SORTIE DE CONFLIT … MAIS GESTE DE LA HONTE


Rédigé le Lundi 16 Mars 2009 à 14:58 |

Par Camille Chauvet. Le protocole d'accord de sortie de conflit a été signé le samedi 14 mars trente huit jours après le départ de la mobilisation contre la vie chère menée par un collectif de syndicats et d'associations qui prit le nom de collectif du 5 février, date du début de la grève.


C’est dans une parfaite euphorie de stylos que les différentes composantes du Collectif, les organisations patronales et socioprofessionnelles, les collectivités territoriales (région, département, communes) et les représentants de l' Etat ont paraphé un accord.

Par contre ceux qui ont permis au Préfet Ange Mancini de se vêtir du Tee-shirt symbolique du mouvement social du 5 février ont entaché ce mouvement.

C'est une honte.

Comment comprendre qu’un Préfet "copain comme cochon" avec le raciste Alain Huygues Despointes chez qui il séjournait au François à l’habitation le Simon, qui de surcroît a permis que les békés puissent pénétrer avec un cortège de contre manifestants sur le territoire de Fort-de-France provoquant de graves affrontements au quartier Trénelle soit honoré par ce "Rouge pour la Victoire".


Ce même Préfet mettant en place un couvre-feu hypocrite , et faisant bombarder la Maison des Syndicats par des lâchers de grenades lacrymogène dans l’enceinte de même de ce lieu sacré du monde du travail depuis l’hélicoptère de la gendarmerie.

Le Préfet n’avait pas demandé de Tee-Shirt.

Il ne devait pas se vêtir de ce symbole sous l’applaudissement de syndicalistes qui se sont transformés en nègres domestiques en l’espace de quelques minutes.

Le collectif du 5 février n’avait pas le droit de profaner ce "Rouge pour la Victoire".

Le mal est fait.
Ce mal est sans remède.

En tout cas, la levée du mot d'ordre de grève n’est pas un chèque en blanc. Comme l’a répété le porte parole : « si les accords signés ne sont pas respectés ou que les négociations entamées traînent en longueur la mobilisation peut recommencer ».

En bon commandeur de l’habitation, le préfet Ange Mancini a retenu là, un «mouvement d'une ampleur sociétale sans précédent qui fait que rien ne sera plus comme avant». «LLa Martinique s'est parlée autrement pour mieux préparer son avenir économique, social et culturel, dans le respect de toutes ses composantes et de sa diversité qui en font sa richesse».

Mais réalité est là têtue, c’est lui toujours le principal complice des profiteurs, car les prix après la reprise sont encore plus chers qu’au départ de la grève.

Que fait-il aujourd’hui face à cette flambée des prix !!!

Quant au Secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer, Yves Jégo, de loin, de très loin il fait un communiqué, et «souhaite désormais que les négociations entamées à la Réunion la semaine passée puissent aboutir le plus rapidement possible». et «réaffirme le souhait du gouvernement que les états généraux qui vont débuter dans les semaines qui viennent permettent de traiter durablement toutes les questions à l'origine de ces conflits dans les départements d' Outre-Mer».

Comme quoi tout va commencer avec les Etats-généraux de l'homme-blanc, mis en place ... à Paris.

Les comportements des toujours maîtres de l'Habitation ne changent pas .
C'est vrai que le colonisateur français ne comprend qu'un seul langage :Celui de la violence.
Tout cela est bien plus triste que la tristesse.





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