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CHLORDÉCONE MARTINIQUE santé: Le cri d'alarme du Docteur Josiane JOSPELAGE


Rédigé le Lundi 29 Janvier 2018 à 07:52 |
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Comme son titre l'explique, Josiane JOSPELAGE est docteur en médecine. C'est donc une personne qui a étudié un certain nombre de questions et qui sait de quoi elle parle. Nous relayons son message d'alerte, qui nécessite une écoute à tous les niveaux. La vraie question est de comprendre pourquoi en MARTINIQUE et ailleurs sur les problèmes de santé , pas grand monde ne semble agir en conséquence.


LE CHLORDÉCONE EST UN PERTURBATEUR ENDOCRINIEN ET A CE TITRE IL DOIT BÉNÉFICIER DES MÊMES MESURES QUE TOUS LES AUTRES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

Le texte de l'AMSES

Le concept de perturbateur endocrinien a été élaboré en 1991 par 20 scientifiques de 15 disciplines différentes qui ont alerté la communauté scientifique internationale sur les dangers de certaines molécules nouvelles, polluant l’environnement. Parmi ces molécules figurait le « KEPONE » composé de chlordécone. Dès 1991 le monde scientifique savait que ce produit interdit aux USA en1976 du fait de sa toxicité avait également des propriétés particulièrement inquiétantes pour le système hormonal qu’elle « PERTURBAIT » notamment au niveau de la thyroïde , du sein, de la prostate, du pancréas.

Les dangers des nouveaux polluants signalés en 1991 sont de plusieurs ordres. Ils entravent le bon fonctionnement de nos hormones en agissant à de très faibles doses à des doses très inférieures aux doses considérées habituellement comme toxiques. Pire, les faibles doses répétitives sont souvent plus dangereuses que les fortes, particulièrement pendant les périodes sensibles que sont la grossesse, la petite enfance, la puberté, et la vieillesse.

Par conséquent, des personnes comme les femmes enceintes ou les enfants en bas âge exposées à des doses infimes de chlordécone de façon répétitive peuvent développer des années après des cancers hormono-dépendants (prostate et sein), des perturbations de la thyroïde à l’origine de retard de développement cognitif comme la dyslexie, la dyspraxie, la dyscalculie , ou des troubles comportementaux comme l’autisme, ou encore, une atteinte du pancréas entrainant un diabète ou une modification de la cellule graisseuse à l’origine d’une obésité grave .

Par ailleurs, on sait en effet que les perturbateurs endocriniens ont une action différée dans le temps parfois même trans-générationnelle c’est-à-dire qu’ils peuvent sauter une génération avant de se révéler.

L’AMSES- Martinique : L'Association Médicale pour la Sauvegarde de l' Environnement et de la Santé ne peut que déplorer à quel point tous ses efforts de mise en garde, pendant ces dernières années auprès des autorités sanitaires locales et nationales comme auprès des parlementaires se soient soldés par une fin de non- recevoir.

L’AMSES a en effet saisi la Direction générale de la Santé, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentation Environnement et Travail « Anses, » l’ARS, certains députés et Sénateurs en vain. On continue à faire croire à la population que l’on «protège sa santé» en contrôlant les doses de résidus de chlordécone qui ne doivent pas dépasser une limite
«ACCEPTABLE» de 20,100 ou 200µg par kg ou une valeur toxicologique de référence .

Mais, ces notions qui seraient valables pour des toxiques non perturbateurs endocriniens sont inopérantes dans le cas du chlordécone.

En 2017 l’AMSES continue d’affirmer que les valeurs
«réglementaires» de ce
«POISON» sont dangereuses.

L’AMSES –Martinique association composée de médecins réaffirme que les produits dits «CONFORMES» parce qu’ils respectent un taux de chlordécone fixé par la réglementation ne peuvent en aucun cas protéger la santé des martiniquais.

Si, les effets des faibles doses réglementaires de chlordécone à savoir 20µg à 200 /kg de poids sont moins perceptibles chez les adultes en bonne santé quand ces doses sont ponctuelles, elles ont un effet gravissime chez le fœtus et l’enfant en bas-âge qui sont des organismes fragiles en construction incapables d’éliminer les toxiques ;

Par ailleurs ces doses dites CONFORMES, peuvent chez un adulte en bonne santé ne pas avoir d’incidence et se manifester chez ses descendants.

Et ce n’est pas un hasard si nous assistons aujourd’hui en 2017, à cette explosion de pathologies, 45 ans après l’utilisation du chlordécone dans les bananeraies . Embryons, fœtus, enfants contaminés à partir de 1973 devenus aujourd’hui adultes sont atteints de cancers de la prostate ( 500 nouveaux cas chaque année ), cancer du sein, de diabète, d’obésité, d’autisme de troubles neuro-développementaux contractés donc in-utéro par une alimentation maternelle chlordéconée.

Pour lire la suite cliquez sur page suivante

Et ce n’est pas un hasard si nous assistons aujourd’hui en 2017, à cette explosion de pathologies, 45 ans après l’utilisation du chlordécone dans les bananeraies . Embryons, fœtus, enfants contaminés à partir de 1973 devenus aujourd’hui adultes sont atteints de cancers de la prostate ( 500 nouveaux cas chaque année ), cancer du sein, de diabète, d’obésité, d’autisme de troubles neuro-développementaux contractés donc in-utéro par une alimentation maternelle chlordéconée.

Martinique et Guadeloupe détiennent le triste record mondial d’incidence standardisée de la prostate avec plus de 2000 cas pour 100.000 habitants homme taux bien supérieur à ceux de la Guyane et de la Réunion ou même de la Caraïbe anglophone .

Aujourd’hui, au vu de l’ensemble des données sur la molécule «chlordécone» qui a fait l’objet d’innombrables études dont TIMOUN et KARUPROSTATE aux Antilles on ne peut plus tolérer que l’on parle encore de «Dose journalière admissible», «de limite de résidus acceptables», ou de «produits conformes», dès lors qu’ils ne dépassent pas un seuil de contamination qu’il soit minime ou important que ce soit 20µg
100µg ou 200µg .

Il faut que toute la population se mobilise pour que les produits offerts à la consommation soient tracés et labellisés SANS CHLORDECONE "ZERO CHLORDECONE" en priorité dans l’alimentation des crèches et écoles.

Le consommateur doit pouvoir s’approvisionner en toute confiance en produits garantis sans chlordécone cultivés sur des terres sans chlordécone (ce qui est possible puisque seule la moitié de la sole agricole en Martinique est contaminée). On doit pouvoir utiliser les terres en friche ou les terres domaniales pour nourrir la population en toute sécurité .

Surtout la population doit être vigilante pour que ces terres saines ne soient pas réservées aux produits d’exportation.

C’est à cette seule condition que l’on pourra laisser à nos enfants une situation viable.

Comment peut- on affirmer que les produits dits CONFORMES «protègent» la population. Si, les effets des faibles doses réglementaires de chlordécone à savoir 20µg /kg de poids sont moins perceptibles chez les adultes en bonne santé quand ces doses sont ponctuelles, elles ont un effet dramatique chez le fœtus et l’enfant en bas âge qui ne sont pas capables de les éliminer. Ou encore ces doses dites CONFORMES, peuvent chez un adulte en bonne santé ne pas avoir d’incidence et se manifester chez ses descendants.

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Comment peut- on affirmer que les produits dits CONFORMES «protègent» la population. Si, les effets des faibles doses réglementaires de chlordécone à savoir 20µg /kg de poids sont moins perceptibles chez les adultes en bonne santé quand ces doses sont ponctuelles, elles ont un effet dramatique chez le fœtus et l’enfant en bas âge qui ne sont pas capables de les éliminer. Ou encore ces doses dites CONFORMES, peuvent chez un adulte en bonne santé ne pas avoir d’incidence et se manifester chez ses descendants.

Et ce n’est pas un hasard si nous assistons aujourd’hui en 2017 à cette explosion de pathologies 45 ans après l’utilisation du chlordécone dans les bananeraies . Embryons, fœtus, enfants contaminés à partir de 1973 devenus aujourd’hui adultes sont atteints de cancers de la prostate (500 nouveaux cas chaque année), cancer du sein, de diabète, d’obésité , d’autisme de troubles neuro-développementaux contractés donc in-utéro par une alimentation maternelle chlordéconée.

Martinique et Guadeloupe détiennent le triste record mondial d’incidence standardisée de la prostate avec plus de 2000 cas pour 100.000 habitants homme taux bien supérieur à ceux de la Guyane et de la Réunion ou même de la Caraïbe anglophone .
Aujourd’hui, au vu de l’ensemble des données sur la molécule «chlordécone» qui a fait l’objet d’innombrables études dont TIMOUN et KARUPROSTATE aux Antilles on ne peut plus tolérer que l’on parle encore de Dose journalière admissible, de limite de résidus acceptables, ou de produits conformes, dès lors qu’ils ne dépassent pas un seuil de contamination qu’il soit minime ou important que ce soit 20µg 100µg ou 200µg .

Il faut que toute la population se mobilise pour que les produits soient tracés et labellisés SANS CHLORDECONE "ZERO CHLORDECONE" en priorité dans l’alimentation des crèches et écoles.

Le maître mot doit être celui de la TOLERANCE ZERO. Cette même exigence doit être celle de la population martiniquaise qu’elles que soient les réglementations européennes ou nationales ou les prises de positions des politiques.

C’est à cette seule condition que l’on pourra laisser à nos enfants une situation acceptable dans le respect des exigences du développement durable.

Docteur Josiane JOSPELAGE
Présidente de l’AMSES



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