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La fin du roman des « 4 serpents » Par Yves Léopold Monthieux.


Rédigé le Samedi 20 Octobre 2018 à 09:12 |
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Le drapeau aux 4 serpents est supprimé. C’est la première décision concrète prise par le président de la république lors de sa récente visite à la Martinique


Elle a été prise le soir même où Victor Monlouis-Bonnaire, l’animateur du blog MAKACLA, a interpellé Emmanuel Macron. C’est ainsi qu’entre peut-être dans l’histoire l’homme dont la question avait fait passer quelques frissons sur les lieux de la conférence de presse, et au-delà. D’ailleurs, on n’a pas beaucoup entendu de réactions à cette décision parmi les principaux leaders politiques.

La fin du roman des « 4 serpents » Par Yves Léopold Monthieux.
A l’exception du député Jean-Phillippe Nilor, l’auteur d’une intervention à ce sujet à l’assemblée nationale et non suivie d’effet. Il s’est fait brûler la politesse par celui qui se considère comme un militant de la MARTINIQUE.

Le 30 juin dernier, dans un article publié sur ce site, j’écrivais qu’ « il n’est pas difficile de convaincre les Martiniquais du rejet de l’emblème aux 4 serpents. Ces animaux étant loin de bénéficier de la cote d’amour des Antillais. Les détracteurs de cet insigne marchent sur du velours (…) même si l’image de ces reptiles n’a pas toujours véhiculé que des références négatives. En renvoyant cet emblème à son origine coloniale, ces contre valeurs prennent une signification politique. Et pour ceux qui veulent sa suppression, l’objectif n’est pas de substituer un emblème à un autre, mais de remplacer un drapeau régional par un drapeau national ». Peu importe que l’histoire de ces trigonocéphales, endémiques à la Martinique pour les scientifiques, introduits contre les marrons, pour d’autres, se révèle un véritable roman prêt à s’introduire dans le récit martiniquais. Il peut être chimérique de vouloir colorer les écussons des gendarmes en rouge-noir-vert.



C’est bien ce drapeau national martiniquais que les nationalistes envisagent de substituer à ce que d’aucuns et une partie de la presse nationale française nomment le « drapeau esclavagiste ». Mais en dehors de Garcin Malsa, les cris de victoire sont assez timides dans le monde dit anticolonialiste. Car la suppression du drapeau litigieux est une décision de nature régalienne qui a pris de court les partisans du drapeau rouge-vert-noir, dont ce n’est pas encore la victoire. La réponse ainsi faite à un citoyen et non aux élus renforce la portée « provinciale » de la décision. Aussi, le président de l’exécutif qui n’a pas l’air d’être accro au « drapeau de Malsa », pourrait faire un pied de nez à ses anciens amis indépendantistes. Alfred Marie-Jeanne pourrait proposer que le logo qu’il a choisi pour la CTM devienne l’emblème de la Martinique, notamment sur une possible sollicitation du préfet. Ce choix ou tout autre emblème pourrait renvoyer aux calendes grecques l’adoption du drapeau national martiniquais.

Ainsi donc, « à l’insu de leur plein gré », Victor Monlouis-Bonnaire et Emmanuel Macron auront peut-être réussi à enlever un argument symbolique mais essentiel de la revendication anticolonialiste. Pendant ce temps, la Guadeloupe a l’air de dire que son emblème n’est pas un drapeau esclavagiste mais un drapeau en usage à l'époque de l'esclavage. Ayant d’autres sujets de préoccupation, ils continuent d’arborer leur emblème esclavagiste brodé aux fleurs de lys. Un signe royal (venu du froid, comme on dit) beaucoup moins tropical et à une signification coloniale plus grande que les trigonocéphales, dont on dit qu'ils sont endémiques à la Martinique. Le moment n'est-il pas venu pour les historiens d'entrer en piste pour éclairer les Martiniquais sur la vraie signification de ces drapeaux.

Fort-de-France, le 17 octobre 2018
Yves-Léopold Monthieux

Si nous publions systématiquement des tribunes d' Yves Léopold Monthieux c'est principalement que c'est un contradicteur de qualité. Mais nous ne sommes pas toujours d'accord avec lui. Parfois nous le sommes en partie, d'autres fois sur plusieurs points et des fois pas du tout. Ici dans cette tribune nous comprenons que YLM dit des choses que d'autres ne savent pas. On va même dire qu'il est un initié. Au sens de personne qui sait des choses , mais qui ne peut tout dire. Donc qui exprime sa pensée en parabole. Autrement dit loin d'être la fin d'un roman il s'agit selon moi du début de l'histoire. Donc du début de ce roman. Je considère ce texte comme une préface à ce que je devrais écrire et que vous devez savoir. Une dernière chose pour vous dire que

J'ai tenu à rencontrer le député Nilor Jean Philippe. Nous envisageons une ITW pour bien montrer que ce dernier n'est pas dans la dynamique d'un Martiniquais qui se se substitue à un autre, ni même comme l'exprimait YLM qu'il se soit " fait brûler la politesse par celui qui se considère comme un militant de la MARTINIQUE"

Le vrai mérite revenant à tous les militants qui ont porté cette affaire.



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