Connectez-vous S'inscrire
ICIMARTINIQUE.COM
ICIMARTINIQUE.COM
ICIMARTINIQUE.COM
Notre raison d'être : informer, analyser, révéler, expliquer pour anticiper un réel immédiat et le futur ...

Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Ségolène Royale répond elle même à la question sur les possibles mutations de pédophiles sous les cocotiers !


Rédigé le Jeudi 6 Février 2020 à 01:03 |
En cliquant sur l'un de ces boutons vous allez connaitre mes centres d'intérets En savoir plus sur cet auteur

Réponses aux questions soulevées par mes amis des Outre-mer, à la suite de mes propos du 3 janvier dernier, au sujet de la lutte pour la protection des enfants contre l’abomination des abus sexuels :


Je suis interrogée par mes amis des Outre-mer sur la réponse que j’ai faite à une question concernant la pédophilie qui m’était posée le 3 janvier lors d’une émission du matin, au moment de l’affaire Matzneff.

Ségolène Royale répond elle même à la question sur les possibles mutations de pédophiles sous les cocotiers !
J’ai répondu ceci à propos du silence coupable qui entoure trop souvent les crimes sexuels sur mineurs :

«Quand j’étais ministre de l’éducation, j’ai fait – ça m’a rappelé cette souffrance – les premières instructions contre la pédophilie dans le milieu scolaire. C’était un tabou, avant on mutait discrètement les pédophiles, si possible dans les outre-mer comme ça c’était loin on n’en entendait plus parler. Cette première instruction a dit ceci :
Vous avez une obligation de signalement lorsqu’il y a des abus sexuels . Cela a été très difficile. J’ai même subi un certain nombre de menaces. J’ai vu la chape de plomb.»

A tous mes amis des Outre-mer qui se sont émus et je le comprends, je tiens à apporter les précisions suivantes : la lutte contre les violences faites aux enfants est pour moi un engagement de toujours.
Lorsque je fus nommée ministre de l’enseignement scolaire en juin 1997 il y a plus de vingt ans, lorsque les cas d’affaires de pédophilie sont remontés à ma connaissance, au lieu de détourner le regard et de laisser l’administration gérer, j’ai pris le problème très au sérieux. Et c’est précisément suite aux rumeurs de mutation discrète dans les Outre-mer, qui m’ont révoltées, mais aussi en milieu rural isolé que j’ai mis en place un plan de lutte contre cette criminalité impunie : circulaire du 26 août 1997, clarification de la conduite à tenir avec les recteurs, distribution dans toutes les écoles à tous les élèves du petit guide : mon corps c’est mon corps, j’ai le droit de dire non.

J’étais d’autant plus sensibilisée à la question des mutations discrètes que j’avais été confrontée dans un petit village de ma circonscription du sud Deux-Sèvres à une épreuve de parents en détresse et d’enfants abusés pendant plusieurs années par un instituteur prédateur.

Les victimes n’étaient pas prises aux sérieux et les parents considérés comme des agités. La justice finira par établir qu’ils avaient raison. Ce fut long et douloureux.

La circulaire de 1997 rédigée avec un magistrat volontaire et exigeant, mon conseiller juridique au ministère Jean-Michel Hayat, aujourd’hui Premier président de la Cour d’appel de Paris, était une révolution dans le système scolaire. Elle précise l’obligation de signalement dans l’administration et permet de soutenir et de protéger celles et ceux qui ont le courage de le faire.

Ainsi, loin de stigmatiser les Outre-mer, auxquels me lie une indéfectible reconnaissance -«la petite Martiniquaise»- m’appelait Aimé Césaire, mon témoignage explique au contraire à quel point le ministère dont j’avais la charge a mis fin à des pratiques inqualifiables révoltantes. Mes successeurs quelles que soient leur étiquette politique ont eu à cœur de continuer cette action et de rester très vigilants.

Alors cette réponse est-elle satisfaisante ?

A la Réunion, plusieurs député(e)s réunionnais(e)s demandent son audition et réclament l'ouverture d'une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Toujours selon l'agence de presse IP Réunion : elle a indiqué ne pas vouloir "stigmatiser les Outre-mer", elle explique ceci : "mon témoignage explique au contraire à quel point le ministère dont j’avais la charge a mis fin à des pratiques inqualifiables révoltantes. Mes successeurs quelles que soient leur étiquette politique ont eu à coeur de continuer cette action et de rester très vigilants."



Actualité Martinique


Dans la même rubrique :
< >

Actualité Martinique | INTERNATIONAL | SERVICES | LES DOSSIERS | POLITIQUE | EDITO | FEMMES & LIFE STYLE | LOISIRS & MEDIAS












Aimez le Facebook ICIMARTINIQUE.COM