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Robert : Le Groupe GBH et le Préfet ont encore perdu une manche !


Rédigé le Dimanche 24 Novembre 2019 à 00:52 |
En cliquant sur l'un de ces boutons vous allez connaitre mes centres d'intérets En savoir plus sur cet auteur

Nous ne reviendrons pas sur tout ce qui se sera passé au Centre commercial du Robert. Mais quand la police est là et que cela ne change rien contre l'objectif de fermeture du centre alors c'est que le rapport de force est toujours en faveur des activistes, et que le groupe Hayot continue d'être dérangé dans son business.


Qu’à cela ne tienne ; il n’y a pas de démocratie sans contestations, disait Alfred Marie-Jeanne. Même si c'était dans un autre contexte, celui du déficit de la CTM selon lui

Le Préfet tient les mêmes propos, dans le cadre précisément de cette affaire, mais avec d'autres mots. Il n'empêche que son organisation, militaire, n'a toujours pas permis l'ouverture des centres visés. C'est la deuxième fois qu'il utilise les forces de l'ordre et rien n'a changé.

Observons que beaucoup de ceux qui contestent les boycotts sont en grande majorité en accord avec le fond de la question, même si eux parlent de contamination. Or ce fond c'est quoi ? C'est que la population a été empoisonnée, continue d'être contaminée sans que ceux qui étaient en charge de la protéger, ne l'aient fait. Alors puisque c'est la forme qui cause problème discutons de cette forme pour avancer.

Sur la forme, les activistes en appellent au boycott. Mais le constat est là, ce boycott se transforme en blocage. La raison, toujours selon les activistes, c'est qu'ils ne sont pas entendus par les autorités; Ils croient aussi que la population n'est pas conscientisée. Voilà pour ce qui se dit. Comparons cette hypothèse avec la grève de la banane en 1992. Les bananiers avait bloqué l'aéroport. Ils avaient pris soin de laisser partir, la veille, un émissaire à Paris, pour discuter avec le gouvernement qui ne les entendait pas non plus. Tout le reste de la population avait été prise en otage et solidaire des bananiers, même dans les écoles. Ils annonçaient la mort du secteur et justifiaient leur action par la volonté de sauver leur secteur d'activité. Si c'était aujourd'hui que dirait-on ?

Autre exemple : Quand pendant la grève du BTP 10 entreprises, avec 10 engins chacune bloquent la Préfecture, n'est- ce pas là aussi un trouble à l'ordre public. Quelle différence entre 10 patrons de grands groupes de travaux, en opération escargot et 10 activistes anti- chloredécone ? Les premiers, on les reçoit en délégation, les seconds, ont les gaz lacrymogènes qui leur pendent au nez.

Par ces comparaisons vous voyez bien qu'il y a deux poids et deux mesures même s'il est évident que ce boycott n'est pas si tournant que cela.
Alors faut-il pour autant persister dans cette voie du boycott déguisé en blocage et sur ce seul groupe ? Daniel Marie- Sainte en son ex qualité de syndicaliste disait constamment :<< Tout conflit social est avant tout une question de rapport de force>>. Rajoutons et d'opinion depuis l'omnipotence des réseaux sociaux.

Voilà 52 semaines qu'en France les gilets jaunes sont mobilisés. Les casses parisiennes, n'ont rien à voir avec les intrusions sans dégât, dans les centres commerciaux, mais il est aisé de comprendre que cela ne peut durer encore, surtout quand personne n'est porteur d'une plate-forme de doléances ou de revendications si on peut parler de revendications face à une catastrophe sanitaire

La problématique

Par conséquent on peut se demander pourquoi justement les activistes martiniquais n'auraient pas le droit eux de manifester et de se manifester quand la fonction publique d'état, les enseignants, les patrons du BTP , camionneurs d'engins malaxeurs et autres agriculteurs de banane défendent leur droit, leur pain, leurs privilèges, leurs dominations parfois ? Pourquoi donc ces jeunes pas si jeunes, ces conscientisés, mais irresponsables, ces sans rien , mais déterminés devraient eux, ne pas troubler l'ordre public pour établir un rapport de force favorable à leurs revendications. Sauf qu' un rapport de force sans une plate-forme revendicative précise peut apparaître comme une affaire mal ficelée.

En fait dans ce dossier, ce que nous avons compris, c'est qu'il ne s'agit pas d'une grève ouvrière, bien qu'en 74 les ouvriers de la banane refusaient déjà l'utilisation du pesticide maudit incriminé. Il ne s'agit pas non plus d'une grève corporatiste, comme une grève sectorielle pour la défense d'un avantage. Il s'agit d'une grève pour le respect de la personne humaine, pour la reconnaissance d'un écocide sans précédent et la réparation de celui-ci. Cette forme de demande est nouvelle et les autorités ne sont pas habituées à ce type de conflit. Les entreprises le sont encore moins. Ce qui aggrave cette situation c'est ce sentiment de trahison de l'Etat qui était sensé protéger, et qui a laissé faire " Cette grosse bêtise"...

La conclusion

Les Martiniquais découvrent ainsi, que l'Etat peut aussi être une belle ordure mortifère, autant que le père Noël peut être toxique quand bien même cet Etat vous soigne, vous subventionne et peut vous faire grandir. C'est ce qui s'appelle une crise de confiance, un trouble de la raison d'être et la disparition des dernières illusions, pour ne pas dire des utopies fondatrices de notre confiance dans la France.

Si le Préfet actuel n'est en rien responsable personnellement de ce qui arrive maintenant, pas plus que ne devrait l'être le groupe symbole qui est dans le collimateur des activistes, il se trouve que c'est lui, le comptable. Il représente l'Etat. Et de manière indiscutable par la défaillance des services de l'état sur cette question. Lui a des moyens financiers que les élus locaux n'ont pas. Ils sont trop pauvres, ruinés. C'est donc bien au Préfet de "Préfeter" et de proposer avec les forces vives les solutions d'un SAV, celui d'un mauvais service rendu à la Martinique.

C'est à ce titre qu'il devrait inviter ces activistes qu'on surnomme groupuscules à être ses soldats dans cette guerre qu'il faudra de toute façon mener au plus vite. Il n'y aura pas trop de bras.




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