Voici pourquoi le risque de liquidation de l'entreprise France-Antilles n'exclura pas la poursuite du titre !


Rédigé le Vendredi 24 Janvier 2020 à 07:19 |
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La liquidation probable de l'entreprise France-Antilles, n'exclut pas la poursuite du titre...Savez vous pourquoi ? Telle est la question que nous avons posée sur les réseaux sociaux. Le peu de commentaires en réaction me prouve que beaucoup d'entre-vous ne savent pas pourquoi . Si nous posons cette question cela ne veut dire que cette issue est probable. On sait aussi que le Préfet est à la manœuvre, alors va-t-il gagner son pari?


Les détracteurs de notre média, dont le plus illustre ,Daniel Marie-Sainte, qui dernièrement faisait ressortir un article de France-Antilles relatif à l'expérience que j'ai vécue en qualité de repreneur d'Agri-Caraibes considérait qu'une telle expérience était un échec. Pour moi, c'est une expérience de monde de l'entreprise. C'est grâce à cette expérience vécue que nous allons vous expliquer pourquoi l'arrêt de l'entreprise France-Antilles ne correspond pas forcément à l'arrêt du titre France-Antilles.

Ce que nous allons vous dire ici, d'autres journalistes pourraient vous l'avoir dit. Mais ils font de l'actualité. C'est à dire qu'ils courent après l'info. Or pour les Martiniquais, qui veulent comprendre comment la Martinique fonctionne vraiment, c'est une information qui analyse les enjeux, donne les dessous de l'affaire, et explique l'intrigue dont les Martiniquais ont besoin.

C'est la raison d'être d'un média comme le notre. Analyser, révéler expliquer pour anticiper un réel immédiat et futur ...

Notre avis, c'est que le journal France-Antilles ne sera pas liquidé. Le préfet est à la manœuvre, et nous serions étonné dans un pays sous administration, que la justice donne tort au préfet, dans un tel dossier. Dans cette opération de sauvetage du seul canal de diffusion écrit dont dispose l'état dans les pays d'outremers, l'essentiel doit être sauvegardé.
Nous , nous allons par contre dans un premier temps vous dire pourquoi le risque de liquidation est grand, pourquoi et comment on a pu en arriver là, et surtout pourquoi c'est le personnel qui est le grand perdant de ce qui peut être assimilé à une opération commando, pour sauver dans l'entreprise le média pour l'Etat et l'immobilier pour les repreneurs.

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Mais revenons au début de l'affaire.

France-Antilles a été la vache à lait antillaise du plus gros groupe de presse français, dirigé par les Consorts Hersan. Ils ont pompé sans cesse le marché de la publicité papier durant des années dans les DOM TOM. Un jour, le groupe est devenu une machine à pisser des pertes, un paquebot incapable de garder un cap, une stratégie inadaptée, et un tournant technologique raté , celui du numérique. Résultat ,l'entreprise première a été liquidée il y a environ 2 ans et un nouveau repreneur a été désigné. Une nièce ou petite fille dit-on, des premiers actionnaires fondateurs.

La désignation de ce repreneur là est le premier scandale de cette affaire.

Les repreneurs et les anciens actionnaires sont de la même lignée familiale. C'est en principe interdit dans les cessions d'actifs. Ce passe-droit est condamnable dans un pays de droit. Tout le monde le sait, personne n'a rien dit. Pas même la journaliste , représentante du syndicat des journalistes, qui refuse de répondre à nos questions, dans la conférence de presse qu'elle a elle-même organisée. Nous avons été les seuls à dire ce trouble et à le publier. Pas même les journalistes inspirés de France-Antilles ne l'ont écrit sur un coin de table. Trop heureux de voir valider une promesse des nouveaux repreneurs, qui les arrangeait, mais qui n'était qu'un leurre : à savoir, garder tout le personnel.

Pour l'équipe actuelle de repreneurs, il s'agissait d'être à l'intérieur de la bête pour manœuvrer.

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La première manœuvre des nouveaux repreneurs a consisté à enlever l'immobilier de la société d'exploitation du journal.

Pour ceux qui ne le savent pas, une société c'est schématiquement deux boîtes, chacune sur le plateau d'une balance. Ces boîtes sont l'actif et le passif. Une fois liquidée, une entreprise est débarrassée de tout son passif. L'actif lui, est composé de plusieurs tiroirs dont deux déterminants, l'actif corporel et l'actif incorporel. C'est ce qui donne la nouvelle valeur de l'entreprise.

L'actif incorporel c'est entre autre chose, la marque de l'entreprise à savoir , les différents titres: France Antilles Choubouloute, Créola, ect ; L'actif corporel lui est composé principalement des machines et de l'immobilier, mais pas que. Sauf que dans le cas de France-Antilles, la vraie valeur palpable de l'entreprise c'est l'immobilier de la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique. On parle d'une valeur réelle de plus de 25 millions avec le fond de commerce .

C'est entre autre cela, que les nouveaux actionnaires viennent de racheter pour dit -on une enveloppe globale de 9 millions. Faites vous-même le calcul et imaginez la plus-value au départ. Cet immobilier a été sorti de la société d'exploitation du journal pour environ 9 millions. Dès l'instant nous pouvons considérer que les seules valeurs restantes dans l'entreprise vendue en cession sont les valeurs incorporelles, la machine de labeur ayant montré ses limites.

Ghislaine Joachim- Arnaud dirait : Du Pipi de chat !

Voici donc comment un hold-up légal a été organisé en toute méthode sur une entreprise du patrimoine martiniquais. Les repreneurs avaient le droit de faire ce qu'ils ont fait , sauf qu'ils ne devaient pas êtes désignés comme repreneurs et se retrouver en mesure de faire une telle manœuvre si la loi n'avait pas été appliquée avec une certaine légèreté. Disons avec complaisance.

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La conséquence principale de cette manœuvre légale, illégalement possible a eu pour effet de dévitaliser l'entreprise, puisque sans valeur matérielle réelle, cette affaire devient un "bwa floté" de marques.

La ruse de cette manœuvre légale est gigantissime de finesse ! Car pour arriver à garder la paix sociale au sein de l'entreprise alors que le navire tangue inexorablement, il ne suffit pas d'être bon, il faut être excellent et avoir des moyens. On parle de 18 millions. A moins que finalement cette triste histoire ne soit que l'expression d'une presse anesthésiée, incapable de se défendre elle-même par la plume de ses propres rédacteurs. Comment ces journalistes pourraient-ils défendre le peuple dans ces conditions? Si la peur de perdre son travail peut être compréhensible, ce qui est impardonnable c'est le manque de vigilance des cadres , du comité d'entreprise et des différents organes du personnel de cette entreprise.

Nous ne croyons pas qu'on ait acheté des gens, mais autant de naïveté cumulée interroge fortement ! Ceci d'autant qu'aujourd'hui la représentante du syndicat des journalistes refuse de répondre à nos questions sous prétexte qu'elle se réserve le droit au silence, et que nos questions seraient inconvenantes . Dans la conférence de presse le personnel a expliqué ce qui se sera passé. On a sauvegardé les emplois des journalistes, et tous les autres dont l'imprimerie, ont été sacrifiés.

Alors c'est quoi la suite ?

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Trois issues possibles !

Première hypothèse, France-Antilles est liquidée par le Tribunal de Commerce. C'est possible mais peu probable surtout si une fois de plus le justice appuie l'état, et protège les AGS.

Ce sera la preuve que l' entrepreneuse, repreneuse légale, mais irrégulière n'aura pas réuni les garanties financières nécessaires et suffisantes pour continuer. Malgré les 18 millions perdus dans l'affaire, elle aura retrouvé sa mise de départ dans l'immobilier qu'elle refuse de mettre en garantie. Comme le métier de la gérante depuis qu'elle a hérité d'une fortune de la vente du Figaro est celui de l'immobilier, elle aura de quoi gagner largement sa vie, elle aura avec des valeurs martiniquaises et guadeloupéennes, les moyens de faire des affaires prospères ,de louer, de construire. Le terrain de Fort de France où devaient être reconstruits les nouveaux locaux de France- Antilles pourra recevoir un très bel immeuble industriel destiné à la location.

Le personnel lui ira pointé aux AGS puis à Pôle Emploi.

Si l'affaire est liquidée, des repreneurs divers pourront racheter les valeurs incorporelles et relancer un nouveau projet d'entreprise. Le personnel aussi pourra faire son offre de reprise !

Le Préfet de Martinique, durant ses derniers moments en Martinique fait tout pour sauver l'entreprise; toute la presse le dit, l'Etat a trouvé 3 millions d'euros pour sauver l'entreprise.
Seconde hypothèse on ne sait pourquoi, le tribunal accepte de valider l'affaire mais sans les garanties financières nécessaires. Ce sera la preuve que les actionnaires actuels ont bénéficié de passe-droit au plus haut niveau. Nous croyons que c'est ce qui va se passer. Le tribunal ne prendra pas le risque de mettre dans la rue plus de 250 personnes et de les faire pointer aux AGS et à Pôle Emploi.

Mais dans 6 mois on se donne rendez-vous si le projet n'a pas évolué. Au pire dans 2 ans !

Troisième hypothèse, cette richissime femme d'affaires trouve les bonnes garanties financières. L'immobilier qu'elle avait mis de côté par exemple. Ou son argent personnel de poche ! 2 millions environ.. !

Les masques vont-ils tomber ?
Par cette méthode, elle se sera grandie aux yeux de tous les Martiniquais en prouvant qu'elle n'était pas venue uniquement faire un coup financier ! Il ne lui en restera pas moins néanmoins des cheveux blancs à se faire pour sauver ce sac de nœuds, et une entreprise dont le projet de restructuration n'est pas encore écrit, au bas mot la remise au pot de sa marge... Son bénéfice actuel !

Nous ne voyons pas les premières motivations pour elle à jouer de la sorte ! Pour gagner de l'argent, en Martinique en particulier, il faut un peu être... ou savoir être , un bandit ou un pirate des Caraïbes . Ici c'est le chantage à l'emploi. Vous me donnez tout et j'en sauve 120... Ici seuls des appuis politiques et un passe-droit bien placé peuvent donner une telle confiance pour tenter le tout pour le tout ...

La filière souterraine drogue sexe des Terres Sainville, a elle compris qu'il fallait savoir être des voyous..; à la barbe de tous ! Nous verrons si d'autres secteurs de l'économie officielle pensent pareil !


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