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22 MAI 2018 mémorable ! Le MIM et la CSTM détonnent du reste.


Rédigé le Jeudi 24 Mai 2018 à 02:48 |
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Voici un 22 Mai plein de promesse et qui est allé au-delà de toutes les espérances artistiques. En effet dans tous le pays le tambour de l’esclave Romain hantait les nombreuses manifestations culturelles prévues à la gloire de nos ancêtres libérateurs. Pour le 170 ème anniversaire de la libération, les institutions locales avaient mis les petits plats dans les grands.


Cap Nord en particulier en labélisant le Mai de Saint-Pierre. On peut dire que cette année, c’est Saint-Pierre qui aura donné la plus grande symbolique à la manifestation, ceci d’autant que ce maire n’est pas un nationaliste.Signature de la convention "Ville d'Art et d'Histoire", entre l'État, représenté par le Préfet de la Martinique, M. Franck Robine, et la Ville de Saint-Pierre, représentée par son Maire, M. Christian Rapha.

Ce fut le cas notamment des inaugurations du Boulevard F. FANON, de la rue de l’esclavage ROMAIN et de la Place de la Libération. Comme le fait remarquer Hervé Planchette, Il y a eu aussi la signature de la Convention Ville d’Art et d’Histoire. Mieux rajoute-il ; il y a une image qui mérite également d’être retenue car elle parle d’elle-même ,c’est l’accueil réservé au leader du MIR (Mouvement International pour les Réparations) Garcin MALSA par le Maire de Saint-Pierre, Christian RAPHA.

Pour dire l’importance de la manifestation de Saint Pierre, même le préfet représentant l’État dont on connaît la responsabilité et l’inertie dans la traître négrière, était représenté, entouré de deux sénateurs et des autorités civiles


Dans le Centre : Les manifestations étaient très nombreuses. Trop probablement, d’autant qu’il y avait plusieurs grands témoignages culturels, alliant scénographie de l’esclavage et critique de la vie moderne.

Qu’il s’agisse de la manifestation gratuite de Tropic Atrium, du rendez vous de la CTM, qui a fait salle comble en révélant un groupe martiniquais, et une "interpays" de percussionnistes sud-américains, on peut dire que le choix était de qualité.

Les responsables de l’Atrium ont montré leur satisfaction et les nombreux rappels sur scènes des musiciens montraient bien que le public en est sorti satisfait. Largement heureux d’avoir fêté l’esclave Romain.

Nous écoutons le chargé de communication de l'ATRIUM Frédéric THALY

24052018_22_mai_frederic_thaly.mp3 24052018 22 mai Frédéric Thaly.MP3  (3.31 Mo)


On y va : Cuba, Argentina, Pérou, Brasil ! Frapadingos, le dernier projet du doux dingue de la percussion, un frappé des tambours, de toutes tailles. Minino Garay, c’est lui, chef d’orchestre qui dirige à sa main, l’oeil au taquet et le béret vissé sur la tête, un ensemble de douze. Emmené par le charismatique percussionniste argentin Minino Garay, les Frapadingos parcourent les rythmes sud-américains, de Cuba au Brésil et de la Cordillère des Andes à l’Atlantique ; une rencontre cosmopolite et généreuse qu’une ville métissée comme Paris aime produire. Des percussionnistes péruviens, brésiliens, argentins et cubains qui se ressemblent, et s’assemblent, comme les veines d’un même corps qui bat aux rythmes du métissage afro-amérindien.

24052018_22_mai_frapadiggos_leader.mp3 24052018 22 MAI Frapadiggos leader.MP3  (5.3 Mo)

Nous écoutons le leader du groupe Minino Garay. Il nous parle de la réalité de l'esclavage en Amérique du sud et plus particulièrement en Argentine. La culture porte plus que tout, ce sont ses mots qui pensent ses maux!

A Fort de France toujours, la maison des syndicats était prise d’assaut, par un public curieux de connaisseurs inspirés, dont les questions montraient bien qu’il s’agissait d’un public d’intellectuels.

Photo serge BOISSARD
Photo serge BOISSARD
Ce public d’un certain âge était venu écouter Gilbert Pago qui débattait de la véritable place de l’église dans la traite négrière et le quotidien des esclaves. Un débat de haut niveau, mais toujours à la fois trop court et trop long, car il est rarement impossible de faire le tour de la question en une après-midi. Là aussi la volonté était de célébrer, d’expliquer, de débattre mais avant tout de comprendre.

Nous ne pourrions parler de toutes les manifestations organisées en ville et par la ville, mais il paraît que la manifestation prévue à l’origine sur la Savane et reportée au Grand Carbet était de grande facture.

24052018_22_mai_gilbert_pago_2.mp3 24052018 22 MAI Gilbert Pago 2.MP3  (7.21 Mo)


On ne saurait terminer sur le Centre sans dire que le rassemblement spontané de la place du Vietnam Héroïque a tenu toutes ses promesses. Il est toujours bien que des lieux complètement imprévus soient envahis par la population et que sans organisation structurante cette dernière fasse exister, une expression rebelle et non revendicative.

On peut à ces moments, penser que dans de telles manifestations, la symbolique de l’esclavage soit remplacée par le boire du rhum, mais à écouter plus en profondeur les uns et les autres on s’aperçoit que l’esprit du 22 Mai est là , même si ceux qui fêtent viennent avant tout soit pour écouter de la musique de tambours soit jouer du tambour.

Certains puristes observent que c’est le" gro ka "qui prend l’ascendant , mais comment imaginer qu’il puisse en être autrement quand on sait que les radios locales diffusent rarement sur les ondes ce genre de rythme durant toute l’année.
24052018_22_mai_nilor.mp3 24052018 22 mai NILOR.MP3  (2.44 Mo)


Donc partout il se sera passé des choses, y compris un épisode détonnant dans le Nord. En effet, nous ne pouvons passer sous silence cet épisode malheureux entre le MIM et la CSTM. Sans chercher à prendre parti dans une relation congénitalement incestueuse, on ne peut pas ne pas dire deux mots ,sur ce à quoi personne ne pouvait s’attendre.

Comment et qui pourrait avoir imaginé un tel scénario, que le MIM et la CST se battant sur la stèle symbolique de l’esclave Romain? Personne ne pouvait spéculer sur un spectacle de ce type, mais que cet affrontement se déroule sous les yeux des caméras c’est la preuve d’une incroyable souffrance au MIM.

Nous avions appris que la CSTM n’avait plus droit à la parole sur RLDM, mais que sur place, un 22 Mai, les organisateurs de ce rendez-vous symbolique, ne trouvent pas les moyens de se mettre d’accord pour laisser à toutes les organisations présentes, la possibilité de dire un mot est tout simplement du domaine de la couillonnade.
Nous ne nous attarderons pas d’avantage sur cet épisode honteux mais nous retiendrons cependant que la seule voix discordante de ce 22 Mai 2018 soit venue de ceux qui un jour ont construit le mythe de la libération par les événements du 22 mai 1848 de l’esclave Romain.

Ainsi va la Martinique.

L'avis de Jocko sur le rassemblement du Rond Point de Cluny

24052018_22_mai_jocko.mp3 24052018 22 mai Jocko.MP3  (4.63 Mo)


Autre témoignage celui des gentils organisateurs de la manifestation du Rond Point du Vietnam Héroïque.

24052018_22_mais_rpvheroique.mp3 24052018 22 mais RPVHéroique.MP3  (3.91 Mo)




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