Connectez-vous S'inscrire
ICIMARTINIQUE.COM
ICIMARTINIQUE.COM

ICIMARTINIQUE.COM

Notre raison d'être : informer, analyser, révéler, expliquer pour anticiper un réel immédiat et le futur ...

LE PARICIDE LA GUERRE CIVILE EN LYBIE Par Robert BIBEAU

 toto
Jeudi 10 Mars 2011

Notez [Ignorer]
Kadhafi menace de balancer "un grave secret" sur la campagne de Sarkozy en 2007
10/03/2011 à 14h47 - mis à jour le 10/03/2011 à 15h41 | 1316 vues | 25 réactions


Ces déclarations interviennent au moment où le président de la République reconnaît officiellement l'opposition libyenne.


Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy. | Montage Le Post

La tension diplomatique entre la France et la Libye monte d'un cran.

Le timing semble bien calculé. Au moment où Nicolas Sarkozy reconnaît officiellement l'opposition libyenne, le régime de Kadhafi affirme, via son agence officielle Jana, que la révélation d'un "grave secret" pourrait entraîner la chute du président français.

Ces révélations du régime Kadhafi seraient liées au financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, selon Jana. Cette annonce du régime libyen a été reprise par la télévision officielle.

La menace de Kadhafi intervient quelques heures après la rencontre prévue jeudi matin entre Nicolas Sarkozy et le Conseil national de transition (CNT) libyen, qui regroupe l'opposition au régime du colonel Kadhafi. Une rencontre au cours de laquelle la France a reconnu la résistance libyenne comme "seul représentant légitime du peuple."

Alors que Nicolas Sarkozy proposerait à l'UE des frappes aériennes ciblées en Libye, le dirigeant libyen envisage de rompre ses relations diplomatiques avec la France.

Qu'est-il ressorti de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et les trois représentants de l'opposition libyenne ?

La France, après les couacs dans sa gestion des crises tunisienne et égyptienne, se vante d'être la première à reconnaître l'opposition armée au régime du colonel Kadhafi.

L'opposition libyenne sera donc l'interlocuteur officiel de la France dans le pays. C'est dans ce cadre que la France envisage d'envoyer un ambassadeur à Benghazi, le siège de la contestation au colonel Kadhafi.
 machin
Dimanche 20 Mars 2011

Notez [Ignorer]
Le film hollywoodien commence.

Plan large sur l'horizon au dessus de la mer, des soldats devant leur écran radar vide, une voix arabe qui hurle: ils arrivent, donnez l'alerte!



Au générique, on a eu droit aux mentions habituelles:



Barak Obama Company Presents

a Usa Wars For All Entertainment Production,

Barak Obama,

Hillary Clinton,

Nicolas Sarkozy, David Cameron,


and, Muhamar Khadafi as The Fucking Enemy

in Carpet bombing in Tripoli"



Les télés s'en donnent à coeur joie, l'économie médiatique, plutôt morose va repartir.

Il y a même des journalistes de gauche pour dire "Merci" à Sarkozy. On les comprend.



Il y a à gauche des agitateurs d'idées moralisantes qui se prennent pour la conscience de la France et même du monde. Le monde civilisé, c'est celui qui veut leur ressembler, forcément !



L'opération est saluée par presque tout le monde dans l'opinion. Fini, les gaffes de communication, les petites phrases mal ou trop bien interprétées. C'est l'armée qui assure la mise en scène médiatique. On évite de dire que l'opération est sous commandement américain, on met en avant l'action du Président Sarkozy sans qui rien ne serait arrivé, on passe en boucle les images de Rafales et de Mirages décollant depuis la base de St-Dizier, et le tour est joué. On espère que les Rafales se vendront mieux. On espère que l'UMP ne se prendra as une déculottée aux Cantonnales, on espère que la côte du président..., que 2012.. que bling bling...Banco!!...
 la verité sur la guerre coloniale en cours
Samedi 26 Mars 2011

Notez [Ignorer]
La France préparait depuis novembre le renversement de Kadhafi
par Franco Bechis*

Selon le journaliste de la droite libérale italienne Franco Bechis, la révolte de Benghazi aurait été préparée depuis novembre 2010 par les services secrets français. Comme le remarque Miguel Martinez du site internet progressiste ComeDonChisciotte, ces révélations, encouragées par les services secrets italiens, doivent se comprendre comme une rivalité au sein du capitalisme européen.
Le Réseau Voltaire précise que Paris a rapidement associé Londres à son projet de renversement du colonel Kadhafi (force expéditionnaire franco-britannique). Ce plan a été modifié dans le contexte des révolutions arabes et pris en main par Washington qui a imposé ses propres objectifs (contre-révolution dans le monde arabe et débarquement de l’Africom sur le continent noir). La coalition actuelle est donc la résultante de ces ambitions distinctes, ce qui explique ses contradictions internes.

--------------------------------------------------------------------------------



24 mars 2011

Depuis
Rome (Italie)

Outils

Imprimer
Envoyer

Toutes les versions de cet article :

English
Español

Pays
France
Libye

Thèmes
Action secrète


Première étape du voyage, 20 octobre 2010, Tunis. C’est là qu’est descendu avec toute sa famille d’un avion de Libyan Airlines, Nouri Mesmari, chef du protocole de la cour du colonel Muhamar Kadhafi. C’est un des grands perroquets du régime libyen, depuis toujours aux côtés du colonel.

Le seul -comprenons-nous- qui avec le ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa avait un accès direct à la résidence du raïs sans avoir à frapper (avant d’entrer, NdT).

Le seul à pouvoir franchir le seuil de la suite 204 du vieux cercle officiel de Benghazi où le colonel libyen a accueilli avec tous les honneurs le Premier ministre italien Silvio Berlusconi pendant la visite officielle en Libye. Cette visite de Mesmari à Tunis ne dure que quelques heures. On ne sait pas qui il rencontre dans la capitale où la révolte contre Ben Ali couve sous la cendre. Mais il est désormais certain que dans ces heures-là et dans celles qui ont immédiatement suivi, Mesmari jette les ponts de ce qui, à la mi-février, allait devenir la rébellion de la Cyrénaïque. Et prépare l’estocade contre Kadhafi en cherchant et obtenant l’alliance sur deux fronts : le premier est celui de la dissidence tunisienne. Le second est celui de la France de Nicolas Sarkozy. Et les deux alliances lui réussissent.

C’est ce dont témoignent des documents de la DGSE, le service secret français, et une série de nouvelles fracassantes qui ont circulé dans les milieux diplomatiques français à partir de la lettre confidentielle, Maghreb Confidential (dont il existe une version synthétique et accessible payante).

Mesmari arrive à Paris le lendemain, 21 octobre. Et il n’en bougera plus. En Libye il n’a pas caché son voyage en France, puisqu’il a emmené avec lui toute sa famille. La version est qu’à Paris il doit subir un traitement médical et probablement une opération. Mais il ne verra pas l’ombre d’un médecin. Ceux qu’il verra seront par contre, tous les jours, des fonctionnaires des services secrets français.


L’ex compagnon de Kadhafi, Nouri Massoud El-Mesmari, a fait défection le 21 octobre 2010. Il vit aujourd’hui sous protection des services secrets français. La réunion. On a vu de façon certaine au début du mois de novembre, entrer à l’Hôtel Concorde Lafayette de Paris, où Mesmari réside, d’étroits collaborateurs du président français. Le 16 novembre, une file de voitures bleues est devant l’hôtel. Dense et longue réunion dans la suite de Mesmari. Deux jours plus tard une dense et étrange délégation française part pour Benghazi. Avec des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des dirigeants de France Export Céréales et de France Agrimer, des managers de Soufflet, de Louis Dreyfus, de Glencore, de Cani Céréales, Cargill et Conagra.

Expédition commerciale, sur le papier, pour essayer d’obtenir à Benghazi justement de riches commandes libyennes. Mais se trouvent aussi dans le groupe des militaires français, déguisés en hommes d’affaire.

À Bengazi ils vont rencontrer un colonel de l’aéronautique libyenne indiqué par Mesmari : Abdallah Gehani. Il est au-dessus de tout soupçon, mais l’ex-chef du protocole de Kadhafi a révélé qu’il était prêt à déserter et qu’il a aussi de bons contacts avec la dissidence tunisienne.

L’opération est menée en grand secret, mais quelque chose filtre jusqu’aux hommes les plus proches de Kadhafi. Le colonel se doute de quelque chose. Le 28 novembre, il signe un mandat d’arrêt international à l’encontre de Mesmari. L’ordre arrive aussi en France à travers les canaux protocolaires. Les Français s’alarment et décident de suivre l’arrêt de façon formelle.

Quatre jours plus tard, le 2 décembre, la nouvelle filtre justement depuis Paris. On ne donne pas de nom mais on révèle que la police française a arrêté un des principaux collaborateurs de Kadhafi. La Libye, au premier abord, retrouve son calme. Puis apprend que Mesmari est en réalité aux arrêts domiciliaires dans la suite du Concorde Lafayette. Et le raïs commence à s’agiter.

La colère du raïs. Quand arrive la nouvelle que Mesmari a demandé officiellement l’asile politique à la France, la colère de Kadhafi éclate, il fait retirer son passeport même au ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, accusé de responsabilité dans la défection de Mesmari. Il essaie ensuite d’envoyer ses hommes à Paris avec des messages pour le traître : « Reviens, tu seras pardonné ». Le 16 décembre, c’est Abdallah Mansour, chef de la télévision libyenne, qui essaie. Les Français l’arrêtent à l’entrée de l’hôtel. Le 23 décembre d’autres Libyens arrivent à Paris. Ce sont Farj Charrant, Fathi Boukhris et All Ounes Mansouri.

Nous les connaîtrons d’avantage après le 17 février : parce que ce sont justement eux, avec Al Hadji, qui vont mener la révolte de Benghazi contre les miliciens du colonel.

Les trois sont autorisés par les Français à sortir dîner avec Mesmari dans un élégant restaurant des Champs-Élysée. Il y a aussi là des fonctionnaires de l’Élysée et quelques dirigeants des services secrets français. Entre Noël et le Jour de l’an paraît dans Maghreb Confidential, la nouvelle que Benghazi est en ébullition (à ce moment-là personne ne le sait encore), et aussi quelques indiscrétions sur certaines aides logistiques et militaires qui seraient arrivées dans la seconde ville libyenne, en provenance justement de la France. Il est désormais clair que Mesmari est devenu un levier aux mains de Sarkozy pour faire sauter Kadhafi en Libye. La lettre confidentielle sur le Maghreb commence à faire filtrer les contenus de cette collaboration.

Mesmari est nommé « Libyan Wikileak », parce qu’il révèle un après l’autre les secrets de la défense militaire du colonel et raconte tous les détails des alliances diplomatiques et financières du régime, en décrivant même la carte du désaccord et les forces qui sont sur le terrain. À la mi-janvier, la France a dans les mains toutes les clés pour tenter de renverser le colonel. Mais il y a une fuite. Le 22 janvier, le chef des services secrets de Cyrénaïque, un fidèle du colonel, le général Aoudh Saaiti, arrête le colonel d’aviation Gehani, référant secret des Français depuis le 18 novembre.

Le 24 janvier, il est transféré dans une prison de Tripoli, accusé d’avoir créé un réseau social en Cyrénaïque, qui faisait les louanges de la contestation tunisienne contre Ben Ali. Mais c’est trop tard : Gehani a déjà préparé la révolte de Benghazi, avec les Français.