La lettre du Groupe Révolution Socialiste ?


Rédigé le Mardi 10 Décembre 2019 à 13:27 |
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KLorque des militants s'organise pour que chaque semaine un lien avec les autres militants existe, la moindre des chose c'est de le partager. Chaque semaine cette lettre nous est adressé, chaque semaine nous la publierons


En France comme aux colonies ( Réunion, Guadeloupe, Martinique...), la mobilisation du 5 décembre a été forte tant dans le nombre de grévistes que dans les manifestations de rue. Celles-ci en France ont dépassé les chiffres du premier jour du mouvement qui a donné le fameux décembre 1995 sans atteindre pourtant ceux du mouvement contre les attaques de Fillon sur le même sujet des retraites.

En Martinique, la presse parle de plus de 5000 manifestant-e-s.

C'est donc la plus grande manif de rue depuis 2009 même si on est en dessous des chiffres de 2003 sur les retraites et les collectivités. Il est donc clair que malgré l'entreprise de règlage de Macron ( soit disant pour un système universel contre les " privilèges " des régimes sociaux), la population militante a bien compris que le danger est réel pour tout le système de retraite par répartition mis en place dans un moment de rapport de force favorable au mouvement ouvrier après la guerre. Tout le monde du travail est concerné, que l'on vive dans la métropole ou dans les colonies.

Il ne serait pas digne du mouvement ouvrier des colonies d'attendre que les collègues de France résistent seul-e-s à ce sale coup macronien. Nous notons avec satisfaction qu'en plus des organisations syndicales françaises de Martinique, au moins une organisation martiniquaise ( la CDMT), a participé au mouvement. Le problème de l'articulation entre les mouvements de France et des colonies continuent de se poser après le 5. Si la volonté totalement juste des secteurs les plus combatifs de France de faire de cette belle journée, le simple début d'une grève générale reconductible, seul moyen d'infliger une défaite majeure aux plans ultra capitalistes de la Macronie est parfaitement crédible, il faut reconnaître que les choses sont plus difficiles chez nous pour trois raisons :1. le mouvement syndical de France n'a pas cherché une vraie concertation avec le mouvement chez nous, se contentant de solliciter plus ou moins fortement ses correspondants locaux 2. aucune vraie préparation à une large échelle n'a eu lieu en ce sens sur place 3. enfin, ceci est lié à cela, aucune démarche unitaire conséquente n'a été prise sur place, lacune qui est la suite logique du relatif échec de la tentative de lancer une action unitaire sur la santé ( proposée par la CDMT mais repoussée par la "CGT en Martinique").

Il n'empêche que la situation en France, où évidemment rien n'est encore joué, crée des conditions plus favorables qu'avant le 5 décembre, pour un mouvement durable. C'est une affaire de travail de terrain pour convaincre et entraîner dans l'urgence.

Le nouvel appel de France pour le 10 décembre sera-t-il saisi après les hésitations et cafouillages d'après le 5 ? Il ne suffit pas de le souhaiter. Il faut jusqu'au bout se battre pour !

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DÉCRET DU 1er DÉCEMBRE: UN PAS VERS LE MACOUTISME DANS LA FONCTION PUBLIQUE

Dans un quasi silence fort inquiétant, un décret publié au journal officiel met fin au paritarisme dans la fonction publique en ce qui concerne mobilité, évolution de carrière et en un sens recrutement dans la fonction publique. Toutes les décisions qui supposaient une discussion préalable des administrations avec les organisations syndicales seront désormais prises sans l'ombre d'un contrôle ou d'une concertation avec les représentants du personnel.

L'heure du larbinisme a sonné et on connaît son pendant : le macoutisme des petits chefs.

Toute la haine de Macron, Blanquer et Cie contre les droits et la dignité des subalternes apparaît ici. Ainsi pour rester comme fonctionnaire dans un établissement scolaire par exemple, pour monter en grade, ne pas subir de sanctions ouvertes ou indirectes, pour ne pas être muté contre son gré, une seule solution : il faudra..."soucer" ! Le recours au tribunal administratif sera bien aléatoire puisqu'aucune transparence ne permettra au récalcitrant d'avoir les éléments pour se défendre.

Les beaux discours sur la liberté, les droits individuels, le libéralisme montrent crûment ce qu'ils sont : du vent ! Se soumettre dans la flagornerie ou se rebeller collectivement telle est l'alternative. Les syndicats de la Fonction publique dont une bonne partie de leur utilité aux yeux des syndiqué-e-s réside dans leur participation de droit, hier dans les commissions paritaires vont - t’ils organiser ( même tardivement !) la rébellion ? Ce serait de la légitime défense !!!

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CRASH DU 3 DÉCEMBRE 1969 : FAIRE ÉCLATER LA VÉRITÉ !

Environ 200 personnes ont assisté mercredi 4 décembre, à la salle des fêtes du François, à la réunion d’information sur la catastrophe aérienne du vol AF 212 du 3 décembre 1969, qui a vu, juste après son décollage de Caracas, la mort des 62 passagers.

Une mort tenue de plus en plus pour non accidentelle, en dépit du discours à géométrie variable qui a été servi aux familles depuis une quarantaine d’années, et qui, au regard des premiers éléments en la possession des familles et des associations en recherche de la vérité, apparaît pour un vrai mensonge d’État.

Car, il est de plus en plus manifeste que 62 passagers ont été sacrifiés pour ôter la vie à deux dirigeants des partis communistes de Martinique et de Guadeloupe au sortir du congrès du parti communiste chilien. Et c’est cet attentat relaté de façon clairvoyante, que sont venus dire les membres de la famille de Dolor Banidol ainsi que des représentants de différentes organisations syndicales, politiques – dont le GRS – et autres intervenants.
Une réunion qui a pointé sans détour la responsabilité – au moins – de l’État colonialiste français, et qui a vu la participation de Dédé Saint-Prix (et d’autres musiciens) qui tenait à honorer de sa présence, cette manifestation.

Le travail d’information et de mobilisation de « l’Association Dolor Banidol sur la vérité sur la catastrophe aérienne du 3 décembre 1969 » continue. Seule une mobilisation de masse pourra permettre, sur la base des informations en notre possession, de faire éclater la vérité, sans attendre, dans 10 ans, la levée du « secret défense » qui entoure ce dossier.

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VIOLENCES SEXISTES, LUTTES FÉMINISTES : APRÈS LE 25 NOVEMBRE, POUR CONTINUER !

Depuis plusieurs mois, l’actualisation des féminicides (femmes tuées par leur (ex-)conjoint ou compagnon est régulier. Les féminicides en France, atteignent 138 au 15 novembre 2019 ; en Martinique, le meurtre de la jeune Aurélia alourdit la liste.

Cette visibilisation des violences sexistes dans l’espace public, est le résultat des actions collectives (mouvement international #MeToo, libération de la parole des femmes et explosion considérable des manifestations de rue ). En France, NousToutes, Osez le féminisme, le CIDF, etc ont marqué autour du 25 novembre, la journée internationale de luttes contre les violences faites aux femmes.

En Martinique aussi, les féministes dénoncent les violences machistes qui sont passées sous silence et s’impliquent dans cette lutte contre les violences sexistes ; car bien des violeurs et frappeurs continuent à jouir d’une impunité quasi totale. Plusieurs associations de femmes ont impulsé des mobilisations féministes les 22, 23 et 25 novembre, l’U.F.M, Culture Égalité, le Collectif 8 mars, Fanm pou Fanm, AMVi, etc. C’est extrêmement positif. En outre, dans le cadre de son soixante-quinzième anniversaire et pour marquer sa lutte contre les violences faites aux femmes, l’U.F.M a invité Angéla Davis dont la visite a été un grand succès.

En effet, c’est parmi les femmes que l’on trouve les personnes les plus précaires à mettre au centre de notre combat libérateur.

À nous anticapitalistes, anticolonialistes, révolutionnaires, de non seulement s’arc-bouter aux luttes pour les droits matériels des femmes – liés aux questions de classe – , mais aussi de prendre en charge les questions de mœurs, d’accès à la contraception et à l’avortement, de sexualité hétéro ou homosexuelle ou trans- genre, de lutte contre les violences machistes, de l’autonomie économique des femmes, et de cette grave xénophobie anti caribéenne.

Ces derniers sujets sont totalement des objets politiques. Cette substance politique au sein du féminisme, et sa potentielle lutte de classe sont aussi importants pour la fin de l’exploitation, des oppressions et des dominations.

Fin de la lettre merci de votre lecture de la lettre du GRS


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