Pourquoi je soutiens la liste Renaissance Européenne par Emmanuel de Reynal.

Tribune libre


Rédigé le Dimanche 12 Mai 2019 à 19:54 |
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Emploi, climat, immigration, libre-échange, alimentation… les élections du 25 mai prochain seront déterminantes pour l'ensemble des politiques européennes. Mais le scrutin peut aussi, sur fond de montée des extrêmes, avoir des conséquences graves sur l'avenir même de l'Europe et de ses valeurs.


Le projet "Renaissance Européenne" porté par La République En Marche et le MoDem est à mon sens le plus clair des projets en lice. Il est le seul qui cherche à fédérer les États dans une construction politique, économique et écologique forte. Il est aussi le mieux placé pour contrer la désunion européenne qu'incarne la liste du Rassemblement National.

L’Europe est aujourd’hui traversée par des courants nationalistes qui menacent de réduire son périmètre aux frontières de ses États. En d’autres termes, l’Europe risque de se recroqueviller sur ses chapelles et de perdre son influence face aux grands blocs qui organisent le monde : les Etats-Unis et la Chine. Ce rétrécissement est dangereux, car les grands défis de notre humanité sont d’ordre planétaire. Ils exigent des peuples qu’ils fassent blocs, qu’ils voient grand et qu’ils agissent en nombre. Ils reposent sur leur volonté de coopérer, d’allier leurs destins pour construire un ensemble plus vaste et plus fort.

Nos grands défis ont changé d’échelle. J’en vois trois :

1/ la paix

Depuis la construction de l'union européenne, jamais nos pays n’ont connu une aussi longue période de paix. Sans doute pour la première fois de son histoire, l’homme se lève aujourd’hui sans craindre la guerre du lendemain. Il bâtit son monde en pariant sur la paix. Une paix conquise, une paix gagnée, mais une paix fragile que les tensions nationales peuvent rompre à tout moment. Refuser les poussées nationalistes et consolider le projet Européen, c’est inscrire les peuples dans une logique de paix durable.

2/ l’écologie

L’emballement du réchauffement climatique et ses conséquences pour l’avenir de l’humanité appellent une réponse de grande ampleur qui dépasse désormais l’échelle de nos États. Il s’agit là sans doute du défi le plus important que l’Europe ait à relever. Reconnaissons que ses réponses d’aujourd’hui ne sont pas à la hauteur, hélas ! Mais nous n’avons pas le choix. Nous devons pousser l’Europe à prendre les bonnes décisions. Nous devons coordonner nos politiques énergétiques, nos fiscalités, nos orientations industrielles, nos stratégies de recherche, nos règles écologiques... pour réduire massivement nos émissions de CO2, et créer l’économie verte qui fera le monde de demain. Nous devons décider à grande échelle, dans le seul but du bien commun.

3/ la révolution de l’Intelligence Artificielle

Notre planète est dominée aujourd’hui par une dizaine d’entreprises privées regroupées au sein des GAFA Américains et des BATX Chinois. A elles-seules, ces entreprises pèsent plus que le PIB européen ! Elles concentrent des milliards de datas que les humains du monde entier leur cèdent gratuitement, et elles développent des Intelligences Artificielles de plus en plus performantes. Ces nouveaux algorithmes s’apprêtent à bouleverser nos systèmes politiques, économiques et démocratiques. Ils s’apprêtent à changer le monde, à changer même notre humanité.

Cette révolution vertigineuse n’est menée que par les Américains et les Chinois, à l’écart des pays d’Europe qui - si rien n’est entrepris vite - seront définitivement submergés et mis au placard de l’histoire. Ici encore les réponses des états ne sont pas suffisantes. Nos seules volontés nationales sont impuissantes. Nous avons déjà perdu cette guerre. La seule chance qu’il nous reste c’est l’Europe. A condition qu’elle s’engage massivement, qu'elle taxe les GAFA et qu’elle fasse émerger ses propres licornes. C’est encore possible. Mais ça ne l’est qu’à l’échelle d’une Europe unie, forte et consciente de son rôle planétaire.

Ces trois grands enjeux de l’humanité relèvent bien de l’échelle européenne. Celle d’une Europe fédérée et affranchie de ses tentations nationalistes. Celle d’une Europe qui poursuit sa difficile construction, lucide face à ses insuffisances, ses lourdeurs administratives, sa technocratie bloquante. Consciente des progrès qu’elle doit accomplir, des règles qu’elle doit changer pour décider plus vite, pour agir plus efficacement, pour devenir un grand bloc d’égale puissance avec l’Amérique et la Chine.

Je crois que seule la liste Renaissance Européenne conduite par Nathalie LOISEAU embrasse clairement cette vision et cette volonté.

L’autre raison pour laquelle je soutiens cette liste est qu’elle offre une place éligible à un Martiniquais de valeur que je crois capable de défendre nos intérêts à Bruxelles. Il s’agit de Max ORVILLE, situé en 24ème position, place charnière, qui nous oblige à mobiliser toutes nos voix si nous voulons qu’il siège en Europe.


Max partage pleinement ma vision des grands enjeux et il est convaincu que nos territoires ultramarins doivent « faire leur part ». Mais Max croit aussi en la nécessité de doter l’Outre-mer d’un instrument économique puissant qui lui permette de compenser ses handicaps structurels et de créer de la valeur au profit des populations locales.

Il est sensible à l’idée de faire de tout l'Outre-mer français une Zone Franche Globale Renforcée qui exonérerait totalement les entreprises et les salariés de leurs charges sociales et patronales. Cette mesure, défendue par les socioprofessionnels de « Martinique Économique », redonnerait immédiatement du pouvoir d’achat aux salariés et des marges de manœuvre aux entreprises. Elle serait évaluée au bout de trois ans avant d'être pérennisée ou corrigée. Ainsi les deux moteurs qui font le succès d’une économie pourvoyeuse d'emplois seraient rallumés instantanément : celui de la consommation et celui de l’investissement.

Enfin, Max a compris mieux que d’autres que l’Europe est l’atout essentiel de nos territoires, à condition d’en maîtriser les mécanismes et d’y consolider nos structures pour mieux défendre nos positions. Les grands équipements, les fonds européens, les dossiers agricoles, les mesures dérogatoires, la zone franche globale, l’octroi de mer, les relais d'influence, EuroDom... autant de sujets qu’il est prêt à prendre à bras le corps.

Il en a l’intelligence. Il en a l’énergie.

Emmanuel de REYNAL


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