La revue d'actualité du GRS


Rédigé le Vendredi 31 Mai 2019 à 07:50 |
En cliquant sur l'un de ces boutons vous allez connaitre mes centres d'intérets En savoir plus sur cet auteur

Dans la rue ce 1er mai, combien auront en tête la dernière phase du bla bla macronien ? mystère ! En tous cas le faux suspense n'a débouché sur rien qui puisse éteindre la colère. Macron ne fermera plus d'écoles ni d'hôpitaux...(dans l'immédiat), mais quid des services dans les hôpitaux ? quid des classes surchargées ou supprimées dans les écoles ?


1ER MAI 2019 : TOUTES LES RAISONS DE SE MOBILISER !

il remettra l'indexation des petites retraites puis des autres sur le coût de la vie (qu'il avait lui-même supprimé!; il mettra une dose de proportionnelle dans les élections (pas question de proportionnelle intégrale", rendra moins impossibles les "référendum d'initiative partagée" (pas question du R.I.C des gilets jaunes); il baissera les impôts des "classes moyennes" mais le grand capital gardera les cadeaux de l'impôt sur les grosses fortunes et surtout les 40 milliards annuels du C.I.C transformé qui auraient pu permettre de créer 1,14 million d'emplois à 1700 euros nets mensuels toutes cotisations comprises.

Merci donc aux Gilets jaunes pour ces petits reculs de Macron mais ce n'est pas ça qui supprimera l'injustice fiscale, sociale, environnementale et le fossé démocratique ! Et les aménagements à la décentralisation évoqués ne donneront pas aux peuples des dernières colonies les moyens de mettre un coup d'arrêt aux menaces de l'anéantissement général de notre histoire post-esclavagiste. Dans la rue donc, chez nous, comme dans "les outremers", comme en France les revendications ouvrières et populaires retentiront. Nous serons en harmonie avec les travailleurs et travailleuses du monde entier que la globalisation capitaliste rapproche autour d'objectifs de plus en plus semblables: défense des droits et acquis sociaux, création massive d'emplois, développement des services publics en particulier de santé, d’écoles, de logements, de transports, défense du climat, des écosystèmes, de la protection contre les risques majeurs, droits démocratiques, droits des femmes, refus du racisme, de l'obscurantisme, des guerres. Mener ces combats sans tergiverser, coordonner les luttes dans chaque pays et à l'échelle internationale, il n'y a pas d'autres façons d'être fidèles à l'exemple glorieux des martyrs de 1886 à Chicago et surtout d’assurer un avenir à l'humanité.

SCANDALE DU CHLORDÉCONE, DRAME DES SARGASSES : 14 ET 15 JUIN UN TEMPS FORT DANS LA MOBILISATION !

On ne cessera de dire que l'affaire du chlordécone est le plus grand scandale à la fois sanitaire, environnemental, économique et politique de notre histoire. Mais on ne peut en parler au passé comme s'il ne s'agissait que de se résigner aux conséquences en attendant un miracle pour sortir du cauchemar. Nous devons agir maintenant avec la force nécessaire pour imposer les mesures réparatrices qui existent. Continuons d'informer, de rassembler, et faisons des 14 et 15 juin les temps forts de mobilisation populaire permettant d'ouvrir une autre phase de l'action. La réunion publique du Marigot a été reportée pour raison de malentendu sur la disponibilité de la salle attribuée par la mairie mais elle se tiendra.

Celle du Carbet ce vendredi 3 mai est maintenue. D'autres suivront avant le gran déboulé du samedi 15 juin, à partir de la maison des syndicats. La veille, au même endroit, à 17h Lyannaj pou dépolié Matinik (qui regroupe des syndicats, des organisations écologistes, des organisations de femmes, des associations d'entraide, des médecins, des mouvements politiques, des personnes à titre individuel et Lyannaj ne cesse de répéter son ouverture à toute force voulant le rejoindre) invite à une rencontre publique pour faire le point sur la situation un an après la création de Lyannaj, définir les perspectives à court et moyen termes en liaison avec des mouvements guadeloupéens travaillant de leurs côtés et les autres mouvements volontaires ici même.


LEÇONS D'ALGÉRIE : L'UGTA (...ET D'AUTRES ! ) DANS LA TOURMENTE !

Les soulèvements pacifiques des peuples algérien et somalien pour des changements à la fois démocratiques et sociaux nous remplissent de joie et en même temps de crainte. Secouant avec brio ce que d'aucuns voulaient prendre pour de la léthargie, des centaines de milliers de manifestant-e-s voire de grévistes ont déjà dans la rue fait reculer leurs dirigeants dictatoriaux, corrompus et profiteurs mais n'ont pas encore obtenu ce qu'elles/ils réclament : que "le système" " dégage".

Les manœuvres de l'armée, dans un cas comme dans l'autre visent à réaliser un ravalement de façade pour sauver le vieux régime. Leurs ruses ne semblent pas suffire mais il faut craindre que la répression policière et militaire ne vienne au secours des Dominants. Pour s'orienter dans ces situations complexes, les peuples en lutte ont besoin de directions politiques courageuses, lucides, fidèles à leurs intérêts. Sauront-ils les forger avec la rapidité nécessaire dans le feu de l'action? C'est un enjeu majeur. Les partis qui pendant des décennies ont refusé de se démarquer du parti unique, le FLN, dont la politique nationaliste bourgeoise est responsable de la crise actuelle ne sont pas des instruments pour réaliser les tâches d'aujourd'hui. C'est le cas des communistes officiels. Même le "parti des travailleurs" de Louisa Hamoune est passablement discrédité pour sa complaisance à l'égard du régime et tente de se refaire une virginité en faisant ses députés…démissionner.

Nos camarades du PST (parti socialiste des travailleurs) sont beaucoup plus à l'aise dans la lutte actuelle malgré la trop grande modestie de leurs forces. Le plus gros problème dans le mouvement ouvrier est l'attitude de l'UGTA, le syndicat unique, longtemps le seul toléré. Sa soumission au régime, sa négation de toute indépendance à l'égard du pouvoir l'ont disqualifié comme outil d'expression des aspirations ouvrières et populaires. L'UGTA a contribué à stériliser les bastions de la classe ouvrière existant en Algérie. Aujourd'hui cette centrale est percutée par la lutte des masses. Sa direction est rejetée de façon de plus en plus virulente par sa base ouvrière. De nombreux secteurs s'en détachent avec fracas. Des unions de wilaya ont surgi, à Tizi-Ouzou, à Béjaia, à Saida, à Tlemcen. Le secrétaire général Sidi Saïd a suspendu ces unions. En réaction, le 10 avril, à la commission exécutive de l'UGTA, 32 membres sur 47 ont appuyé le mouvement en dénonçant Sidi Saïd. Le lendemain des milliers de travailleurs/ses, sous une pluie battante ont pris la rue aux cris de "Saïd dégage !". Le congrès de l'UGTA prévu pour 2020 a été avancé.

Ces évènements positifs montrent le temps perdu par des décennies de refus de ce qui doit être la ligne de conduite de tout mouvement syndical digne de ce nom: l'indépendance à l'égard de tous les pouvoirs, seul moyen de sauvegarder les capacités d'analyse et d'action de la classe ouvrière. Le mouvement ouvrier de chez nous comme d'ailleurs doit méditer ces leçons et se placer résolument du côté de celles et ceux qui, en Algérie, réclament la "refondation de l'UGTA" !

SCANDALE DU CHLORDÉCONE, DRAME DES SARGASSES : 14 ET 15 JUIN UN TEMPS FORT DANS LA MOBILISATION !

Avant cette date, une nouvelle interpellation sera faite des parlementaires qui devraient être aux avant-postes du combat pour les solutions, aussi bien dans la question du chlordécone, que dans celle des sargasses et d'ailleurs de la santé en général.
Rien ne doit être négligé pour construire une mobilisation large, unitaire, offensive à la hauteur de l'affront fait à nos pays et des exigences élémentaires des peuples de Martinique et Guadeloupe. Ce calendrier doit être la priorité du mouvement ouvrier qui sait bien que sans lui rien ne sera suffisant pour gagner.


Dans la même rubrique :