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Nous n’assimilons pas Castro à un Pinochet, ex-dictateur du Chili, ou à un Kim-Jong-Un, dictateur nord Coréen... Par Combat Ouvrier


Rédigé le Samedi 3 Décembre 2016 à 13:53 |
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Avec la mort de Fidel Castro le vendredi 25 novembre 2016 à Cuba, disparait le leader d’un pays des Caraïbes qui a pu maintenir son indépendance à l’égard de l’impérialisme américain.


Editorial: Après la mort de Fidel Castro : Portée et limites de la révolution cubaine

Nous n’assimilons pas Castro à un Pinochet, ex-dictateur du Chili, ou à un Kim-Jong-Un, dictateur nord Coréen... Par Combat Ouvrier


À l’issue de la guérilla victorieuse menée contre la dictature de Batista, Fidel Castro, rejoint par les paysans opprimés, par la jeunesse et la population, prenait le pouvoir en janvier 1959. Il avait déjà, dans les montagnes, déclaré : « je ne suis pas communiste car je suis contre toute forme de dictature ». Mais parvenus au pouvoir, Castro et son régime furent très vite vus par les USA comme une menace. Le contexte international était en effet marqué à l’époque par la guerre froide entre l’impérialisme américain, l’occident capitaliste d’une part, et d’autre part par la bureaucratie stalinienne, déviation monstrueuse du communisme malgré l’étiquette communiste conservée, plusieurs années après la révolution ouvrière russe.

Face aux pressions des USA, Castro nationalisa toutes les sociétés nord américaines. Les USA entamèrent alors un blocus économique de l’île qui se prolonge encore de nos jours. Économiquement asphyxié, Cuba se tourna alors vers l’URSS qui lui fournit aide et assistance. La tension de la guerre froide entre les deux blocs qui se partageaient l’influence internationale monta d’un cran. Elle fut illustrée par l’installation de fusées russes à Cuba et la menace de riposte des USA de Kennedy, avant que l’URSS finisse par accepter de retirer ses fusées. Les tentatives de débarquement militaire, les centaines d’attentats déjoués contre Castro, les pressions économiques des USA, rien ne fit plier ce pays et sa population.

La révolution cubaine, Castro et son peuple devinrent un modèle pour bien des peuples de la Caraïbe et du tiers monde, pour une partie de la jeunesse de Martinique, de Guadeloupe et du monde. Avec la disparition de l’URSS dans les années 90, l’aide fournie à Cuba fut considérablement réduite, ce qui plongea le pays dans une grave crise. Ce fut l’époque dite de la « période spéciale » marquée par des privations énormes qui fut très dure pour la population. Cuba en appela à une résistance accrue de son peuple en souffrance et se tourna, entre autres mesures, largement vers le tourisme, ce qui fit rentrer des devises dans le pays.

Cependant, cette résistance face à l’impérialisme américain, la référence au communisme, ne firent pas de Cuba un État communiste pour autant, ni de Castro et ses hommes des communistes. Dans les faits, Fidel Castro resta un nationaliste tourné vers la sortie de son pays de la dictature et cherchant à le soustraire au sous développement. Il y réussit partiellement. Mais il ne chercha jamais à en appeler au prolétariat mondial, aux travailleurs des USA, par exemple, dans un contexte où la lutte des Noirs et celle contre la guerre du Vietnam ébranlaient quelque peu l’impérialisme américain. Castro ne remit jamais en cause le statu quo mondial.

Les révolutionnaires communistes, notre tendance trotskyste ont toujours soutenu Cuba face à l’impérialisme américain, mais ne l’ont jamais qualifié de communiste. La révolution cubaine fut une révolution démocratique bourgeoise, populaire. Elle ne fut pas dirigée par les travailleurs cubains. Et de ce fait l’État cubain est un État nationaliste bourgeois. Mais contrairement à la propagande bourgeoise mondiale, nous n’assimilons pas Castro à un Pinochet, ex-dictateur du Chili, ou à un Kim-Jong-Un, dictateur nord Coréen, car il est l’incarnation d’une réelle révolution populaire. Dans la lutte qui l’a opposé à l’impérialisme américain, c’est lui et son peuple qui restent vainqueurs.

Ce qu’a pu faire un peuple, le prolétariat pourra le faire avec, en plus, des perspectives révolutionnaires d’éman cipation plus larges pour les travailleurs et les peuples opprimés du monde entier.

Car le but ultime des révolutionnaires communistes et la vocation du prolétariat c’est d’en finir avec la domination de l’impérialisme et de la bourgeoise sur la planète.



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