Les békés sont t-ils les seuls bénéficiaires de la filière canne, sucre, rhum ?


Rédigé le Samedi 14 Juin 2014 à 15:31 |
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Si historiquement les békés ont grandement tiré le meilleur parti de toutes les productions liées à la canne à sucre, il n’est pas dénué de sens de se demander si aujourd’hui ils en sont les principaux bénéficiaires.
Depuis que nos élus politiques ont été couyonés dans le rachat de l’usine du galion les martiniquais par leur impôt sont devenus producteurs de sucre et de rhum. Rappelons que dans le rachat du GALION l’outil industriel a été vendu sans les terres



Le Galion est donc une usine de sucre et de rhum sans terre pour planter des cannes à sucre.

L’usine est donc l’otage de tous les planteurs. Les groupes békés historiquement détenteurs des terres, sont de facto les principaux planteurs de canne à sucre en Martinique.

Alors comment comprendre que le député indépendantiste Alfred MARIE JEANNE défende tout de même la filière quand on sait qu’il critique tous ceux qui sont proches des békés. Darsière PPM, l’homme des békés est un slogan du MIM.

Plusieurs raisons. Les temps ont changés. MARIE JEANNE est passé aux affaires et il a compris qu’on ne peut développer le pays Martinique, sans collaboration avec les groupes d’affaires békés.

Il a aussi compris que dans le cas de la filière rhum les békés ne sont plus les leaders. Ils se sont tous fait racheter par des grands groupes industriels français à quelques exceptions. Les békés sont devenus les nègres de ces grands groupes, ils font le travail et c’est les autres qui en tirent les châtaignes. C’était le prix à payer pour continuer d’exister et se reconvertir dans le secteur de la distribution de produits manufacturés.
Seules les entreprises du groupe BH liées à la canne à sucre peuvent sereinement envisager un futur prometteur les presque 80 millions de bénéfices annuels du groupe lui donnent les moyens de s’organiser le prétexte de la valorisation des artistes martiniquais à l’habitation Clément est un des stratagèmes de cette stratégie élaborée. Quelque soit le statut institutionnel du pays Martinique ce groupe est un interlocuteur incontournable dans toutes les politiques économiques envisagées, plus encore si il s’agit de la création d’un état martiniquais.



La nouvelle politique économique régionale,canne sucre rhum.

Pour corriger la connerie du rachat de l’usine sans terre, LA Région Martinique a mis en place le plan canne. Son principe, aider des agriculteurs à planter de la canne, sur la base d’un contrat de confiance. Toute canne plantée avec l’aide régionale doit être livrée au Galion. De nombreux petits planteurs nègres ont planté de la canne. De gros propriétaires békés ont planté avec ces aides sur des terres devenues impropres à une agriculture diversifiée. Mais le Galion n’a toujours pas assez de canne pour faire du sucre.
Un camion de canne sur deux destiné au sucre part en réalité vers les usines qui en font du rhum. La valeur ajoutée étant plus forte, la filière étant tenue par des groupes internationaux, plus structurés le business avec les usines de rhum est plus fructueux en particulier si on est un petit planteur.

La question du député MARIE JEANNE n’est donc pas hors contexte, cette question est une manière de dire au béké qu’il ne lui avait pas échappé que les békés étaient des martiniquais et de rassurer cette catégorie de nègres qui sont les premiers à vouloir venir au secours de la victoire.
Le plus étonnant c’est la réponse du ministre des Outremers.

Cette réponse indique au député qu’il n’a pas besoin de se faire de soucis, on n’aurait pas attendu sa question pour régler le problème. Le gouvernement ayant anticipé le problème depuis 2006 par une aide 59 millions d’euros par an pour la question de l’OMC sucre.
D’autre part, pour la filière rhum il lui est indiqué que le dispositif d’aide garantit une sécurisation aux contingences de la filière jusqu’en 2020.
Au vu de ces réponses où il est claire que le lobby béké avait d’abord compté sur lui-même pour régler ses problèmes.

MAKAC LA s’étonne que le député n’ait pas choisi de mettre l’éclairage sur la réalité des petits maraichers de la Martinique dont la liquidation dans les jours prochains de la coopérative la SOCOPMA semble inexorable.

MAKAC LA attend cette intervention, d’autant qu’au vu de l’enquête que nous menons actuellement sur le sujet, il semblerait que la précipitation de la perte de la coopérative soit le fruit d’une stratégie de groupes békés qui ont décidé de contrôler et d’organiser le marché de la production maraichère à la Martinique dans le cadre d’un abandon progressif de la culture de banane. Le grall est l’enveloppe administrative de ce complot.

Cela n’aurait qu’un aspect positif si nous n’avions pas compris que les premiers à en faire les frais de cette offensive seront la grande masse des consommateurs nègres de ce pays.
Nous reviendrons sur ce sujet nous en avons de croustillantes à vous révéler.


Intervention du député MARIE JEANNE

La filière de la canne à sucre fortement menacée
M. le président. La parole est à M. Alfred Marie-Jeanne, pour le groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine.

M. Alfred Marie-Jeanne. Madame la ministre des outre-mer, la filière canne-sucre-rhum de Martinique, déjà fragilisée, est maintenant fortement menacée à double titre. Elle est directement menacée depuis 2005 par les mesures de libéralisation préconisées par l’Organisation mondiale du commerce.

Elle est également menacée par la décision de mars 2013 du conseil des ministres de l’Union européenne, visant à la suppression des quotas sucriers d’ici à 2017, finalement actée pour octobre 2017.

Parmi les vingt-sept pays de l’Union européenne de l’époque, seules la Slovénie et la Slovaquie se sont opposées à cette mesure. Les vingt-cinq autres ont voté pour cette suppression dont, contre toute attente, la France. Après la fin de la préférence communautaire, finies les compensations européennes et finie la garantie d’un prix relativement stable.

La filière est menacée en outre par le manque de canne nécessaire à la production du rhum. La Martinique compte encore huit distilleries et produit 203 000 tonnes de canne. Les deux tiers sont réservés au rhum agricole qui bénéficie de l’appellation d’origine contrôlée. Il fait une percée prometteuse à l’international, sur les marchés asiatique et américain réputés très exigeants.
Madame la ministre, quelles réponses concrètes avez-vous à apporter aux producteurs de canne, de sucre et de rhum face à ces multiples défis et contradictions ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)



La réponse de la ministre de l’Outremer.

M. le président. La parole est à Mme la ministre des outre-mer.

Mme George Pau-Langevin, ministre des outre-mer. Monsieur le député, vous exprimez votre préoccupation quant à la fin prochaine des quotas sucriers. Je souhaite vous redire la détermination de ce gouvernement pour accompagner les filières agricoles en outre-mer, notamment la filière canne-sucre-rhum.

Suite à la condamnation du dispositif par l’OMC en 2006, le programme POSEI a intégré dès 2006 une aide à la fin de l’OCM sucre d’un montant de 59 millions d’euros par an. L’action déterminée de la France a permis de repousser cette perspective à 2017 alors que la Commission européenne la prévoyait initialement pour 2015.

Vous le voyez, monsieur le député, nous sommes au travail et j’ai eu l’occasion de dire en réponse à votre collègue Jean-Claude Fruteau que nous allions intervenir afin que la Commission européenne exclue les sucres roux de la négociation qu’elle devrait mener s’agissant de la fin des quotas. Cette annonce a d’ailleurs été saluée par la profession.

Pour ce qui est du rhum, le dispositif d’aide à la filière était, vous le savez, contesté par Bruxelles depuis deux ans.

Je suis donc heureuse de vous faire savoir qu’à l’occasion d’un rendez-vous que j’ai eu hier avec les commissaires européens, nous avons convenu de lever les derniers obstacles permettant la validation du régime d’aides d’État adapté aux contingences de la filière jusqu’en 2020.

Par conséquent, le dispositif est consolidé et nous travaillons d’arrache-pied pour soutenir les filières agricoles de l’outre-mer. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)



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