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A LIRE ABSOLUMENT LA FEROCITE BLANCHE

Aux yeux de certains Européens, en particulier Français, les Noirs passent pour des sauvages. Une étude sérieuse de l’Histoire atomise ces affirmations racistes. Bien au contraire, la Barbarie du Blanc semble être présente dans presque toute l’Histoire humaine.



PHOTO Patrice GONFIER
PHOTO Patrice GONFIER
Il y a beaucoup « d’Histoires de dingue ». L’Afrique passe pour un continent frustre, un continent qui n’aurait rien apporté à la civilisation universelle. Pourtant, elle est justement le continent qui a apporté tous les éléments de la civilisation.

Citons par exemple la civilisation noire de l’Égypte Antique (Les égyptiens anciens disaient que les libyens blancs marchaient à quatre pattes comme des animaux ; Hérodote, le fameux père de l’Histoire, disait que ceux qui ont les yeux très bleus mangeaient leurs poux. Il disait aussi que les Égyptiens anciens avaient la peau noire et les cheveux crépus et qu’ils avaient civilisé les Blancs ; voir nos articles sur le site) ou rappelons aux lecteurs qu’en l’an 1000, des Africains naviguaient jusqu’en Chine ; mais aussi, il y a très longtemps, plusieurs dizaines de milliers d’années, ce sont des Africains noirs qui découvraient « l’Amérique », pour une raison bien simple : les hommes, qui ont été exhumés en Amérique du sud, sont plus anciens que les plus anciens Blancs apparus sur. En effet, à ces époques reculées, seuls des Noirs colonisaient la terre.

Le racisme n’existait pas car il fut inventé par des Blancs (la notion de race). Donc « l’histoire de dingue » que nous allons développer est celle-ci : Aux yeux de beaucoup de Blancs, les Noirs passent pour être les humains les plus sauvages de la planète (quand ils ne sont pas considéré comme des demi-singes). Or une analyse, même succincte, de l’Histoire de l’Homme, détruit les élucubrations de ces individus racistes, victimes de leurs complexes de supériorité. Nous citerons pour exemples quelques passages de « La Férocité Blanche » de Rosa Amélia Plumelle Uribe ; quelques passages de livres de Louis Sala-Molins et de François-Xavier Verschave.


Nous parlerons de quelques massacres, assassinats, génocides perpétrés par l’Homme blanc. Cette férocité est très vaste et elle se poursuit aujourd’hui par exemple en Afrique.
Têtes coupées (Colonisation française) LA DESTRUCTION DES INDIENS

Les Européens n’apportèrent que mort et désolation pour les autochtones des Amériques. L’Amérique précolombienne possédait des régions fortement peuplées avec notamment les Andes septentrionales, le Mexique et l’Amérique centrale où s’épanouissaient de merveilleuses civilisations : celles des Aztèques, des Toltèques, des Incas, des Mayas en particulier.

La conquête européenne les a toutes frappées à mort et personne ne peut dire aujourd’hui, comme le notait Aimé Césaire, " de quelles contributions supplémentaires (ces civilisations) eussent enrichi l’humanité " si elles avaient survécu. Pour donner une idée globale de la destruction de la population indigène d’Amérique, remarquons qu’en l’an 1500, il y avait en Amérique 80 millions d’habitants. Au milieu du XVIe siècle, de ces 80 millions il n’en reste que 10 ( cf. T. Todorov,3 « La conquête de l’Amérique » et R. A. Plumelle-Uribe, « La Férocité Blanche ») Les indigènes qui n’étaient pas massacrés sur place étaient réduits en esclavage et cela ne différait leur fin que pour peu de temps. A chaque changement de bourreau, la victime était marquée sur le visage, au fer rouge, de l’initiale de son nouveau maître.

Si bien que, malgré leur très courte espérance de vie, les visages des indigènes avaient souvent l’apparence d’un alphabet. Tout Blanc peut torturer, massacrer et exterminer sans crainte d’un tribunal.

Exemple 1 :Des Chrétiens rencontrèrent une Indienne qui portait dans ses bras un enfant qu’elle était en train d’allaiter ; et comme le chien qui les accompagnait avait faim, ils arrachèrent l’enfant des bras de la mère et, tout vivant, le jetèrent au chien qui se mit à le dépecer sous les yeux même de la mère... ( « La Férocité Blanche » p. 43 )

Exemple 2 :Quand il y avait parmi les prisonniers quelques femmes récemment accouchées, pour peu que les nouveau-nés se missent à pleurer, ils les prenaient par les jambes et les assommaient contre les rochers, ou les jetaient dans les broussailles pour qu’ils achèvent de mourir. ( « La Férocité Blanche » p. 43 )

Exemple 3 :Le massacre de Canao fut, statistiquement, un massacre parmi tant d’autres perpétrés par des conquistadores. Ce qui peut le rendre édifiant, c’est l’absence de prétexte pouvant expliquer l’événement : aucune situation de danger réel ou apparent, fausse alarme ou malentendu faisant croire à de possibles hostilités. Et pourtant, la violence et les sévices déployés sont insoutenables. " Arrivés au village après ce déjeuner sur l’herbe, les Espagnols ont une nouvelle idée : c’est de vérifier si les épées sont aussi tranchantes qu’elles paraissent. Un Espagnol ( dont on peut croire que le diable s’était emparé ) subitement tire l’épée et aussitôt les cent autres en font autant, et entreprennent d’éventrer, pourfendre et massacrer ces brebis, ces agneaux, hommes et femmes, enfants et vieillards, qui étaient assis, tranquilles, regardant étonnés les chevaux et les Espagnols. En un rien de temps, il ne reste aucun survivant de tous ceux qui se trouvaient là.....le sang ruisselait de partout comme si l’on avait tué un troupeau de vaches. ( "La Férocité Blanche" p. 44 et 45 )

Exemple 4 :Des blancs pouvaient, sans état d’âme, faire rôtir des Indiens choisis parmi les plus nobles de leur communauté, histoire de frapper les esprits et de rendre efficace la terreur : « En général, ils tuent les chefs de cette manière : avec des piliers en bois, on improvise des grilles sur lesquelles les personnes sont attachées. En dessous, on allume le feu doucement pour que les victimes soient rôties lentement. Une fois, je vis qu’on rôtissait sur les grilles quatre ou cinq chefs indiens qui hurlaient de douleur. Comme leurs cris dérangeaient le sommeil du capitaine, il ordonna de plutôt les noyer. Mais le bourreau chargé de les faire rôtir ( et dont j’ai connu la famille à Séville ) préféra étouffer leurs cris avec des morceaux de bois enfoncés dans leurs bouches ".( « Las Casas » et « La Férocité Blanche » p. 107-108 )

L’ANÉANTISSEMENT DES NOIRS

La destruction de ces millions de Noirs, 400 à 600 millions [ L.M. Diop-Maes, « Afrique Noire, Démographie, Sol et Histoire » et d’après « Histoire Générale de l’Afrique » (édité par l’UNESCO) et surtout pas 15 à 20 millions comme le disent les descendants des bourreaux ], femmes, hommes et enfants, sacrifiés parce que noirs, n’est jamais entrée dans la mémoire occidentale.

A l’aube du XXIe siècle, les Noirs continuent d’espérer et de demander que justice soit rendue aux victimes de la suprématie blanche, c’est-à-dire qu’on leur reconnaisse leur humanité et, en conséquence, le crime contre l’humanité dont ils furent victimes. Au mois d’avril 1998 aucun membre du gouvernement français n’était prêt à reconnaître que la traite et l’esclavage étaient un crime contre l’humanité. Constitue un crime contre l’humanité, tout homicide ou acte de nature à entraîner la mort, commis en temps de guerre comme de paix, à l’encontre d’individus ou de groupes d’individus, en raison de leur race, de leur nationalité, de leur religion ou leurs opinions. Contrairement à ce qu’avaient retenu les juges de Nuremberg (jugement des criminels nazis) le crime contre l’humanité est perpétré non seulement pendant la guerre, mais aussi en temps de paix, comme il est indiqué dans la Convention internationale sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, adoptée par l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies le 26 novembre1968.
Le CODE NOIR, qui régit la chosification du Noir et qui a plus d’un siècle de vie macabre en 1789, n’est pas aboli, mais surtout le préambule et les 17 articles de la célèbre Déclaration du 26 août 1789 ne consacrent aucun mot à l’esclavage ! Et pourtant, ce fut le Grand Siècle, le Siècle des Lumières ! Ces lumières, comme l’écrit Louis Sala-Molins, « affairées à traquer tous les préjugés ... sauf un : l’esclavage des Noirs, la bestialité des Africains ». Incontestablement, Jules Ferry a raison de dire que la Déclaration de 1789 « n’a pas été écrite pour les Noirs de l’Afrique Équatoriale ».

L’IMPACT : L’impact consistait à incendier les villages des Noirs la nuit. Les survivants étaient capturés. Les Blancs supprimaient les humains non rentables ou pas en mesure d’effectuer la marche jusqu’au lieu d’embarquement (bébés, vieillards, handicapés, femmes enceintes ).

CAPTIFS. Des dizaines de milliers de "captifs" périssaient tout au long du premier trajet : de la localité d’arrestation (par exemple leur village ) au lieu d’embarquement ( par exemple à Gorée )

DETENTION . La mortalité sur les lieux de détention est énorme. ( des millions ) Par exemple à Gorée entre le XVIe et XIXe siècle, plus de 6 millions périrent à la suite de brimades, de privations et de divers actes inhumains. J.M. Mbemba, « L’autre mémoire du crime contre l’humanité »

DEPORTATION. Des millions de décès sont survenus au cours de la déportation des nègres. Les noirs trop nombreux et enchaînés, ne peuvent se mouvoir sur le navire. Ils étaient mal habillés. Ils n’avaient presque pas d’eau. Ils dormaient tout nus comme des animaux et mouraient dans l’abandon complet...Ils étaient entassés comme des sardines en boîtes. Ainsi beaucoup de Noirs tombaient malades et mouraient.

LES SURVIVANTS. Les survivants du voyage étaient à nouveau triés. Les malades étaient exécutés. Enfants tués (Afrique du Sud).

EXEMPLE 1 Pendant le voyage qui dure un mois : « Il y a des maîtres qui pour se voir délivrés de l’incommodité et de la mauvaise odeur des Noirs moribonds, les laissaient jeter à l’eau presque vivants. » « J’en ai vu quelques-uns qui agitaient leurs mains au-dessus de l’eau. » « Il y eut sur ce petit navire beaucoup de passagers qui, quand les esclaves étaient malades, les battaient cruellement avec des cordages. » (Lettre du Révérend Père Tavarès, témoin oculaire ; le 29 juin 1638 )

EXEMPLE 2 « La plupart du temps, on part pour surprendre le village à la pointe du jour ou à la tombée de la nuit, alors que les habitants sortent à peine du sommeil ou vont s’y plonger..... Deux ou trois obus suffisent pour incendier le village.. » « En un clin d’œil la colonne a cerné le village et de quelque côté qu’ils se dirigent, les malheureux trouvent devant eux un cercle de fer et de feu ». « Des femmes nues, et dont la chevelure grésille sous les tisons, courent, leur nourrisson dans les bras, en jetant des cris de terreur des enfants les suivent, épouvantés, s’accrochent à leurs cuisses, à leurs seins qui ballottent ; nus aussi, les hommes vont plus vite tous avec l’espoir de se sauver. » « Mais devant eux se dressent les canons des fusils étincelant au soleil levant. Les uns, d’ordinaire les femmes et les enfants, s’arrêtent regardent, désespérés, l’arme terrible et résignés comme le cerf dans la clairière, reçoivent la balle, tournoient sur leurs pieds brûlés et tombent, rendant leur âme innocente dans la douce clarté du matin. » « Les hommes semblables au taureau devant la pique du toréador, rebroussent chemin et, redoublant de vitesse, essaient d’un autre côté. Et alors, on leur fait ce qu’en argot colonial on appelle la "chasse aux lapins". IL s’agit de pincer nos fuyards en demi-cercle, de leur couper la tangente en leur logeant un pruneau au bon endroit. » « Tout blessé qui respire encore est effroyablement achevé, non sans avoir été mutilé si c’est un homme, éventrée si c’est une femme. » ( Vigné D’Octon, "La Gloire du Sabre" )

EXEMPLE 3 Morenas dénonce la "justice coloniale" : "Je ne veux point parler ici de ces malheureux qu’on fait rôtir dans un four ou qui ont été dévorés par des chiens ; ni des Noirs qu’on a fait périr de faim ou à coups de fouet, ou qu’on a fusillés pour se procurer un passe-temps ; ni de ces infortunés que des scélérats ont torturés en leur sillonnant le corps avec des torches enflammées ou en leur brûlant les parties naturelles avec un tison ardent. ( Joseph E. Morenas, "Précis historique de la traite des Noirs et de l’esclavage colonial" )

EXEMPLE 4 Un jugement du Conseil supérieur de la Martinique a condamné, le 17 juin 1679, plusieurs nègres à subir l’amputation d’une jambe, plusieurs négresses à avoir le nez coupé et tous à être marqués d’une fleur de lys empreinte sur le front avec un fer rouge, pour avoir cherché à s’évader. Les juges déclarèrent, dans cet arrêt, avoir usé d’indulgence... ( Joseph E. Morenas, "Précis historique de la traite des Noirs et de l’esclavage colonial" ) ( "La Férocité Blanche" p. 57 )Mains coupées (Congo belge)

EXEMPLE 5 Un jugement du Conseil supérieur de la Martinique condamna, le 20 octobre 1670, un Noir à avoir une jambe coupée puis exposée à la potence parce qu’il avait tué le bourriquet d’un Blanc ( Joseph E. Morenas, "Précis historique de la traite des Noirs et de l’esclavage colonial" )( "La Férocité Blanche" p. 57 )
EXEMPLE 6 Traitement des Nègres marrons de Colombie en cas de capture : Déchiqueté et tué par des chiens ou crucifié sur un grand mât après lui avoir coupé le pénis et (ou) tête décapitée puis traînée par une mule dans toute la ville.

EXEMPLE 7 Traitement des Nègres marrons au Surinam en cas de capture : ILs sont pendus par un crochet de fer leur traversant les côtes. Ou alors ils sont écartelés ou crucifiés.

EXEMPLE 8 Martinique en 1822 : Le Juge Davoust avait fait forger une grande hache pour couper les têtes et une petite pour couper les mains. IL se lassa de ses instruments trop expéditifs, et il fit un jour brûler seize Noirs, l’un après l’autre sur place publique du Lamentin, en présence de vingt mille Noirs, obligés à y assister. ( Victor Schoelcher, "Des colonies françaises" ) ( "La Férocité Blanche" p. 59 )

EXEMPLE 9 Saint-Domingue, dans les années 1780 : Un planteur nommé Marylis invita un jour plusieurs amis à jouer à la pétanque chez lui. IL choisit quelques Noirs parmi ses esclaves, les fit enterrer vivants jusqu’au cou pour pouvoir pointer sur eux. Les tuer tous, jusqu’au dernier, prit plus d’une heure.R. A. Plumelle-Uribe et Etile René-Louis Parfait

EXEMPLE 10 Chargée de surveiller le bébé de Mme Hick (une femme blanche), une jeune fille noire de quinze ou seize ans s’était endormie et le bébé s’était mis à pleurer. Comme elle n’avait pas pris de repos pendant plusieurs nuits précédemment, elle ne l’entendit pas pleurer. Jugeant que la jeune fille ne bougeait pas assez vite, Mme Hick sauta de son lit, saisit un bâton de chêne près de la cheminée et brisa le nez et la poitrine de la jeune fille, mettant ainsi fin à ses jours ; ( Frederick Douglass, "Mémoires d’un esclave américain" ) ( "La Férocité Blanche" p. 64 )

XEMPLE 11 Tortures à la Martinique : Le patient tout nu est attaché à un pieu proche de la fourmilière, et l’ayant un peu frotté de sucre, on lui verse à cuillerées des fourmis depuis le crâne jusqu’à la plante des pieds, les faisant soigneusement entrer dans tous les trous du corps. D’autres sont liés nus à des pieux aux endroits où il y a plus de maringouins, qui est un insecte fort piquant et crée un tourment au-dessus de tout ce que l’on peut sentir. A d’autres on fait chauffer rouges des lattes de fer et on les applique bien attachées sous la plante des pieds, aux chevilles, et au-dessus du cou-de-pied, tourment que ces bourreaux rafraîchissent d’heure en heure ; (Antoine Gisler, "L’esclavage aux Antilles françaises") ( "La Férocité Blanche" p. 64 )

EXEMPLE 12 Dans un bateau : Mme S.,(une femme blanche), est importunée des cris du bébé noir d’une négresse ( son esclave ). Elle saisit l’enfant par un bras, le tint sous l’eau jusqu’à ce qu’il fut noyé, et ensuite elle l’abandonna au courant. ( Isabelle et Jean-Louis Vissière, "La traite des Noirs au siècle des Lumières" ) ( "La Férocité Blanche" p. 67 )

EXEMPLE 13 Dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, on dressait les chiens à boire le sang des Noirs et à se nourrir de leur chair ( "La Férocité Blanche" p. 74 )

EXEMPLE 14 La pratique qui consistait à décapiter un ou plusieurs Noirs et fixer leurs têtes au bout de pieux était rentrée dans les mœurs et dura aussi longtemps que le système lui-même. Certains maîtres prirent même l’habitude d’installer devant leur maison des piquets sur lesquels ils clouaient la tête de quelques Noirs sous prétexte de faire peur à ceux qui oseraient songer à s’évader. Cette habitude, nous la retrouvons en Afrique sous la domination coloniale. Certains fonctionnaires allaient jusqu’à peindre les têtes de leurs victimes par souci décoratif. ("La Férocité Blanche" p. 133)

EXEMPLE 15 Expédition punitive : "Beaucoup de femmes et d’enfants furent capturés et vingt et une têtes apportées aux chutes. Le capitaine Léon Rom s’en sert de décoration autour d’un parterre de fleurs devant sa maison." ("La Férocité Blanche" p. 133)

AUJOURD’HUI, LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA FRANCE EST HORRIBLE, SANGLANTE. LES GRANDS PARTIS POLITIQUES FRANÇAIS SONT COMPLICES.

« LA FRANÇAFRIQUE » de François-Xavier Verschave : (Bilan 1998-1999) Plus d’une vingtaine de réseaux politiques, d’officines mafieuses, de filières occultes, se partagent aujourd’hui le gâteau africain. A peine 2 ou 3% de l’aide publique française au développement sert à lutter contre la pauvreté. Depuis quarante ans, la politique française en Afrique vise uniquement à exploiter les ressources naturelles et géopolitiques des pays francophones. Les profits sont immenses. C’est pourquoi les armes importent peu : la corruption, le meurtre, la manipulation et la guerre. C’est le plus long scandale de la république. Aujourd’hui, plus aucune digue ne contient la folie de la Françafrique. La France, soi-disant « patrie des droits de l’homme », a soutenu, au-delà de toute raison, les inspirateurs et les auteurs du génocide rwandais. La France a appelé à l’aide les miliciens serbes de l’épuration ethnique pour défendre le maréchal Mobutu. Dans les allées du pouvoir, chacun s’est auto-persuadé que « l’Afrique, c’est autre chose », le pré carré de toutes les compromissions et de tous les coups tordus, un espace protégé où l’impunité est assurée aux puissants. Quels que soient leurs actes.

« RWANDA, UN GENOCIDE SANS IMPORTANCE » de François-Xavier Verschave : (Bilan année 1994) Le génocide rwandais, plus d’un million de morts d’avril à juin 1994, reste environné de ce flou qui caractérise, pour l’opinion publique, la politique française en Afrique. Comme si les massacres sur le continent noir étaient des évènements endémiques inévitables et incompréhensibles. Au contraire, ce génocide n’a été ni spontané ni imprévisible, mais il a bien été préparé et organisé, tant en France qu’au Rwanda. Pour la Françafrique, tous les moyens sont bons pour garder le contrôle de l’Afrique. Et ce million de meurtres n’aurait pas eu lieu sans le soutien indéfectible des décideurs français, militaires et politiques, jusqu’au plus haut échelon de l’Etat. Nous connaissons ces criminels français : ce sont nos élus.

« NOIR SILENCE » de François-Xavier Verschave : (Bilan année 2000) Il existe un pays où, depuis son palais, le chef de l’Etat recrute librement des mercenaires et pilote des guerres civiles sur un autre continent. Les noms, les dates, les témoignages ont été donnés. Il existe un pays qui attise les conflits ethniques et déverse des armes sur des régions à feu et à sang, pour rester maître du seul vrai pouvoir : l’argent. Ces crimes sans tribunal ont été racontés. Il existe un pays qui, pour défendre ses intérêts, autorise ses services spéciaux à s’allier, en terre étrangère, avec les réseaux mafieux et les milices d’extrême droite. Les enquêtes en France et à l’étranger ont été recoupées pour démonter l’engrenage.

Il existe un pays où un candidat à l’élection présidentielle, deux fois ministre de l’intérieur, peut s’appuyer, en toute impunité, sur les circuits des casinos et des ventes d’armes. Les clés ont été données pour comprendre son ascension et son pouvoir. Il existe un pays qui, loin de ses frontières, truque des élections et couvre l’assassinat des ses propres coopérants. Il a été permis de comprendre la logique de ce monde absurde.

CE PAYS, C’EST LA FRANCE.
LE CONTINENT HUMILIE, C’EST L’AFRIQUE Leur liaison incestueuse, c’est la Françafrique.

« L’ENVERS DE LA DETTE » de François-Xavier Verschave : (Bilan année 2001) Le brassage continu de l’or noir et de « l’argent noir », du pétrole offshore (au large) et des capitaux offshore (dans les paradis fiscaux), des spéculations inavouables sur le pétrole, la dette et les fournitures de guerre, dessinent un paysage où criminalités économique et politique entrent en synergie. Il devient évident que les acteurs les plus conscients participent à un « groupe criminel organisé ». Ils n’ont pas conscience, en revanche, que peut leur être collée cette étiquette, car ils évoluent depuis trop longtemps dans les espaces sans loi, les no man’s land déshumanisants d’une mondialisation dérégulée, avec la quasi-assurance de l’impunité.

« AU MEPRIS DES PEUPLES » de François-Xavier Verschave : (2004) Le livre est une réfutation des thèses révisionnistes selon lesquelles le désastre actuel est imputable aux Africains eux-mêmes et les errements du colonialisme appartiennent au passé. En réalité, tout continue : les liens de l’extrême droite avec les mercenaires en tout genre et les services de sécurité des pires tyrans locaux ; l’importance de la Grande Loge Nationale Française, à laquelle sont affiliés tous les chefs d’État de la Françafrique ; la force des réseaux financiaro-barbouzards, avec le tandem Falcone-Gaydamak, pivot de l’ « Angolagate » ; le rôle personnel de Jacques Chirac, au cœur depuis quarante ans des politiques de secret et d’impunité. L’un des scandales dénoncés est la complicité de la France dans le génocide rwandais, qui se prolonge en négationnisme rampant lorsque le pouvoir et les médias parlent « des » génocides au Rwanda. Mais ce livre ne cède pas au catastrophisme à la mode sur l’Afrique. Il montre que malgré toutes les fraudes, des pouvoirs légitimes émergent progressivement sous la pression des contre-pouvoirs locaux. Il faut en finir avec de prétendues fatalités : en Afrique, celles de la corruption et de la manipulation de l’ethnisme ; chez nous, en France, l’asservissement de la justice et la tolérance générale aux mécanismes autoritaires de la « raison d’état »

NOMS DE QUELQUES VICTIMES CONNUS DU CRIMINEL BLANC

Ernest Ouandié (Cameroun) Patrice Lumumba (Zaïre) Amilcar Cabral (Guinée-Bissau) Edouardo Mondlane (Afrique du Sud) Cetewayo (Afrique du Sud) Malcolm X (U.S.A) Kwamé Nkrumah (Ghana) Robert Sobukwe (Afrique du Sud) Martin Luther King (U.S.A) Zuzi Ntunguka (Burundi) Walter Rodney (Guyane) Claudia Jones (U.S.A) Salomon Mahlangu (Afrique du Sud) Toussaint Louverture (Caraïbes) Delgrès (Caraïbes) Maurice Bishop (Caraïbes) Ali Soli (Comores) Samory Touré (Afrique de l ’Ouest) Kimpa Vita (Congo) James Powel (U.S.A) Macandal (Caraïbes) Albert Luthuli (Afrique de Sud) Victoria Mxenge (Afrique du Sud) Georges Jackson (U.S.A) Emmet Till (U.S.A) Stève Biko (Afrique du Sud) Ruben Um Yobe (Cameroun) Nat Turner (U.S.A) Louis Rwagasore (Burundi) Thomas Sankara (Burkina-Faso) Samora Machel (Mozambique) Dedan Kimathi (Kenya) Felix Moumier (Cameroun) Simon Kimbangu (Congo).

A LIRE ABSOLUMENT LA FEROCITE BLANCHE












Dimanche 15 Février 2009
Camille CHAUVET

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