Pourquoi Didier LAGUERRE ne peut pas perdre Fort de France!


Rédigé le Mercredi 19 Février 2014 à 08:20 |
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La droite, la gauche Césairiste, la gauche Marie Jeanniste ont conjugué leurs efforts pour faire de la Martinique ce qu’elle est aujourd’hui. Malgré la bonne foi des leaders de ces groupements politiques il n’en a rien été, la Martinique s’enfonce inexorablement vers le k.o. Soixante mille chômeurs ou exclus, des milliers d’outsiders une violence pouvant surgir à tout instant.


Cette situation catastrophique loin de créer un front commun des élus martiniquais pour une interpellation des autorités administratives de ce pays, a créé sur fond de chômage et de précarité une guerre violente entre les parties politiques et en particulier entre les Patriotes et les Césairistes qui s’adonnent à une guerre sans merci pour l’obtention de la collectivité unique.

A ce jeu les municipales ne sont qu’une étape de cet affrontement idéologique. FORT DE FRANCE en est l’exemple type.
En effet pas de véritable différence entre la tête de liste PPM Didier LAGUERRE et celle du PALIMA Francis CAROLE sauf leur appartenance à des partis idéologiquement différents.

Didier LAGUERRE ET Francis CARROLE ont la même ambition : Devenir Maire.

Ils ont les mêmes priorités favoriser le mieux vivre dans une ville de pauvres. Ils chassent sur les mêmes terres le troisième âge, la jeunesse, les exclus.


Ils ont la même méthode la démocratie participative et l’organisation des quartiers en réseaux populaires.

Ils ont le même background politique. Tous les deux sont chefs de parti, tous les deux conseillers régionaux, tous les deux sont des militants sérieux.
Ils ont les mêmes capacités intellectuelles, ils sont tous les deux enseignants et bénéficient du statut de fonctionnaire.

Ils n’ont aucun fil à la patte n’ayant à notre connaissance jamais bataillé directement dans le monde des affaires.

Ils sont donc presque interchangeables, sauf sur un point: Leur appartenance idéologique.

Pourtant aucun d’eux ne parle des fondements de leurs valeurs idéologiques dans les documents que les militants commencent à semer dans la ville.

Pas un mot de Didier LAGUERRE sur la question de l’autonomie et de l’identité martiniquaise, pas un mot de Francis CAROLE sur la question de l’indépendance et de l’autosuffisance alimentaire des foyalais.

Ils le savent Fort de France restera le réceptacle du plus grand nombre de chômeurs de la Martinique. Ces chômeurs urbains, véritables bois flottés, dont l’exclusion gangrène la ville sont en attente d’une alternative redonnant espoir et espérance. Les personnes âgées vivent la plus grande souffrance psychologique de leur existence. Le stress contre la violence et le sentiment grandissant du dévissage économique.
Les actifs véritablement titulaires de leur emploi et les rescapés, en insertion professionnelle, deviennent les nouveaux marginaux, parce que privilégiés par le statut de travailleur.

Il y a plus de rebelles et d’exclus à fort de France que de personnes insérées.

Comment ne pas faire dans ce cas une campagne populiste. Didier LAGUERRE ET Francis CAROLE n’ayant aucun pouvoir pour inverser cette tendance économique ne peuvent que se réfugier derrière des arguments idéologiques.
En manque d’idées économiques et d’arguments idéologiques ils nous privent d’un bon débat. Ils nous privent d’un vrai questionnement sur Fort de France. Ils attendent le carnaval, espérant qu’après la fièvre du Vaval 2014 nous irons voter comme des bwabwa sans connaitre leur programme d’action.

C’est ainsi que l’on cotillonne le peuple.


Fort des 2500 employés municipaux directs ou indirects (insertion) auxquels il convient de rajouter deux ou trois membres d’une même famille, le PPM sait que cette ville lui appartient.
Ce n’est donc pas demain que les budgets de la ville seront rééquilibrés. Le coût social en est trop lourd, le coût politique trop risqué.

Francis CAROLE apparait de plus en plus comme un empêcheur de tourner en rond, un gendarme sans munitions.

Les foyalais en particulier les plus proches de l’appareil PPM, entassés sous les robinets de générosité de la ville de Césaire ne sont pas prêts à lâcher leur seule chance de survie.
Fort de France est donc loin de changer de visage, cet espace de convalescence de la pauvreté martiniquaise doit pourtant bénéficier du meilleur. Un vrai programme visant à faire rentrer cette ville dans la modernité.
Ceci ne peut se faire que sur la base d’un consensus : L’arrêt du programme de lutte idéologique, et le début d’un programme ayant pour objectif national, le traitement de la plus grande poche de chômage urbain et de pauvreté jamais connue en Martinique.

Les élus martiniquais intimement persuadés de leur incapacité à résoudre les problèmes économiques ont transformé leur impuissance à résoudre les difficultés pour la vie de tous les jours que subissent les populations en lutte idéologique.
La lutte pour la prise de l’assemblée unique n’est qu’une bataille pour le seul pouvoir. Le pouvoir d’avoir le pouvoir.

C’est honteux.


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