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CRISES, COLLECTIVITES TERRITORIALES, TERRITORIALITES DES POUVOIRS.


Rédigé le Lundi 29 Juin 2009 à 07:12 |

Par Jean Philippe Branchi : Le Monde est en tremblements multi-sismiques, et cela n’est plus qu’une simple vue de l’esprit… Aujourd’hui, c’est un fait... A la sauvagerie naturelle, aux prédations réelles se sont transposées sauvagerie industrielle et prédations virtuelles…


CRISES, COLLECTIVITES TERRITORIALES, TERRITORIALITES DES POUVOIRS.
LA SAUVAGERIE INDUSTRIELLE ?

En effet, forts des profitabilités métalogiques des sciences Archéologiques, Historiographiques, Mathématiques, Géologiques, Physiques, Chimiques, Mécaniques, Statistiques, Logistiques et surtout Economiques…, les évolutionnistes de la logique industrielle se sont longtemps montrés caustiques et moqueurs vis-à-vis des peuples dont l’approche des relations fut/est harmonique, synchronique voire, magique …

Mais, aujourd’hui, cette ingénieuse infection du paradigme scientifique, cette approche fragmentaire et égotique de la relation, tant au niveau des ressources minérales du Monde qu’aux Êtres du monde du vivant, fructifie d’une industrieuse putrescence…

C’est là…, à la contemplation de cette réalisation pré-chaotique, au bord des abîmes que les savants d’antan, les « tout-sachants », vont enfin pouvoir jauger, la péréquation algorithmique de leurs équations techno-industrielles…

LA SOUFFRANCE

Désormais, la souffrance des peuples s’étouffe silencieusement dans une impossibilité à faire valoir le changement salutaire… La souffrance des peuples s’étouffe sourdement dans l’impossibilité à se faire entendre de ceux qui s’acharnent encore à pratiquer l’arrachage à l’insulte du partage…

La souffrance des peuples s’étouffe misérablement dans le désespoir d’un avenir jeté aux ténèbres de la profitabilité mesurée de la Vie…

Ce sont là les premiers signes de ce que depuis déjà longtemps l’on nomme, les crises de survivances… C’est l’Homme dévorant ses congénères…, Ouroboros se mordant la queue…
C’est l’Homme dévorant sa propre descendance… Chronos dévorant ses enfants…

C’est l’Homme s’exterminant dans les métallurgies de son esprit…

Oui, le vieux paradigme s’est bloqué… Il ne crée plus que de la souffrance… Il dysfonctionne en cascade…

CRISES SYSTEMIQUES…

Et… Face à cette situation, la vision de bien des dirigeants se trouble… Ils le perçoivent… l’entendent…, le voient…, le Monde est en crises...

En crise écologique, en crise systémique, en crise sociologique en crise politique, en crise économique… La décroissance est là… Les dynamiques de l’entropie ne font qu’accroître le désordre… La désobéissance civile gagne... Le champ des possibles se restreint…. Les perspectives s’obscurcissent...

L’AUTRUCHIANISME

Notre société Euro-Caribéenne, en dépit de ses tendances à l’autruchianisme -ou politique du faire-semblant-de-ne-rien-voir- n’échappe pas à cette réalité globale… Les événements consuméristes du 05 février 2009 l’ont montré... Et, les relents explosifs de cette poudrière sociale continuent de ponctuer l’actualité du monde de l’entreprise… La crise paradigmatique est profonde et, si l’on y prend garde, ses conséquences feront progressivement se déliter le corps social et se désagréger l’organisation sociétale.

Dans une telle convergence de crises -comme le monde n’en a jamais connu auparavant- n’est-il pas, somme toute, parfaitement légitime de se demander quels Rôles, Positions et Missions l’Entreprise Territoriale ou collectivité publique peut et se doit de jouer ?
Mais, il convient avant tout de rappeler à l’esprit le cadre institutionnel, fonctionnel et organisationnel des collectivités territoriales.

L’ORGANISATION TERRITORIALE

Il faut sans doute s’interroger sur les Collectivités Territoriales, leur Rôle, leur Position, et Missions… et sur le bilan.

La loi Defferre promulguée le 2 mars 1982 par le gouvernement de Pierre Mauroy est considérée comme l'Acte fondateur de la décentralisation outremer. La loi Deferre prend toute sa portée en apportant trois innovations majeures :
1- La suppression de la tutelle administrative a priori exercée par le préfet, remplacée par un contrôle de légalité a posteriori exercé par le tribunal administratif et la chambre régionale des comptes,
2- Le transfert de l'exécutif départemental du préfet au président du conseil général,
3- L'érection de la région en une collectivité territoriale de plein exercice.

La décentralisation rapproche donc le processus de décision des citoyens. Elle favorise l’émergence d’une démocratie de proximité. Une des principales vertus de la décentralisation est de permettre d'adapter les politiques publiques au plus près des besoins et réalités des populations.

La décentralisation territoriale vise à donner aux collectivités locales des compétences propres, distinctes de celles de l’État, à assurer ainsi un meilleur équilibre des pouvoirs sur l’ensemble du territoire et enfin à permettre l'émergence d'une politique territoriale cohérente.

L’HOMME POLITIQUE

L’Homme politique de proximité est donc censé traduire les attentes civiques des populations locales en projet politique ou projet de société… L’Elu local a donc comme fonction première de maintenir le lien entre le citoyen et la collectivité territoriale et enfin, de veiller à ce que les réalisations de l’administration publique correspondent aux attentes de la sphère civile.

L’administration a comme fonction d’avant-garde d’aider et de conseiller l’Homme politique mais aussi, dans l’ensemble de ses composantes techniques, d’accompagner l’Homme politique dans la formulation pratique de son projet théorique de départ.

Dans cette relation binaire et dans la complémentarité de leurs fonctions, élus et administratifs, planifient l’aménagement de l’espace public et s’assurent du bien-être matériel et immatériel de la collectivité citoyenne.

D’un point de vue territorial, et plus particulièrement en milieu insulaire, sur des micromarchés, sur des nano-niches mercatiques, le rôle économique de l’entité publique est plus que prépondérant.

QUEL MODELE ECONOMIQUE ?

Il est donc essentiel qu’a l’intérieur comme à l’extérieur de cette entreprise publique que les cellules organiques de pouvoir -au-delà des contraintes légales- évoluent dans une dynamique homéostatique ou plus simplement, dans une dynamique éthique ; une dynamique de développement économique, trempée à toutes formes de pressions…, respectueuse de l’Homme…, de son Environnement… et enfin des intérêts économiques de chacune des composantes prenant part à la relation ; et ce, quelque soit le niveau de la position…

Ce modèle économique, aussi utopique soit-il, repose sur le développement personnel de chacun des acteurs de la relation. Il suppose que chacun se soit débarrassé de son singe intérieur… Il suppose que chacun ait atteint l’une des plus haute forme d’intéressement ; celui qui consiste à se désintéresser de soi pour ne mettre, au centre de son action, que l’intérêt de la communauté, l’intérêt de l’Autre…

Le Développement Durable, c’est ça… C’est l’Homme, qui s’étant approprié les humilités constructives de sa finitude, s’engage à établir une nouvelle relation aux choses comme à la vie… C’est l’Homme débarrassé de ses illusions de la maîtrise et du temps…

C’est l’Homme affranchi de sa peur de la mort et de ses refuges consuméristes… Oui… Au-delà de la simple écologie environnementale, le développement durable commande la pratique d’une vibrante forme d’écologie mentale…

PERSPECTIVES ECONOMIQUES…

Dès lors, continent de tous ces constats, dans cette situation de bouleversement systémique, d’effondrement économique, de catastrophes écologiques, ne serait-il pas possibles de reconsidérer la fonction et l’action économique des collectivités publiques ?

Le ballant d’une économie écologique par l’Entreprise Publique ne permettrait-il pas, de soutenir le tissu économique des entreprises privées et par là même de protéger l’emploi, c’est la une question clé ?
Le « Green Deal» ne permettrait-il pas à la collectivité territoriale d’aujourd’hui, de répondre aux problématiques de la collectivité territoriale de demain?

Serait-ce encore totalement prématuré voire, totalement utopique de croire que de grands travaux verts, de même ampleur que le «New Deal», mis en oeuvre par le Président Franklin D. Roosevelt durant la grande crise économique de 1929, pourraient permettre à la collectivité territoriale d’assumer pleinement le leadership en matière de réparation environnementale ?

En bref, au travers de l’action publique des collectivités territoriales, ne pourrait-on pas se laisser aller jusqu’à penser que le « New Deal Green», permettrait à nos sociétés d’entamer ces trans-mutations harmoniques que nous appelons tous instamment de nos vœux les plus pieux ?

Texte de Jean-Philippe Branchi.



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