigé le Samedi 7 Mars 2009 à 20:13 |

Par Jacques Cardif . Comment ne pas imaginer qu’une contre manifestation organisée par la classe possédante, le jour où le collectif du 05 février allait procéder à des ajustements finalisant l’abaissement de la vie chère soit le fait du hasard ?


La contre manifestation conduite par les békés n'est pas un hasard . A qui pouvons nous faire croire que cette caste ait organisée une telle opération simplement pour faire avancer les négociations..

La signature d’un accord sur la baisse des prix de la grande distribution allait toucher directement le portefeuille des possédants, là est la réalité.
La stratégie réactionnaire commence avec un grande affiche 4x4 annonçant l'ouverture d'un tous ouvert. Les quelques nègres et autres faux mulâtres dépendants de la caste béké signataire de cette affiche ont encouragé ce coup de force.

Tout cela se traduisant par une opération coup de poing de la classe économique dominante pour faire reculer le processus,en réagissant dans la provocation par la mise en œuvre d’une action spectaculaire, pour faire accentuer le pourrissement de la situation.

En manipulant les gentils collaborateurs domestiques de l’apartheid (menace aux fermetures d‘entreprises, chômage), les grands possédants organisaient un convoi impressionnant de tracteurs, camions, et autres engins feignant par la même occasion de vouloir distribuer, arrivé au coeur de Fort de France des bananes à la population.

Quel bel élan de solidarité « manipulatrice » de protection de leurs acquits, mais quelle erreur stratégique,car dans cette affaire les békés ont reçu une belle correction et ont fui comme des rats...
C’était méconnaître la détermination du peuple qu’imaginer « l’acheter avec un plat de ti nain » en lui donnant deux ou trois bananes.

En final de compte , les profiteurs ont mal mesuré la détermination du peuple. Ce n’est pas par réaction protectionniste de leurs avoirs, en essayant de casser l’action revendicatrice du collectif du 05 février 2009 pour plus de justice sociale que les possédants vont arrêter ce « tsunami populaire » qui s’est réveillé et se manifeste depuis plus d’un mois.

C’est certain qu’il y aura des dégâts collatéraux , mais pour qui seront-ils le plus préjudiciable : pour celui qui n’a rien a perdre et tout a gagner dans cette revendication, « le peuple » ou celui qui a peur d’y perdre une partie de son opulence, « le possesseur privilégié ».

En tout cas ,le chômage, la précarité et la souffrance sont endémiques en Martinique depuis bon nombre d’années. Qu'ont ils fait ces possédants pour l’endiguer ? ont-ils par solidarité créer de l’emploi ou abaissé les prix sur une partie des excédents budgétaires de leurs sociétés pour soulager une partie de ceux qui souffrent ou ont-ils privilégié leur revenus financiers quitte à licencier pour y arriver au risque d’accroître l’injustice sociale ?

Ce « convoi de la honte » oubli que le droit de grève est constitutionnel, les profiteurs pouvaient parfaitement revendiquer pacifiquement pour la réouverture de leur outil de travail, mais avaient ils le courage de le faire au sein du mouvement populaire?

Venir sur Fort de France avec des dizaines de tracteurs agricoles et autres engins confirme une volonté délibérée de vouloir nuire en recherchant un inévitable affrontement.

Prendre comme point central de leur provocation émeutière le quartier « Trénelle » haut lieu d’accueil de l’exode rural de la population Martiniquaise, siége du Parti Progressiste Martiniquais d’Aimé Césaire, quartier où est situé la Place du 22 MAI

C’est mépriser l’Histoire.
C'est mépriser les symboles du peuple Martiniquais et provoquer la colère populaire;
Une colère populaire qui est loin d'être éteinte.


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