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Non Monsieur le procureur Renaud Gaudeul... La justice ne s'applique pas à tous de la même manière en Martinique !

Toutes les rédactions sont en alerte depuis la condamnation des 3 activistes contre l’empoisonnement au chloredécone. Le Procureur sait qu'il doit communiquer .


Rédigé le Lundi 31 Août 2020 à 11:03 |
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Les réactions, associatives syndicales, et individuelles sont nombreuses en Martinique, depuis que la décision de justice de condamnation en lien avec les activistes anti-chloredécone est tombée. France Antilles, le nouvel ancien quotidien a estimé qu'il fallait donner la parole au Procureur de la République Renaud Gaudeul,. Dans cette ITW à aucun moment les vraies questions n'ont été posées et aucun commentaire n'a été fait à la suite de ces propos.


Inutile de vous rappeler dans quelle condition, l'appareil d'état a considéré qu'il devait s'appuyer sur un quotidien comme France Antilles pour diffuser la parole de l'état et de ses appareils rattachés . Une procédure rocambolesque et plusieurs millions d'aides publiques attendues. Celui qui finance un média est bien souvent celui qui met ce média à son service. Mais là n'est pas le fond du problème ... encore que !

Photo Ouest France
Photo Ouest France
Voilà donc pour rappel, un extrait de ce discours publié dans le quotidien du jour France-Antilles et dont la rédaction du journal n'a estimé devoir faire aucun commentaire.

Je cite le Procureur :

"Chaque infraction donne lieu à une réponse pénale systématique qui peut passer par des mesures d'incarcération et des peines d'amende portant sur des sommes très élevées. Je pense notamment à l'industrie nautique dans la baie du Marin, aux poursuites exercées contre les industriels qui ont pu polluer l'eau des rivières, contre ceux qui construisent des bâtiments sans respecter les règles d'urbanisme et environnementales, contre ceux qui défrichent en toute illégalité.

Toutes ces actions démontrent que la justice rendue en Martinique ne va pas dans un seul sens. Elle s'applique à tous. Les actions violentes exercées au nom d'une soi-disant protection environnementale n'en sont que moins légitimes ». Fin de citation.

Monsieur le Procureur , tout démontre le contraire en particulier sur l'affaire qui nous intéresse, l'affaire du chloredécone, de l'empoisonnement des terres et des Martiniquais.

D'abord la temporalité n'est pas la même :

Certes le temps de la justice n'est pas le temps des médias. Mais comment expliquer aujourd'hui que justice soit déjà rendue aux gendarmes sous commandement des services de l'état, tandis que malgré l’existence des résultats d'une commission parlementaire et les conclusions de ce rapport à cette date, l'Etat précisément ne soit pas devant vos tribunaux ?

Nous ne sommes pas les seuls à le penser puisque Didier Laguerre, le maire de Fort de France, vous a écrit sur ce point et n'a toujours pas de réponse de l'institution que vous représentez. Il est persuadé d'une justice à deux vitesses.

Si nous croyons, parce qu'on nous l'a appris dans les universités françaises, que la justice est indépendante, nous observons que l'actuel garde des sceaux en est lui persuadé du contraire. Nous observons à ce titre comme le fait remarquer , le maire de Saint Joseph et Premier Vice Président de la principale collectivité de Martinique, que malgré ses courriers à vous puis au Président de la République, que parallèlement vous annoncez tout mettre en oeuvre comme l'Etat tout organiser pour obtenir la sanction des responsables et la réparation par les fautifs, dont l'Etat.

Or ni lui ni nous ne constatons le moindre mouvement en ce sens . Voici précisément ses propos à ce sujet : Ecoutez ce qu'il disait dans le courrier d'accompagnement de ce courrier qui vous était destiné et qui a été transmis aux médias, je cite : " Ce courrier fait suite à une première lettre ouverte au Président de la République du 1er décembre 2019 (jointe pour rappel), dont vous aviez été destinataire, qui anticipaient les événements que nous vivons aujourd’hui. Son objectif est de rappeler, à l’heure où des manifestants « anti-chlordécone » sont appelés devant les tribunaux, qu’il est plus que jamais urgent de veiller à l’application rapide de la justice sur ce dossier, afin d’apaiser le sentiment d’injustice et de colère qui gronde au sein de la population martiniquaise. Ce n’est qu’à cette condition que la Martinique pourra se concentrer sur les moyens de dépolluer nos terres, protéger nos organismes, repenser notre agriculture et rebâtir sereinement notre avenir. fin de citation

Vous voyez bien Monsieur le Procureur que nous sommes plusieurs à considérer , contrairement à ce que vous affirmez que la justice n'est pas la même pour tous ...

Quand vous prenez à titre d'illustration les exemples de personnes et d'entreprises, concernées par vos condamnations, vous parlez bien des Martiniquais désargentés trop souvent obligés de tricher pour maintenir des emplois et des entreprises de production non rentables. Il s'agit de Martiniquais personnes physiques, bien souvent, ainsi que de personnes morales domiciliées en Martinique "des pauvres" qui tirent le diable par la queue. Par conséquent les Martiniquais et entreprises martiniquaises savent qu'ils peuvent être sanctionnés lourdement par vos institutions. Ils l'ont appris à leur dépend pendant que l'état donnait autorisation d'empoisonner sur autorisation.

Mais, par contre, vous de votre bonne foi, sur quel dossier environnemental en lien avec le chloredécone, pouvez-vous prouver ou citer que la moindre condamnation de l'Etat ou d'un tiers ait été faite ou que nous allons vers une reconnaissance officielle de cet empoisonnement par l'action et l'accompagnement, de la justice ?
Non Monsieur le procureur Renaud Gaudeul... La justice ne s'applique pas à tous de la même manière en Martinique !

Devons nous Monsieur le Procureur attendre de mourir la bouche fermée, pour voir aux cieux s'ils existent... ces condamnations et réparations légitimes ?

Sans changer de sujet, nous savons Monsieur le Procureur que la justice et les médias ont des relations souvent incestueuses et congénitales. Vous organisez souvent des conférences de presse attendues par ces médias en quête d'audience. Un je te donne tu me donnes permanent. Mais comment puisque vous dites que la justice s'applique à tous de la même manière en Martinique, pouvez-vous expliquer que dans le cas de la cession de Radio Nostalgie, une des sociétés dépendantes du journal qui diffuse actuellement vos propos sans aucun commentaire, vous ayez accepté au moment de sa liquidation cette différence de traitement qui a sidéré le monde des professionnels des médias .

Pour précision, en effet dans le cas de cette reprise, vous proposez aux repreneurs actuels de faire une location gérance de fréquence jusqu'au prochain appel d'offres permettant l'obtention d'une nouvelle autorisation d'émettre sur l'entité de la société locatrice. Permettant ainsi du même coup à ces repreneurs de liquider dans un second temps la société détentrice des dettes.

Pourquoi ne l'avez-vous pas proposé pour TCI à l'époque, ATV plusieurs fois, à Via ATV dernièrement, en Guadeloupe et en Guyane, ainsi que pour toutes les autres radios martiniquaises qui ont étés liquidées ?

Comme vous pouvez le constater, Renaud Gaudeul, sur ces simples exemples, chloredécone et médias, néanmoins des dossiers importants, la justice, n'est pas la même pour tous en Martinique.

Par conséquent quand France Antilles média privé en restructuration et en attente de fonds d'état levés pour sa conversion, ce même Etat qui paye vos salaires par votre ministère de tutelle, vous tend le micro, sans commenter vos propos, nous nous sentons nous, média indépendant non soumis à aucun groupe économique politique et institutionnel dans l'obligation d'alerter l'opinion publique, sur la différence que vous avez de la justice en Martinique vue de l'intérieur, et celle que nous percevons en particulier sur l'affaire qui a suscité votre ITW;

Non Monsieur le procureur, la justice ne s'applique pas à tous de la même manière en Martinique, c'est notre conviction profonde. En particulier pour ceux qui considèrent qu'ils doivent se battre pour réparer cette injustice et cet empoisonnement de toute la population et des terres !



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