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LA LETTRE DU MOUVEMENT DES ENTREPRENEURS DE GUADELOUPE AU PREFET


Rédigé le Mercredi 4 Mars 2009 à 20:28 |

Baie-Mahault, le 27 février 2009 à Monsieur Nicolas DESFORGES Préfet Rue Lardenoy97100 BASSE-TERRE
Faisant suite à l’agression du Président du MEDEF au cours de la réunion du 25 courant, (réunion placée sous votre présidence et qui a nécessité l’intervention de deux membres du Raid), les organisations signataires, par courrier de ce jour, vous ont confirmé que les conditions de la poursuite des négociations n’étaient plus réunies.
Par la présente nous vous précisons que nous ne retournerons à la table de négociations que si vous êtes en mesure de nous garantir que :


LA LETTRE DU MOUVEMENT DES ENTREPRENEURS DE GUADELOUPE AU PREFET
Le nombre de représentants des délégations patronales et syndicales sera déterminé d’un commun accord. Tous les intervenants des syndicats patronaux pourront librement s’exprimer après avoir sollicité la prise de parole. Chacune des parties pourra demander des suspensions de séance ainsi que la demande d’une nouvelle rencontre sans avoir à se justifier. La séance sera levée par vous à la première agression verbale ou fermeture des entreprises par le LKP. Tout sera mis en oeuvre pour garantir le libre exercice du commerce et la sécurité de nos salariés. Vous assuriez une protection rapprochée auprès des négociateurs compte-tenu des menaces directes qui pèsent sur eux.

En votre qualité de président de séance, garant des libertés individuelles et publiques, vous devez nous garantir que ces conditions seront réunies. A défaut, nous ne participerons à aucune rencontre.
Dans l’attente, et afin de ne pas bloquer les négociations, nous sommes disposés à reprendre les négociations bilatérales à la demande du LKP comme cela a été le cas par le passé.

Nous vous précisons que cette huitième et dernière proposition depuis le début du conflit est l’ultime proposition concernant les revenus, qu’il n’y en aura pas d’autre et que nous sommes disposés à la formaliser uniquement si celle-ci conduit à une fin de conflit.

Il me paraît utile de rappeler que celle-ci prévoit un bonus de prime de vie chère de 50 à 90 euros en fonction de la taille des entreprises, de leur secteur d’activité, des revenus annuels des salariés et pour les salaires compris entre 1 et 1,4 SMIC et 3% au-dessus de 1,4 SMIC. Ce bonus, cumulé aux primes des collectivités et de l’état, porterait ce montant dans une fourchette de 200 à 240 Euros ce qui est supérieur aux 200 Euros revendiqués par le LKP.

Vous avez précisé lors des négociations que ce concours de 100 euros de l’Etat se ferait sur une durée de 36 mois sous condition d’un accord interprofessionnel et sans condition de ressource dans le cadre d’un aménagement du RSA qui nécessite une adaptation législative. Pour ce qui est du concours des collectivités de 50 euros mensuels, nous n’avons pas à ce jour de détail de versement, si ce n’est qu’il s’opérera sur douze mois.

Nous prenons acte de ces concours financiers en vous précisant que ces aides ne peuvent transiter par nos entreprises et doivent être versées directement aux différents bénéficiaires concernés.
Il semblerait qu’un accord ait été trouvé avec l’UCEG, le collectif des entrepreneurs et l’UMPEG. Celui-ci n’engagerait que les entreprises représentées et nous attirons votre attention sur les risques juridiques dans le cas où vous envisageriez une extension vers un accord interprofessionnel régional. En effet, vous ne pouvez ignorer que ces syndicats patronaux ne sont pas représentatifs des secteurs d’activités ni des branches notamment dans le domaine de la grande distribution, du commerce, du Tourisme et de l’hôtellerie, de la restauration, de l’automobile, du BTP, de la santé, des transports, du nettoyage, etc.

Compte-tenu que le LKP rappelle qu’il reste 141 revendications à discuter et que bon nombre ne nous concerne pas, nous vous précisons à toutes fins utiles que notre proposition vise à signer un accord de fin de conflit.
Par ailleurs, comme le sollicite le LKP, nous vous précisons que nous ne discuterons ni du paiement de jours de grève ni du retrait de plainte pénale ou de procédure d’indemnisations de dommages subis car nous n’avons pas de mandat pour cela. À ce jour, vous ne pouvez ignorer que plus de 1 000 entreprises fermeront, que 10 000 salariés perdront leur emploi et que, pour les autres entreprises, privées de recettes depuis plus d’un mois, elles sont dans une situation très fragile et ne peuvent faire face à leurs obligations financières.

Soyez certain de notre volonté inébranlable de sortir au plus vite de ce conflit qui n’a que trop duré tout en préservant les équilibres économiques des entreprises qui seules pourront permettre de créer des emplois durables.
En vous remerciant par avance de la suite que vous réserverez à ces demandes et précisions, et restant à votre entière disposition, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, nos salutations respectueuses.


Copie:
· Monsieur le Président de la République
· Monsieur le Premier Ministre
· Monsieur le ministre de l’outre-mer
· Monsieur le Président de la Région Guadeloupe
· Monsieur le Président du Département
· Monsieur le Président de l’association des Maires de Guadeloupe
· Mesdames et Messieurs les Parlementaires
· Madame la Présidente du MEDEF
· Monsieur le Président de la CGPME



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