Qui peut croire, sincèrement que Marie-Jeanne par le budget 2018 veut faire souffrir le peuple ?

Au contraire nous observons que 400 millions et plus sont déjà destinés à la solidarité , l'aide sociale et le RSA;


Rédigé le Mercredi 4 Avril 2018 à 16:53 |
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Pour certains la MARTINIQUE est une colonie. Pour d’autres, elle a payé par le sang et par la sueur son appartenance à la France. Dans tous les cas elle est une terre française et à ce titre le budget de sa collectivité principale est abondé à 72 % par des fonds d'État, ceux de la France.


La MARTINIQUE n'est plus une terre de production, mais un espace social régulé par la solidarité. Mais qui peut croire qu'il s'agisse d'une action volontaire du clan Marie -Jeanne?

PHOTO SERGE BOISSARD
Or ces 72 % de recettes constituent la base de son budget. C’est ce qui s’appelle la dotation de l’État. Autre fait indiscutable, cette dotation de l’État est largement en baisse. Le président de la France Emmanuel Macron ayant pris l’engagement auprès des pays européens de limiter son déficit propre à 3 % de son produit intérieur brut.

Autrement dit c’est parce que la MARTINIQUE est une terre française, que le budget de la CTM est en grande partie donné par la France. Et même s’ il est mis en œuvre par des indépendantistes, ce budget est établi selon des règles strictes, dont la principale est celle de la capacité d’autofinancement.

Par conséquent établir le budget 2018 de la CTM n’a pas été une partie de plaisir pour la majorité qui dirige cette collectivité : Baisse de la dotation de l’état, baisse de l’octroi de mer dû à un ralentissement de l’économie martiniquaise, et augmentation des charges de fonctionnement, ne serait ce que par l’ancienneté du personnel des deux collectivités, ils sont plus de 4000.

À cette course de saut de haies administrative et comptable, le président Alfred Marie-Jeanne n’aura sauvé que seulement 260 millions d’investissements. Qui peut croire sincèrement qu'il n'aurait pas aimé se mettre à l'abri, et éviter une crise sociale des acteurs économiques restants qui est devenu inéluctable? Pour mettre en perspective ce chiffre, le BTP qui tenait assises a indiqué qu’il lui fallait 800 millions pour tourner convenablement. Les responsables disent ne pas pouvoir tenir une telle pénurie .Il est donc clair que le BTP ira mal et de plus en plus mal si nous considérons que la principale collectivité est incapable de financer ne serait-ce que 35 % de ce besoin.

Est ce pour cela que Yan Monplaisir, qui est un chef d'entreprise, et en difficulté aussi, crie au sursaut et au coup de frein brutal. Si il y a un groupe de Martiniquais qui serait asséché par la majorité en place, ce serait donc le monde économique qui sur le montant alloué par ce budget perd 10 %. Mais c'est ne pas tenir compte des autres effets de l'investissement dans d'autres secteurs comme celui de l'environnement.

En définitive, vous avez compris que le pays va souffrir, car si le BTP va mal, c’est tout l'ensemble qui va aussi mal.

Il peut être rassurant pour ceux qui touchent le RSA de savoir qu’ils n’ont pas de soucis à se faire. Car un secteur qui est à l’abri, c’est bien celui du social qui se tire la part du lion avec plus de 400 millions dont presque 200 pour le RSA et la solidarité. C'est donc la preuve que tous les présidents de collectivités ont toujours été solidaires face au manque pour le petit peuple. Alfred Marie-Jeanne fait de même.

Chers amis auditeurs et lecteurs, vous avez donc compris que la MARTINIQUE est devenue un pays social. Il n’est plus, un pays où l’activité économique est le moteur. Il est encore moins un pays de perspective de développement global, de plus les dirigeants d'entreprises sont moins nombreux, et moins enclins à devenir des militants politiques. Leur recherche de neutralité n'est elle pas en train de les fragiliser? Enfin ce n’est pas l’hirondelle du tourisme qui va nous faire prendre des cocos, pour des abricots. Par exemple la saison cyclonique approche et tout le monde préfère croire que la Guadeloupe est un pays maudit.

Nous avons donc franchi un cap, car si nous sommes aujourd’hui un pays social, je n'ai pas dit socialiste, il n’est pas dit que, demain, nous ne devenions pas un pauvre pays ! La seule question est de savoir s'il peut en être autrement dans un système finalement déstructuré et voué à la débrouillardise.

Le rôle d'une opposition est de dire que tout est possible, annoncer qu'elle peut mieux faire en particulier.

Notre avis sur cette question est la suivante, le monde économique doit rechercher et mettre en place ses propres systèmes de pression. On ne peut pas par exemple partir en guerre avec le bouche ouverte, il est plus souhaitable de partir avec les dents serrées.

L'état semble avoir une oreille plus attentive des chefs d'entreprises, c'est sans doute parce que cet Etat gagne plus d'argent sur le dos des dirigeants par l’impôt que les collectivités n'en gagnent par l'octroi de mer ! La TVA est un exemple de ce que gagne l'état , 8.5 % sur tous les produits ou presque. TVANPR: Tva non perçue mais récupérable.

Voilà pourquoi les planteurs de banane avaient privatisé le tarmac de l'aéroport: Ils s'étaient adressés au maître des lieux.


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