Connectez-vous S'inscrire
ICIMARTINIQUE.COM
ICIMARTINIQUE.COM
ICIMARTINIQUE.COM
Notre raison d'être : informer, analyser, révéler, expliquer pour anticiper un réel immédiat et le futur ...

Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

LU POUR VOUS: Voici l’histoire du Chikungunya par Dr J. MONTEZUME-BARNAY


Rédigé le Mardi 24 Juin 2014 à 23:15 |
En cliquant sur l'un de ces boutons vous allez connaitre mes centres d'intérets En savoir plus sur cet auteur



C’est une maladie virale qui n’existait pas en Martinique jusqu’en décembre 2013, date à laquelle elle a été introduite par un voyageur contaminé parce qu’il hébergeait le virus chikungunya dans son sang.

Un de nos moustiques martiniquais femelle, l’Aèdes Aegypti en piquant ce voyageur pour faire son repas de sang, a donc absorbé le virus qui l’a rendu malade.

Juste avant de piquer un autre martiniquais, ce moustique femelle malade lui a injecté dans le sang, le virus contenu dans sa salive. Ce moustique est donc le VECTEUR du chikungunya parce c’est lui qui héberge le virus avant de l’injecter à une personne.

La femelle moustique malade demeure infectante tout le reste de sa vie qui dure environ un mois, pendant lequel, elle pique et pond ses oeufs tous les 4 jours et a donc le temps décontaminer 7 à 8 personnes.
Il existe un délai de 4 à 5 jours en moyenne, appelé INCUBATION, entre la piqûre du moustique et l’apparition du chikungunya car les signes et en particulier les douleurs articulaires invalidantes, ne sont constatés qu’après multiplication du virus dans le sang (jusqu’à 10 puissance 12 copies de virus par millilitre de sang).

Ainsi on peut avoir oublié où le moustique nous a piqué, on peut être malade sans que le reste de la famille ne le soit et on peut être le seul à être épargné par la maladie.

Le malade atteint développe des anticorps qui l’immunisent contre le chikungunya. Autrement dit on ne l’attrape qu’une seule fois.

Il n’y a rien dans l’air ni aucune malédiction expliquant cette maladie et les autorités ne cachent rien à la population.

Le moustique femelle malade, pond des œufs malades, dans une quantité d’eau pouvant être minime et toujours douce (par exemple boîtes de conserves, pneus usagés, feuilles, creux d’arbres, déchets etc.). Les œufs malades parmi les 300 que peut pondre le moustique, donnent naissance à des larves malades (plus faciles à éliminer car immobiles) qui évoluent en nymphe d’où émerge, 48 heures après, un adulte malade plus difficile à supprimer car volant.

Le chikungunya se propage donc d’un moustique malade à une personne saine qui devient malade et qui contamine un moustique sain.

La saison des pluies arrivant, les gîtes à moustique seront de plus en plus nombreux. Il faudra en faire la chasse autour de sa maison et à l’intérieur de sa maison, tous les jours car il n’existe pas de traitement contre le virus Chikungunya.

Dr J. MONTEZUME-BARNAY
Responsable de la commission Santé-Publique de
l’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux de Martinique



SANTE


1.Posté par CELOI Céline le 03/07/2014 00:47
Si tout ce que dit cette article est vrai, on est bien parti pour tous avoir le Chikungunya. Et si une fois qu'on attrape la maladie on ne peut plus l'avoir le meilleur moyen de lutter contre elle serait le vaccin.
J'en viens donc à me demander pourquoi n'y en t-il pas étant donner que cette maladie,bien que récemment arrivée en Martinique existe depuis longtemps.

2.Posté par Yolène de Vassoigne le 10/07/2014 10:20
Une erreur dans cette histoire. Le virus n'est pas apparu en décembre 2013 à la Martinique.... je l'ai depuis la Toussaint donc début novembre et j'en suis à mon 9ème mois (forme chronique avec une première rechute, certains en sont à leur 3ème rechute) or je n'avais voyagé nulle part pendant les mois précédents. Quand j'ai suggéré à mon médecin traitant début novembre, au vu de l'intensité de douleurs articulaires dont je souffrais, que je pourrais avoir contracté ce virus il a balayé cette hypothèse me prescrivant radios, scanners, IRM et toute une batterie d'examens - tous négatifs - mais jamais le test de dépistage (qui se faisait déjà) et pourtant il m'a suivie pendant des semaines sans pouvoir trouver aucune "explication" à l'intensité de mes douleurs...... seul un neurologue du CHU a semblé alors suspecter un cas de chicungunya mais sans me le dire clairement. On a commencé à parler du chicungunya depuis octobre sur les medias puisque j'en connaissais les symptômes mais je pense sans que les autorités sanitaires croient vraiment à une possible épidémie - et ce malgré l'exemple de la Réunion - et les dispositions qui s'imposaient très rapidement n'ont pas été prises. Je pense que si les premiers cas avaient été détectés et les mesures sanitaires prises pour enrayer la propagation du virus on n'en serait pas là aujourd'hui. La facture sera lourde pour la sécu vu le nombre de jours d'arrêt-maladie et pour les entreprises

Nouveau commentaire :
Twitter

Les commentaires sont libres. Vous êtes tenus d'avoir des propos respectueux. L'adresse IP de votre machine est référencée sur nos serveurs, aussi si à 3 reprises vos propos sont effacés vous n'aurez plus accès au site.Votre commentaire sera publié si il respecte les règles du site.

Dans la même rubrique :
< >

Mercredi 5 Janvier 2022 - 09:04 CHU Guadeloupe, brusque montée de fièvre !

SOCIETE | ENVIRONNEMENT | Patrimoine | SANTE | EDUCATION | ENTREPRISES












Aimez le Facebook ICIMARTINIQUE.COM